Mono

Under The Pipal Tree

Under The Pipal Tree

 Label :     Tzadik 
 Sortie :    mardi 20 novembre 2001 
 Format :  Album / CD  Vinyle   

MONO, c'est une belle histoire. En 2001, Mogwaï, GY!BE, Explosion In The Sky tournent au Japon. Dans le public, des jeunes de Tokyo sortent renversés... et forment un groupe. Ils trouvent le nom de MONO, et désormais font partie du cercle très fermé des grands groupes de rock.

Under The Pipal Tree est le premier (magnifique) album de MONO. Un album fait de tension viscérale, de sensibilité à fleur de peau, de murs de guitares servis par une production d'orfèvre. Au delà de toute considération technique, c'est l'aspect cinématographique de leur musique qui est frappant. Dès "Karelia", le premier morceau de l'album, le temps perd toute pertinence, et l'on se retrouve dans un espace sans limite, suspendu de manière irréelle, les tonalités donnant une atmosphère magnifiquement mélancholique. MONO nous emmène auprès d'Orphée refusant la fatalité du temps, jusqu'à chanter éternellement son Eurydice disparue pour la faire revivre, quelqu'en soit le moyen.

Cette suspension se retrouve aussi dans l'aspect très elliptique de leur musique : derrière le vacarme de guitares incandescentes, la simple évocation, voire même in-vocation de mélodies, donnent une finesse bouleversante. On se retrouverait presque dans l'ambiance des livres de Kenzaburo, dans une légèreté pourtant grave, et une impression de vacarme environnant qui, en fait, n'est qu'accessoire.

Avec une musique incantatoire, sombre, qui ne fait qu'appeler l'auditeur à se plonger entièrement dans cette collection de huit estampes musicales, MONO signe un véritable chef-d'œuvre de premier album.


Exceptionnel ! !   19/20
par Lolive


 Moyenne 12.50/20 

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Posté le 14 novembre 2006 à 21 h 24

Under The Pipal Tree ou la caricature du post-rock personnifiée. J'avais découvert cet album suite à un concert magique du quatuor, venu à Paris présenter son terrible One Step More And You Die, en 2003. Leur set m'avait tellement transporté que je m'étais acheté sans attendre ce premier effort. Et sans être totalement bluffé, j'avais apprécié à l'époque l'efficacité de Under The Pipal Tree.

Aujourd'hui mon regard est tout à fait différent. En réécoutant récemment le disque, me sont apparus avec évidence le vide et la médiocrité qui le traversent.
Comme le dit Lolive, Mono ne serait jamais né sans Mogwai. Cela s'entend d'ailleurs dès le premier titre, "Karelia", qui plagie dans les moindres détails l'énorme "Mogwai Fear Satan" des écossais. Le violon remplace la flûte, mais ça ne suffit pas. Les montées sont ultra prévisibles, le son des distorsions, impersonnel.

Le meilleur morceau aurait pu être "The Kidnapper Bell", qui impressionne au départ par sa beauté et sa rythmique chaloupée. Mais encore une fois, les japonais tombent dans le piège facile de la montée factice et des distorsions calculées.

"Jackie Says" c'est "Small Children In The Background" des mêmes Mogwai... En moins bien. On a tout de suite cette impression de déjà entendu, et l'on sait bien en avance ce qu'il va se passer... D'où un ennui, d'abord poli, qui cède la place à un énervement bien justifié.

Sur "Op Beach", Mono fait connaissance avec l'effet reverse. Et nous ennuie, nous ennuie, parce que rien ne se passe, et aucune harmonie magique ne ressort de ce bidouillage éculé.

Inutile d'épiloguer sur les trois titres restants, ils sont à l'avenant. Je reste attéré par ce manque d'ambition artistique et de remise en question. Heureusement, Mono a montré avec le superbe One Step More And You Die de quoi ils étaient capables... Mais sans avoir confirmé depuis.
A éviter   6/20







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