Great Lake Swimmers

Swimming Away

Swimming Away

 Label :     Nettwerk 
 Sortie :    vendredi 25 mars 2016 
 Format :  Maxi / Numérique   

Un an après A Forest of Arms, leur sixième album, les Great Lake Swimmers reviennent avec Swimming Away, un EP composé de quatre titres, deux originaux et deux reprises. Le premier de ces morceaux, "Swimming Away", qui donne donc son nom à l'EP, fut enregistré lors des sessions de A Forest of Arms, mais ne trouva pas sa place sur ce dernier. Et cela peut se comprendre à son écoute. Bien que doté de certaines caractéristiques habituelles du groupe (voix quelque peu éthérées, sensation flottante et cotonneuse générale, banjo, harmonica), il se voit traversé par des éclairs de guitare électrique qui l'alourdissent de manière significative, le jeu de batterie sec et lourd rajoutant également à cette sensation. Sa présence sur cet EP prend alors tout son sens, tant il est vrai qu'il aurait cassé la dynamique de A Forest of Arms s'il y avait figuré, quelle que soit la place qui lui aurait été attribuée dans le déroulé de l'album. Le morceau suivant, "Condition White", basé sur le roman Sleep de l'auteur canadien Nino Ricci, fut quant à lui composé dans le cadre d'un programme de radio nommé "Torn From The Pages", qui fait se rencontrer musique et littérature, et fut enregistré à la Nouvelle-Orléans. Il constitue la belle surprise de cet EP, tant il sonne juste et comme du pur Great Lake Swimmers. Le titre prend tout son temps pour installer son atmosphère, sa dynamique et nous fait revenir aux premières années, aux premiers albums de la formation avec cette folk intemporelle et délicate. Toute la sève de la musique du groupe et le talent de Tony Dekker sont présents dans ce titre, qui fait immanquablement frémir de par sa beauté trouble. Viennent ensuite les deux reprises, avec d'abord "Innocent When You Dream" du grand Tom Waits, que le groupe reprenait régulièrement en concert lors de ses premières années, ici dans une version qui fait ressortir toute la pureté et la finesse d'un morceau joliment rugueux dans les mains de son créateur. Et rien que pour les différences vocales entre Dekker et Waits, ça vaut le détour. Enfin arrive, pour clore ce bel EP, une reprise de l'immense PJ Harvey, la sublime "The Desperate Kingdom of Love", une des préférées de Dekker de la Dame, dans une interprétation honnête et douce, qui se fond idéalement dans l'ensemble et nous montre que la variation des formats sied bien au groupe de l'Ontario. Exercice à rééditer, tant il s'avère ici équilibré et réussi.


Très bon   16/20
par Poukram


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