Art Brut
Bang Bang Rock & Roll |
Label :
Fierce Panda |
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Chroniquer un disque dont on est quasiment devenu dingue, qui plus est seulement quelques mois après sa sortie, n'est pas forcément très judicieux si l'on espère être un minimum juste et constructif. Mais comme personne ne s'en charge ... Je ferai court. Et concis.
Après un single prometteur, sorte de brûlot punk teinté d'electro, qui présentait bien le groupe et sa relative modestie ("Formed A Band" : <<Look at us, we formed a band [...] I want to be the boy, the man, who writes the song that makes Israel and Palestine get along>>), Art Brut, dont l'album s'est si longtemps fait attendre, est de retour.
Alors bien sûr, je ne vous dirais pas qu'Eddie Argos est un chanteur extraordinaire. Ni que ce disque va révolutionner quoi que ce soit. Mais, même s'il manque un peu de cohérence, tout y est.
Les titres sont à la fois jouissifs ("My Little Brother", "Bang Bang Rock & Roll"), touchants par leur simplicité et par la capacité du chanteur à passer d'un chant relativement assuré et limite arrogant, à une certaine détresse ("Emily Kane", ou Argos déclare sa flamme à la jeune demoiselle qu'il fréquentait quand il avait 15 ans), et surtout pleins d'humour.
Et puis il y a ce titre ... "Bad Weekend", ou comment mettre tout le monde à genoux en 3 minutes. Un riff comme on n'en a pas entendu depuis des lustres, et cette dose de provocation et de détachement à l'anglaise que la majorité des groupes actuels sont incapables de fournir. (<<I haven't reed the NME in so long, don't know what genre we belong. [...] It's tough at the top, the fashionista, text in Topshop, text in Topshop, sometimes it's hard to stop when you heart is set on Top of The Pops ...>>).
Parce que ce groupe porte son nom comme aucun autre, parce son leader a l'air complétement barré, parce qu'on devrait découvrir ce genre de disques plus souvent ... Cet album est vivement conseillé.
Après un single prometteur, sorte de brûlot punk teinté d'electro, qui présentait bien le groupe et sa relative modestie ("Formed A Band" : <<Look at us, we formed a band [...] I want to be the boy, the man, who writes the song that makes Israel and Palestine get along>>), Art Brut, dont l'album s'est si longtemps fait attendre, est de retour.
Alors bien sûr, je ne vous dirais pas qu'Eddie Argos est un chanteur extraordinaire. Ni que ce disque va révolutionner quoi que ce soit. Mais, même s'il manque un peu de cohérence, tout y est.
Les titres sont à la fois jouissifs ("My Little Brother", "Bang Bang Rock & Roll"), touchants par leur simplicité et par la capacité du chanteur à passer d'un chant relativement assuré et limite arrogant, à une certaine détresse ("Emily Kane", ou Argos déclare sa flamme à la jeune demoiselle qu'il fréquentait quand il avait 15 ans), et surtout pleins d'humour.
Et puis il y a ce titre ... "Bad Weekend", ou comment mettre tout le monde à genoux en 3 minutes. Un riff comme on n'en a pas entendu depuis des lustres, et cette dose de provocation et de détachement à l'anglaise que la majorité des groupes actuels sont incapables de fournir. (<<I haven't reed the NME in so long, don't know what genre we belong. [...] It's tough at the top, the fashionista, text in Topshop, text in Topshop, sometimes it's hard to stop when you heart is set on Top of The Pops ...>>).
Parce que ce groupe porte son nom comme aucun autre, parce son leader a l'air complétement barré, parce qu'on devrait découvrir ce genre de disques plus souvent ... Cet album est vivement conseillé.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Sal Paradise |
Posté le 18 août 2005 à 17 h 13 |
D'entrée ça envoit !
Non de Dieu "Formed A Band", c'est le genre de single imparrable qui résonne dans l' crâne, qui t'fait gueuler comme un abruti et danser comme un trisomique !
Mais en fait, l'album regorge de chansons du même accabit. Aucun temps mort, a fond la caisse, Art Brut assène l'auditoire avec une série de chansons complètement malades ("My Little Brother", "Bang Bang Rock & Roll", la magnifique "Emily Kane", etc ...). Le genre d'album de punk parfait ? ... En tout cas les pauvres Bloc Party paraissent bien tièdes à coté avec leur album totalement foiré !
Ecoutez "Moving To L.A", c'est terrible. En plus, ils ont trouvé un putain de nom d' groupe et un son pas novateur mais totalement jouissif !
Recommandé chaudement.
Non de Dieu "Formed A Band", c'est le genre de single imparrable qui résonne dans l' crâne, qui t'fait gueuler comme un abruti et danser comme un trisomique !
Mais en fait, l'album regorge de chansons du même accabit. Aucun temps mort, a fond la caisse, Art Brut assène l'auditoire avec une série de chansons complètement malades ("My Little Brother", "Bang Bang Rock & Roll", la magnifique "Emily Kane", etc ...). Le genre d'album de punk parfait ? ... En tout cas les pauvres Bloc Party paraissent bien tièdes à coté avec leur album totalement foiré !
Ecoutez "Moving To L.A", c'est terrible. En plus, ils ont trouvé un putain de nom d' groupe et un son pas novateur mais totalement jouissif !
Recommandé chaudement.
Parfait 17/20
Posté le 14 mars 2006 à 16 h 46 |
Ce disque n'est pas chanté...
Eddie Argos n'est certainement pas venu pour pousser la chansonnette. De la manière la plus simple possible, il joue la comédie et arrive à faire passer des émotions telles que l'humour, la colère ou le dépit rien qu'en se tenant devant son micro.
L'élocution est si claire et la voix est tellement mise en avant par rapport aux instruments que l'on comprend chaque petit mot de chaque petite phrase. Ca implique une perception quasi-immédiate du sens des chansons et hop: on est dedans, on sourit, c'est parti... Ils sont forts, très forts.
Alors, pas d'artifices, pas de fioritures, pas de décorum, juste du bon rock ni trop lourd ni trop maniéré pour servir son baladin de leader.
La classe...
Eddie Argos n'est certainement pas venu pour pousser la chansonnette. De la manière la plus simple possible, il joue la comédie et arrive à faire passer des émotions telles que l'humour, la colère ou le dépit rien qu'en se tenant devant son micro.
L'élocution est si claire et la voix est tellement mise en avant par rapport aux instruments que l'on comprend chaque petit mot de chaque petite phrase. Ca implique une perception quasi-immédiate du sens des chansons et hop: on est dedans, on sourit, c'est parti... Ils sont forts, très forts.
Alors, pas d'artifices, pas de fioritures, pas de décorum, juste du bon rock ni trop lourd ni trop maniéré pour servir son baladin de leader.
La classe...
Excellent ! 18/20
Posté le 21 mars 2006 à 16 h 08 |
Mouais... me suis-je dit à la première écoute.
Mouais... me dis-je à la quarantième.
C'est un bon disque, comme l'Angleterre nous en sort tous les mois (et là, on se dit qu'en France on est quand même pas doués).
Et c'est à peu près tout.
Si Art Brut se démarque indéniablement par l'humour traversant toutes les lyrics (là, superbe boulot), question son c'est pas toujours ça. Eddie Argos a beau jeu de critiquer Pete Doherty, si lui et ses potes ne piquaient pas un quart de leurs idées aux Libs (voir "Emily Kane" ou "My Little Brother") ils pourraient peut-être la ramener.
Pareil pour l'attitude. Jouer au branleur rate toujours: on l'est ou non. Manque de bol pour eux... On sent que le son est archi travaillé et que l'ingé son a dû pas mal se casser la tête pour essayer de faire entendre le contraire.
Néanmoins il faut admettre qu'Art Brut ose des trucs un peu risqués et s'en sort avec les honneurs comme avec "Fight" ou la lascive "Ode To L.A." et leurs choeurs pop fatigués. De même on a droit à du rock hymnesque assez sympa ("Moderne Art", "Bang Bang Rock'n'Roll") comme on peut aimer entendre de temps en temps.
Ce qui manque à Bang Bang Rock & Roll en définitive, c'est la petite touche de folie, de fraîcheur, le petit plus qui a un goût de revenez-y. Le truc qu'avaient les Libertines, pour reparler d'eux.
Alors on se dira que les erreurs relèvent de la jeunesse et que la suite haussera le niveau. Avant d'aller écouter un autre groupe anglais quelconque qui nous fera oublier Art Brut - et qu'on oubliera ensuite.
Mouais... me dis-je à la quarantième.
C'est un bon disque, comme l'Angleterre nous en sort tous les mois (et là, on se dit qu'en France on est quand même pas doués).
Et c'est à peu près tout.
Si Art Brut se démarque indéniablement par l'humour traversant toutes les lyrics (là, superbe boulot), question son c'est pas toujours ça. Eddie Argos a beau jeu de critiquer Pete Doherty, si lui et ses potes ne piquaient pas un quart de leurs idées aux Libs (voir "Emily Kane" ou "My Little Brother") ils pourraient peut-être la ramener.
Pareil pour l'attitude. Jouer au branleur rate toujours: on l'est ou non. Manque de bol pour eux... On sent que le son est archi travaillé et que l'ingé son a dû pas mal se casser la tête pour essayer de faire entendre le contraire.
Néanmoins il faut admettre qu'Art Brut ose des trucs un peu risqués et s'en sort avec les honneurs comme avec "Fight" ou la lascive "Ode To L.A." et leurs choeurs pop fatigués. De même on a droit à du rock hymnesque assez sympa ("Moderne Art", "Bang Bang Rock'n'Roll") comme on peut aimer entendre de temps en temps.
Ce qui manque à Bang Bang Rock & Roll en définitive, c'est la petite touche de folie, de fraîcheur, le petit plus qui a un goût de revenez-y. Le truc qu'avaient les Libertines, pour reparler d'eux.
Alors on se dira que les erreurs relèvent de la jeunesse et que la suite haussera le niveau. Avant d'aller écouter un autre groupe anglais quelconque qui nous fera oublier Art Brut - et qu'on oubliera ensuite.
Correct 12/20
Posté le 21 avril 2006 à 01 h 27 |
Ce que j'apprecie avec ce genre de groupe, c'est leur façon d'aborder les choses, cette façon, d'aller droit au but (et au brut !) sans détour. C'est direct et c'est clair: ces types ont quelques choses à dire ! C'est monstrueusement rock 'n' roll et ultra groovy, du bon 1er album comme il en sort de temps en temps...
Tout l'album est rythmé par ce bon coeur général, les thèmes des morceaux sont toujours développés de façon décalée et puissante.
Certes, envoyer du son ne suffit pas... La voix d'Eddie Argos est totalement complémentaire, le mélange est totalement homogène. Ce CD s'avale d'un trait telle une bière bien fraîche une après-midi d'aout.
Je me demande même si ce disque n'est pas un défouloir musical, 3 accords bien rock 'n' roll, des paroles aussi bidons que facile à retenir, c'est un peu ce qu'on peut y trouver. Voyez plutôt, d'entrée: "Formed a Band, we formed a band... look at us we formed a band !!" répetez ça 5 fois joyeusement (mais toujours de manière à transformer Michael Young et son mégaphone en hotesse de l'air qui annoncerait l'heure du plateau repas) et allez hop un morceau (à peu d'choses près !) !
Art Brut s'en prend un peu à tout et à n'importe quoi... N'importe comment !
Un mélange entre une déclaration d'amour ("Emily Kane"), une critique satirique de Top of The Pops ("Bad Weekend"), dénonciation de détournement de fond (ou un truc comme ça) ("18,000 lira"), critique de collègue, ici Pete Doherty en l'occurence ("My Little Brother"), problème délicat ("Rusted Guns Of Milan"), alors là, j'ai pas compris, délire complet ("Modern Art"), cynisme ("Fight !"), ras le bol du pays ("Moving To LA").Shakez le tout, c'est comme au Mc Do: vite consommé, on s'est bien régalé et on en reveut ! (quoi vous aimez pas l'McDo ?).
Tout l'album est rythmé par ce bon coeur général, les thèmes des morceaux sont toujours développés de façon décalée et puissante.
Certes, envoyer du son ne suffit pas... La voix d'Eddie Argos est totalement complémentaire, le mélange est totalement homogène. Ce CD s'avale d'un trait telle une bière bien fraîche une après-midi d'aout.
Je me demande même si ce disque n'est pas un défouloir musical, 3 accords bien rock 'n' roll, des paroles aussi bidons que facile à retenir, c'est un peu ce qu'on peut y trouver. Voyez plutôt, d'entrée: "Formed a Band, we formed a band... look at us we formed a band !!" répetez ça 5 fois joyeusement (mais toujours de manière à transformer Michael Young et son mégaphone en hotesse de l'air qui annoncerait l'heure du plateau repas) et allez hop un morceau (à peu d'choses près !) !
Art Brut s'en prend un peu à tout et à n'importe quoi... N'importe comment !
Un mélange entre une déclaration d'amour ("Emily Kane"), une critique satirique de Top of The Pops ("Bad Weekend"), dénonciation de détournement de fond (ou un truc comme ça) ("18,000 lira"), critique de collègue, ici Pete Doherty en l'occurence ("My Little Brother"), problème délicat ("Rusted Guns Of Milan"), alors là, j'ai pas compris, délire complet ("Modern Art"), cynisme ("Fight !"), ras le bol du pays ("Moving To LA").Shakez le tout, c'est comme au Mc Do: vite consommé, on s'est bien régalé et on en reveut ! (quoi vous aimez pas l'McDo ?).
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 19 juillet 2007 à 16 h 57 |
Tentons de rester objectif. Soit cet album est purement génial, soit c'est une très grosse escroquerie. J'avoue que je n'arrive pas à trancher entre les deux. J'ai particulièrement de plaisir à l'écouter car j'ai été élevé à la fin des années 70 aux produits 'punk' et ce type de groupe un peu froutaque et déstructuré me procure une immense jouissance trente années plus tard. Son côté plutôt facile voire commercial sur certains titres me gêne un peu plus. Vrai faux professionalisme, amateurisme déguisé, chanteur approximatif, sans parler de la production en général, cela me donne l'impression de ne pas se prendre au sérieux. Pourquoi pas. J'aime tout particulièrement des titres tels que "My Little Brother" ou "Bad Weekend" aux rythmes saccadés et entraînants. Reste que Art Brut est un groupe sacrément original et qui se démarque de la production alternativo-punk masivement aspetisée des années 2000.
Bon 15/20
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