Joy Division

Unknown Pleasures

Unknown Pleasures

 Label :     Factory 
 Sortie :    juin 1979 
 Format :  Album / CD  Vinyle  K7 Audio   

<<I've been waiting for a guide to come and take me by the hand>>
<<J'attendais un guide qui viendrait et me prendrais par la main>>

C'est par ces mots que débute l'intemporel album Unknown Pleasures (en français : "Plaisirs inconnus") de Joy Division (le groupe tirant son nom des baraquements de prostituées dans les camps nazis).
A peine ces quelques mots prononcés, ou devrais-je dire psalmaudiés, nous sommes saisis par l'émotion la plus intense, quasi mystique. Comme dans les paroles, un guide (que nous attendions depuis un très long moment) nous prend par la main et nous emmène dans son univers personnel ... son nom était Ian Curtis.
Unknown Pleasures est bien plus qu'un album, c'est une révolution, tant au niveau sonore (naissance de la coldwave) qu'au niveau des textes.
Les musiciens : Bernard Albrecht (futur Sumner), guitariste, joue des riffs puissants et saccadés, des solos martials, loin de toute virtuosité ostentatoire ; Peter Hook, bassiste, joue de la basse de façon mélodique, entraînante (et non rythmique comme la majorité des bassistes), il jouait parfois dans les plus hautes aigues qu'il pouvait obtenir de son instrument (le titre "She's Lost Control" en est un remarquable exemple !) ; Stephen Morris, batteur, cogne sur ses fûts, de façon saccadée et rythmique, ajoutant à l'énergie punk, la froideur de la retenue.

Si l'on y ajoute le travail de production minimaliste et génial de Martin Hannett, et l'univers macabre, torturé et malsain de Ian Curtis ainsi qu'une voix grave, gutturale que l'on croirait venu d'outre-tombe, on obtient un disque dont l'écoute perpétuelle nous saisit d'une émotion (une violence sourde incroyable !) toujours intacte plus de 25 ans après ...
Tout simplement intemporel.


Intemporel ! ! !   20/20
par Smashead


 Moyenne 19.13/20 

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Posté le 12 avril 2005 à 23 h 24

Le voici donc le premier album de Joy Division.
En 1979 le punk a peine né commence déjà à montrer des signes de fatigue.
Et 4 jeunes gens de Manchester vont s'occuper de lui donner le coup de grâce.
Comment ne pas tomber à genoux encore 26 ans après devant l'incroyable modernité de ce disque.
Tout l'univers de Joy Division est déjà là.
Atmosphères suffocantes, colère rentrée, textes d'une beauté inouie. Et bien sûr cette voix de Ian Curtis.
Pourtant plus présent que sur Closer, il fascine déjà par son timbre inimitable.
Comment rester indifférent à des chansons comme "Day Of The Lords", et "New Dawn Fades"où la puissance et l'intensité effrayent autant qu'elles fascinent.
On déambule au fil de l'album, dans une ambiance post urbaine, déshumanisée et violente. "Insight", chanson pop binaire, avec son rythme syncopé, ou "She's Lost Control" chanson autiste où le chant halluciné de Curtis, se mêlent aux rythmes des autres sans jamais les rejoindre, chacun jouant sa partition comme seul au monde.
Au fil de l'écoute, la beauté crépusculaire fait place à une insondable noirceur.
Et c'est sur "I Remember Nothing" (la basse minimaliste de Peter Hook, ici crée une ambiance quasi surnaturelle) que se clôt le premier chapitre, laissant déjà échapper
les prémices de ce que sera Closer .
Comment peut on réduire parfois Joy Division à la simple étiquette "Cold Wave" après avoir entendu ce disque ?
Non mes amis cela s'appelle de l'Art !
Intemporel ! ! !   20/20



Posté le 23 juin 2005 à 14 h 28

"Unknown Pleasure" est le premier véritable album de Joy Division qui existait depuis 2ans et qui avait déja publié des titres sur divers compilations.

Voila le genre de disque où j'ai du mal à donner un avis précis. En fonction des jours (et de mes humeurs), mon avis sur ce disque varie entre nul et excellent.
Son aspect trés sombre peut rebuter même quand on s'est habitué a ce disque. C'est parfois à se demander si on l'écoute par plaisir ou pour se faire du mal.
Joy Division, c'est tout le désespoir de l'aprés punk incarné. Ce disque fait peur, donne froid, mais on ne peut pas rester insensible devant Ian Curtis qui semble toujours passioné dans sa déprime. L'incroable "She Lost Control" incarne à ce titre trés bien l'album.
Mais ce disque est révolutionnaire, le rock est porté à l'âge adulte. Non content de marquer son époque, il laissera une trace indélébile sur les générations suivantes.
Suivra "Closer", encore plus extrême, qui sera leur chef d'oeuvre incontesté. Avec le recul, on se demande comment le destin de Ian Curtis pouvait être différent. La déprime et l'épilepsie emporteront ce génie visionnaire.
Très bon   16/20



Posté le 04 avril 2006 à 19 h 32

Unknow Pleasure, c'est le noir absolu. Le temps d'un album, on est plongé sur orbite dans un univers où les ténèbres sont reines.

Ici, pas de guitare fuzz ou de claviers malins. L'essentiel est là: une basse proéminente qui encercle l'auditeur de sorte à l'étouffer. Des roulements de batterie qui l'assomment et une voix venue d'outre-tombe qui l'angoisse et lui donne des vertiges.

Ian Curtis, artiste maudit s'il en est, chante comme un damné, un mort vivant, un zombie. Ses numéros d'équilibriste épileptique donnent une touche macabre dans l'ambiance glauque de ce chef d'oeuvre.

Joy Division ou les divisions de la joie, rarement un groupe aura autant porté un nom à contre-emploi. C'est plutôt les divisions de la mort qu'il aurait du s'appeler. Mais trêve de plaisanterie, des morceaux comme "Disorder" (quelle intro basse/batterie !!!), "She's Lost Control" (morceau schizophrène au thème évocateur pour son chanteur) ou "Shadowplay" (rythme énervé sur fond de chant désespéré) glacent le sang.

Joy Division évoque le chaos, le déluge après la guerre. Un cauchemar éveillé que cet album culte. Un non-retour dans l'histoire du rock. Il y eut un avant et un après Joy Division comme il y eut un avant et un après Beatles. Mais jamais on 'avait produit d'album aussi déprimant. Un précurseur qui marquera l'atmosphère musicale de groupes comme les Cure, Dead Can Dance ou encore Cocteau Twins.
Intemporel ! ! !   20/20



Posté le 25 février 2007 à 10 h 44

Il faut avoir du courage pour écouter cet album d'une traite, car l'envie de finir comme Ian Curtis (mort le 18 mai 1980, suicide par pendaison) se ressent. L'album atteint les sommets de l'obscurité, je n'ai jamais entendu un album plus sombre ; et qui dit 'unique', dit 'culte'...
Joy Division a touché le monde avec cet album, des gens en sont même traumatisés. Cet album contient les chansons les plus sombres de l'histoire du rock : "Candidate", "Day Of The Lords", "New Dawn Fades", "She's Lost Control" (culte !).
La voix d'un chanteur n'a jamais été aussi grave, assombrie...
La seule chanson de l'album qui n'est pas noyée dans l'obscurité est "Disorder", qui reste pour moi la meilleure de l'album.
Si vous aimez les choses troublantes, terrifiantes, et noires, écoutez cet album vous serez convaincu.
Intemporel ! ! !   20/20



Posté le 09 décembre 2007 à 01 h 30

Premier album sous le nom de Joy Division (ex Warsaw), groupe mythique (dans son sens le plus noble), à la courte carrière (suicide de son leader et chanteur, Ian Curtis).

Album sombre, froid, malsain... (à l'image de sa pochette). Pour obtenir cette sensation d'étouffement, l'alchimie des membres du groupe : Une voix glaciale, lointaine et grave ; des textes sombres, désespérés. Une basse mélodique, claire et nette. Une guitare efficace et appliquée. Et une batterie rythmique, énergique et sèche. Rien de plus, rien de moins. Une symbiose parfaite pour nous plonger dans le néant et l'admiration.

Ce disque propose une innovation dans la musique 'rock', le style 'cold-wave' est amorcé. Il en restera une grande influence pour de nombreux groupes à venir.
Excellent !   18/20



Posté le 13 novembre 2008 à 21 h 44

Plaisirs inconnus, doutes et douleurs incertains du jeune groupe qui allait marquer brutalement le rock. Joy Division, mesdames et messieurs, dans un numéro de funambule surprenant: oscillant entre la vie et la mort, lueur et désespoir, la voix du charismatique Ian Curtis chante, même plus pour sauver son âme mais comme témoignage des limbes malheureuses ('Ive got the spirit, lose the feeling').
Dès l'ouverture, et la confirmation surtout sur "Day Of The Lords" la batterie est sèche et les basses grondantes. Sur ces solides bases, typiques de la New Wave qui se forme, naissent et meurent la guitare de Summer qui crie, distordue des riffs qui resteront à jamais et qui permettent à Curtis de développer des paroles souvent magnifiques.
Au sommet du disque, 2 morceaux aux antipodes "New Dawn Fades" et 'She's Lost Control": le premier, sans doute un des cris les plus déchirants jamais immortalisé sur CD, dans une progression haletante passe d'un désespoir touchant ("A loaded gun won't set you free... so you say") à une colère presque intolérable, qui laisse l'auditeur en larmes. La deuxième a contrario est beaucoup plus entraînante et même si moins personnelle (concrètement 'She' à la place de 'I'), elle témoigne encore une fois des expériences du charismatique Curtis et à ce titre je ne saurais que vous conseillez de voir le biopic 'Control'.
Un album jamais contesté, bruitiste et mélodieux, novateur et intemporel.
Exceptionnel ! !   19/20



Posté le 18 mars 2011 à 21 h 32

Unknown Pleasures... Album par lequel j'ai découvert Joy Division, un peu par hasard, sur les conseils d'un ami de Newcastle, Angus, en 1979 alors que j'étais à Londres. Le 1er titre que j'ai découvert alors est "Day Of The Lords", puissant, traumatisant... J'ai ensuite écouté l'album d'une traite. Ian Curtis devient pour moi le chantre de ma génération: perte des idéaux, désillusion, "no future" non plus rageur à la Pistols mais désespéré... Pas de mélo, mais la plupart de mes amis de l'époque sont maintenant "partis" avec le vent... Cet album me "chahute" plus que Closer. J'ai alors suivi le groupe au Plan K de Bruxelles et au Paradiso de 'Dam. Ces 2 concerts me suivent encore aujourd'hui... Intenses... "New Dawn Fade" est pour moi des plus parlant :"seeing me this time, hoping for something else..."
"Les dingues et les paumés s'arrachent leur placenta et se greffent un pavé à la place du cerveau, ce sont des loups frileux au bras d'une autre mort, piétinant dans la boue les dernières fleurs du mal..."
Intemporel ! ! !   20/20







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