Vetiver
To Find Me Gone |
Label :
FatCat |
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L'éponyme première livraison de Vetiver pouvait avoir été perçu, sans être pour autant un reproche, comme un album de Devendra Banhart aux arrangements plus raffinés, au son propre et homogène. Maintenant que l'heure du second essai est arrivée, les soupçons d'un side-project caprice s'estompent pour notre plus grande joie.
La démarche a bien prit une direction, même si le groupe ne veut pas faire sans Banhart : beaucoup de similitudes avec sa musique et un joli dernier titre qu'il prend en main (et semblant par ailleurs avoir été introduit pour nous rappeler sa discrète présence). Un semblant de volonté à se forger lentement une identité par le biais de To Find Me Gone se dessine alors. Un voyage, ou plutôt un ‘trip', dans la musique folk à travers les époques par lequel tout paraît donc être permis... Tout commence par une tranche de mysticisme avec la magnifique entrée "Been So Long" (transcendée comparée à la version du Between EP), puis une marche obsédante en la présence de "You May Be Blue". Ces deux premiers titres, qu'on pouvait attendre comme une suite logique à l'écoute du final "On A Nerver" sur l'opus précédent, sonnent enfin l'arrivée des compostions qui retiendront davantage l'attention de l'auditeur : deux intenses réussites pour leur répertoire (leurs meilleurs titres ?), et une avancée musicale aussi intéressante qu'impressionnante (on aurait pas imaginé ça sur Vetiver). Le disque vaudrait presque le détour rien que pour se début fracassant.
Seulement voilà les titres qui restent sont, à l'image du premier disque, bien plus modérés dans ce domaine, et ne suivent étonnement cette voie toute tracée que par bribes, avec la mise en scène des titres ou dans l'explosion Morricone de "Red Lantern Girls". Un peu de saveur d'Angleterre ("Idles Ties"), un peu d'héritage country ("Maureen"), l'omniprésence du fantôme de Drake, du Creedance Clearwater Revival bien rustique ("Won't Be Me"), le minimalisme folk mêlé aux arrangements ambiants et aux poussés électriques, l'apparition de sections rythmiques... Si tous les ingrédients rappellent le premier, le tout est coloré et maîtrisé au point qu'il n'est plus question de prendre le projet pour le joujou du barbu ou pour une formation revival de bac à sable. De la plénitude de "No One Word" à celle de "Down At El Rio", la pointe d'inachevé n'écorche pas une tambouille bien orchestrée, même si on attendait un peu plus.
On a donc encore le droit à une bonne confiture acoustique, sans excès ni prétention. Le véritable premier album de Vetiver.
La démarche a bien prit une direction, même si le groupe ne veut pas faire sans Banhart : beaucoup de similitudes avec sa musique et un joli dernier titre qu'il prend en main (et semblant par ailleurs avoir été introduit pour nous rappeler sa discrète présence). Un semblant de volonté à se forger lentement une identité par le biais de To Find Me Gone se dessine alors. Un voyage, ou plutôt un ‘trip', dans la musique folk à travers les époques par lequel tout paraît donc être permis... Tout commence par une tranche de mysticisme avec la magnifique entrée "Been So Long" (transcendée comparée à la version du Between EP), puis une marche obsédante en la présence de "You May Be Blue". Ces deux premiers titres, qu'on pouvait attendre comme une suite logique à l'écoute du final "On A Nerver" sur l'opus précédent, sonnent enfin l'arrivée des compostions qui retiendront davantage l'attention de l'auditeur : deux intenses réussites pour leur répertoire (leurs meilleurs titres ?), et une avancée musicale aussi intéressante qu'impressionnante (on aurait pas imaginé ça sur Vetiver). Le disque vaudrait presque le détour rien que pour se début fracassant.
Seulement voilà les titres qui restent sont, à l'image du premier disque, bien plus modérés dans ce domaine, et ne suivent étonnement cette voie toute tracée que par bribes, avec la mise en scène des titres ou dans l'explosion Morricone de "Red Lantern Girls". Un peu de saveur d'Angleterre ("Idles Ties"), un peu d'héritage country ("Maureen"), l'omniprésence du fantôme de Drake, du Creedance Clearwater Revival bien rustique ("Won't Be Me"), le minimalisme folk mêlé aux arrangements ambiants et aux poussés électriques, l'apparition de sections rythmiques... Si tous les ingrédients rappellent le premier, le tout est coloré et maîtrisé au point qu'il n'est plus question de prendre le projet pour le joujou du barbu ou pour une formation revival de bac à sable. De la plénitude de "No One Word" à celle de "Down At El Rio", la pointe d'inachevé n'écorche pas une tambouille bien orchestrée, même si on attendait un peu plus.
On a donc encore le droit à une bonne confiture acoustique, sans excès ni prétention. Le véritable premier album de Vetiver.
Parfait 17/20 | par X_YoB |
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