Sixteen Horsepower
Belfort [Les Eurockéennes, Le Chapiteau] - dimanche 06 juillet 1997 |
C'était une journée plus ensoleillée et l'astre de feu asséchait la boue collante d'une terre détrempée de la veille à nos pieds. En ce dernier jour de l'édition 1997 des Eurockéennes, un pote et moi passâmes toute l'après midi sous le Chapiteau. Le rock déjanté de Sloy avait ouvert cette troisième journée. Pour cause de reprise de boulot le lendemain, nous nous étions décidé de rester jusqu'au passage du Rollins Band sur la même scène. Mais avant de voir la prestation de Ryton le Tatoué, il y eut Sixteen Horsepower.
J'avais trouvé l'album Sackcloth'n'Ashes plutôt bon. C'était sans se douter de la claque que nous allions prendre, et cela dès la première envolée au premier refrain de "Black Sour Choir", rythmé d'une contrebasse appuyée, dans lequel l'imperturbable David Eugene Edwards, assis sur son tabouret, tendit son banjo pour une corde cassée d'entrée sans s'interrompre de chanter. Le temps qu'un roadie changea la corde, l'instrument fut récupéré et passa le second refrain du meilleur consistance. Tout monde ne s'y trompa pas, il se dégagea quelque chose d'immense dans ce rock bouseux, charismatique et imprécateur tant l'ovation qui suivit fut énorme. Et ce n'était que le début. Ce n'était que le premier morceau. Accompagné par les deux français du groupe, le batteur Jean-Yves Tola et le bassiste-contrebassiste Pascal Humbert, ainsi que du violoniste et second guitariste Jeffrey-Paul, David Eugene alterna ces instruments, de banjo à bandonéon, de bandonéon à guitare (slide plus ou moins) etc... Et ainsi, "Heel On The Shovel" et "American Wheeze", deux titres en puissance, nous prirent les esgourdes sous leurs cieux sombres après quelques titres redneck plus calmes mais tout aussi habités comme le chanteur. Dans le doute du souvenir, "Brimstone Rock" ou "For Heaven's Sake" nous gratifia de la parution prochaine du deuxième album. Le concert se termina par la bourrasque "Haw". Une grosse ovation, finale cette fois, remplit à nouveau le Chapiteau.
Ce fut certainement l'un des meilleurs concerts vécus sur le festival belfortains et assurément une de ces énormes claques que l'on compte sur les doigts d'une seule main. Difficile de faire comprendre ce qui nous traversa cet après midi là il y a maintenant presque onze ans, mais une chose est sûre : on n'écoute plus Sackcloth'n'Ashes et la musique de Sixteen Horsepower de manière passive comme depuis ce jour béni ce don du ciel imprévu mais fort bienvenu. C'était un groupe qui atteignait toute son ampleur sur les scènes, quasiment mieux que sur les disques. Et le Rollins Band alors? Ah oui, le Rollins Band...!
J'avais trouvé l'album Sackcloth'n'Ashes plutôt bon. C'était sans se douter de la claque que nous allions prendre, et cela dès la première envolée au premier refrain de "Black Sour Choir", rythmé d'une contrebasse appuyée, dans lequel l'imperturbable David Eugene Edwards, assis sur son tabouret, tendit son banjo pour une corde cassée d'entrée sans s'interrompre de chanter. Le temps qu'un roadie changea la corde, l'instrument fut récupéré et passa le second refrain du meilleur consistance. Tout monde ne s'y trompa pas, il se dégagea quelque chose d'immense dans ce rock bouseux, charismatique et imprécateur tant l'ovation qui suivit fut énorme. Et ce n'était que le début. Ce n'était que le premier morceau. Accompagné par les deux français du groupe, le batteur Jean-Yves Tola et le bassiste-contrebassiste Pascal Humbert, ainsi que du violoniste et second guitariste Jeffrey-Paul, David Eugene alterna ces instruments, de banjo à bandonéon, de bandonéon à guitare (slide plus ou moins) etc... Et ainsi, "Heel On The Shovel" et "American Wheeze", deux titres en puissance, nous prirent les esgourdes sous leurs cieux sombres après quelques titres redneck plus calmes mais tout aussi habités comme le chanteur. Dans le doute du souvenir, "Brimstone Rock" ou "For Heaven's Sake" nous gratifia de la parution prochaine du deuxième album. Le concert se termina par la bourrasque "Haw". Une grosse ovation, finale cette fois, remplit à nouveau le Chapiteau.
Ce fut certainement l'un des meilleurs concerts vécus sur le festival belfortains et assurément une de ces énormes claques que l'on compte sur les doigts d'une seule main. Difficile de faire comprendre ce qui nous traversa cet après midi là il y a maintenant presque onze ans, mais une chose est sûre : on n'écoute plus Sackcloth'n'Ashes et la musique de Sixteen Horsepower de manière passive comme depuis ce jour béni ce don du ciel imprévu mais fort bienvenu. C'était un groupe qui atteignait toute son ampleur sur les scènes, quasiment mieux que sur les disques. Et le Rollins Band alors? Ah oui, le Rollins Band...!
Excellent ! 18/20 | par Pascha |
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