The Pale Fountains

Pacific Street

Pacific Street

 Label :     Virgin 
 Sortie :    1984 
 Format :  Album / CD  Vinyle   

Pacific Street fut le premier album des Pale Fountains et, autant le préciser d'entrée, leur premier coup de maître. Ce qu'on retient aujourd'hui des Pale Fountains c'est, hélas, l'image d'un groupe sabordé par les drogues, comme tant d'autres le furent dans la sinistrose des années 80. Pour qui a déjà eu le plaisir de jeter une oreille sur Pacific Street, ce destin tragique peut pour le moins sembler paradoxal. Le message délivré par l'album n'est en effet qu'enthousiasme, romantisme et hédonisme. Nul n'est alors besoin d'ajouter que les Pale Fountains firent particulièrement tâche sur la scène de l'époque, marquée par les relents morbides de groupes comme Joy Division, Bauhaus, Siouxsie & The Banshees, The Cure... Une tâche, donc, mais moirée, mais ciselée, qui s'élève jusqu'à finalement atteindre la forme de la plus fine et délicate arabesque. L'alchimiste du groupe, c'est Michael Head. Sublimant les guitares à grands renforts de cuivres, pianos et cordes (l'association n'est pas sans rappeler Love, l'a-t-on déjà assez répété ?), il parvient à édifier des mélodies aussi immédiates que célestes. L'apport des cuivres et des cordes s'avère ici décisif, en cela qu'il adjoint cette dimension d'impétuosité, d'optimisme exaltant à l'inhérente joie de vivre du jeune groupe ("Palm Of My Hand"). Les percussions, relativement discrètes, passent parfois de la batterie aux congas pour réaliser le syncrétisme irrésistible du sublime et du sensuel (l'intro de "Reach", "Unless"). Michael Head, encore lui, fondant dans ce tout foisonnant sa voix d'éphèbe, légère et insouciante, ("You'll Start A War") dont le timbre nous renvoie immanquablement à celle d'un certain Morrissey (le Moz cite par ailleurs les Pale Fountains parmi ses groupes adorés).
Vous l'aurez compris, Pacific Street fait partie de ces témoignages immortels d'une jeunesse en quête perpétuelle de jouissance et d'instant. L'épouvantail de la mort est sans cesse moqué et repoussé toujours plus loin dans des accès d'une euphorie aveugle mais non exempte de tension ("Thank You"). L'éphémère se découvrant beau...


Excellent !   18/20
par Bézu


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