Kaiser Chiefs

New-York - Etats Unis d'Amérique [Roseland Ballroom] - jeudi 12 avril 2007

 Kaiser Chiefs
La légende (et surtout le guide en fait) dit que New-York aurait été surnommé "The Big Apple" par les jazzmen. En effet, ces derniers se retrouvaient (toujours d'après la légende), à l'époque où le jazz était la distraction musicale numéro 1 à New-York, avec une boule ("Apple") dans la gorge avant d'entrer sur scène (allez savoir, le stress si ça se trouve). Et bien sûr, New-York étant la scène la plus réputée et la plus grande, la "Pomme" se retrouvait finalement proportionnellement plus grosse dans la gorge. D'où "The Big Apple"...
Eh bien disons que ce Jeudi soir 12 avril 2007, les jazzmen et leurs pommes pouvaient se sentir moins seuls: Kaiser Chiefs ne dérogera pas à la règle (même s'ils ne font pas vraiment dans le jazz) et se fera sentir plutôt nerveux, du moins au début (on ne joue pas tous les jours sur une des scènes les plus cotées de New-York, surtout quand on a en moyenne 23 ans !), car une fois lancés, nos compères sont... carrément instoppables, survitaminés ! (il serait d'ailleurs intéressant de savoir à quoi ils tournent, eux).
Mais revenons à nos moutons. Après s'être fait désirer près de 20 minutes par une foule pas très convaincue par une première partie assurée par les Walkmen, Kaiser Chiefs apparaît enfin sur la scène du Roseland, grande salle très sombre mais plutôt classe, devant plusieurs centaines de fans furieusement hystériques, et nos 5 petits d'jeun's l'ont bien compris, la jeunesse qui les attend ce soir à soif de rock puissant qui déménage bien. Ils entament donc la danse sans attendre une seconde, avec un "Saturday Night" plutôt appétissant, de quoi vous réconcilier avec la version album plutôt fastidieuse, et en même temps bien vous mettre dans le bain. Puis à partir de là, tout s'enchaîne à une vitesse démente, dans une ambiance à secouer la ville entière. Dès le début du concert, les Kaiser Chiefs prennent un risque et sortent les grosses cartes, en placant sur les 20 premières minutes leurs tubes les plus efficaces et fameux en matières d'agitation de foule, voyez plutôt: "Everyday I Love You Less And Less" juste après "Saturday Night" ou encore leur tout dernier tube en date, "Ruby", 10 minutes plus tard. Et puis tout ça incroyablement interprété, rock'n' roll parlant: slams, sauts dans tous les sens, jonglages en tous genres avec micros, maracasses ou encore tambourins... Ricky Wilson n'invente certes absolument rien, mais impressionne vraiment grâce à une aisance et une expérience scènique renversante. Une "bête de scène" impressionante.
Tout se suit tel un bloc musical linéaire, aucune pause (qui pourrait refroidir le public en trans) et une setlist parfaitement executée. On reste en haleine jusqu'à la dernière seconde, sur un "Retirement" des plus enervés, puis le groupe se casse puis reviens pour entamer les bonus (simple formalité); deux autres gros tubes pour combler les derniers qui ne seraient pas convaincus (et pour finir en beauté par la même occasion). Le tout se conclut donc sur un "Oh My God" d'anthologie. Puis nos désormais 5 héros se recassent, et la foule comprend que le show est maintenant terminé (11h, on est raisonnable aux Etats Unis).
Nous rentrons donc tous chez nous, comblés, et avec le sentiment qu'on vient d'assister à quelque chose de vraiment unique et que le concert de ce soir là restera comme un moment d'exception dans nos crânes, ainsi que dans la tête de ceux qui ne pourront que le visionner en partie sur youtube.
J'y étais, j'y étais, j'y étais!!


Exceptionnel ! !   19/20
par TheWayYouSmiled


  Setlist:
Saturday Night
Everyday I Love You Less And Less
Heat Dies Down
Ruby
Everything Is Average Nowadays
Na Na Na Na Naa
Born To Be A Dancer
Modern Way
Try Your Best
Thank Your Very Much
I Predict A Riot
Take My Temperature
Retirement
>>>
The Angry Mob
Oh My God




Photo par TheWayYousmiled.


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