Pour ceux qui sont intéréssés, Cat Power sera en concert à Paris au mois de novembre à l'occasion du festival des inrocks.

A propos de ce concert, est-ce que quelqu'un saurait où je pourrais me procurer une place ??? Les revendeurs annoncent complet, et je désespère...
Merci

Aaaaah!!!!

....c'est ce soir.....

merde...

J'y étais le 4 nov. !

Voici le compte-rendu du concert rédigé par mon copain sur un autre site (vous allez voir, il est très bavard) :

"La soirée du vendredi 4 novembre proposait l'affiche suivante :

The Organ : un groupe de nanas venues du Canada. Je ne connaissais pas. Le programme du concert parlait d'une chanteuse "androgyne chantant comme un Morrissey des débuts"... euh... Effectivement, l'androgynie de la demoiselle sautait aux yeux (hanches de garçon, coiffure garçonne, poitrine minimale), de même que le lien avec Morrissey : la musique du groupe oscillait systématiquement entre héritage new-wave et héritage Smith (plus dans les orchestrations que la voix, n'en déplaise aux Inrocks). Alors bon, on ne peut pas dire que nous ayons été transportés : la musique était peut-être encore trop référencée, pas suffisamment originale pour y adhérer pleinement du premier coup – c'est bien simple : chaque morceau avait des faux airs de Hand in Glove ! C'est sans doute formidable pour ceux qui ne se sont jamais remis de la disparition des Smiths... mais bon, j'ai leurs disques chez moi, et je trouve un peu dérisoire de payer pour aller voir des clones. Donc : il reste encore à The Organ à se démarquer un peu de leurs influences pour être réellement convaincantes.

Test-Icicles : trois mecs un peu barrés, aux looks improbables. Deux guitaristes et 1 chanteur-hurleur à tour de rôle (les 3 jouent de la guitare, les 3 se relayent pour hurler). Ils jouaient, sur une base rythmique préenregistrée, une sorte de rock fou furieux à grosses guitares mâtiné de hip-hop, de house, et même de trash-métal (sic). Musique improbable mais fantastique show, les 3 gus jouant avec les codes habituels du concert de rock (solo de tapping protubérant, harangues à la foule moyennement déchaînée) pour le tourner en dérision. Bref : c'était d'une énergie folle, un tapage à vous vriller les tympans, mais surtout une bonne dose de Grand Guignol qui faisait du bien après les p'tites rockeuses neurasthéniques et très appliquées de The Organ. A un moment donné, l'un des 3 mecs a demandé à la foule "Da ya like Suicide ? No ? well, it's probably the best fuckin' group in the world". Conclusion: des mecs qui aiment Suicide ne peuvent pas être foncièrement mauvais ; donc : un bon point. (Curieusement, la salle avait l'air de se pincer le nez).

The Rakes : d'après les commentaires énamourés du programme, les nouvelles petites coqueluches de la scène rock d'outre-Manche (pfff). Une bonne partie de la Cigale s'était déplacée pour eux. Alors : rien de bien neuf sous le soleil, un rock énervé mais pas trop, un chanteur un peu pantin, des grooves juste assez sympathiques pour ne pas s'ennuyer. Les gamins qui pogotaient devant avaient l'air aux anges, mais je n'ai rien entendu là de particulièrement bouleversant. Le groupe a néanmoins réussi à se mettre la salle dans sa poche, grâce notamment à des problèmes techniques (2 coupures son) qui ont risqué de compromettre leur prestation (reviendront ? reviendront pas ?). Ils sont finalement revenus, et on a tous fini par les trouver bien sympathiques.

(interlude surprise : 2 p'tites nanas qui n'étaient pas prévues sont montées sur le bord de la scène pour interpréter une espèce de chanson rock – la chanteuse avait une voix dont certaines inflexions rappelaient celle de Chan Marshall, bizarrement – l'une à la gratte électrique et l'autre au violon. Gros succès et quelques grammes de finesse salvatrice après les bourrins british de The Rakes. Je pense que les programmateurs ont placé là ces 2 jolies inconnues pour effectuer une transition entre le rock rustaud énervé des 3 premiers groupes et la douceur intimiste de la vedette en tête d'affiche. Leur groupe s'appelle MANSFIELD-TYA, et l'on peut découvrir leur album et entendre certains titres à l'adresse suivante : http://mansfieldtya.free.fr/ ).

CAT POWER : en configuration solo, guitare ou piano. Alors bon, le concert a été parasité par les bruits du bar voisin, où les fans avinés de The Rakes étaient sans doute partis se bourrer un peu plus la gueule. Moralité : Chan Marshall chantait avec une espèce de bruit de fond, les voix beuglantes des types au bar, et cela créait une atmosphère pour le moins étrange, c'était vraiment donner de l'or en barre à des cochons – les Inrocks devraient songer à peaufiner des affiches plus cohérentes. Prestation réussie, quoique légèrement frustrante : la belle interprétait une majorité de nouvelles chansons, qui nous ont parues savoureuses mais que nous ne connaissions pas assez (et pour cause !) pour apprécier à leur juste valeur, sans doute. Logiquement, tout le monde s'est mis à applaudir en reconnaissant l'introduction de I dont blame you (le seul extrait de You Are Free qu'elle ait joué ce soir-là). L'album Cover Record était assez bien représenté, avec (I can't get no) Satisfaction et Wild in the Wind dans des versions (comme d'habitude) transfigurées. Le moment que j'ai préféré : une reprise magistrale du All I Have To Do Is Dream des Everly Brothers, avec en plein milieu une embardée-surprise sur Blue Moon, avant de retomber sur ses pieds en revenant au morceau de départ.
Conclusion : une prestation un peu déconcertante mais néanmoins fascinante. La demoiselle était très en voix, ce soir-là, et j'ai l'impression qu'elle pourrait chanter le bottin et nous éblouir tout autant. Elle a vraiment gagné encore en assurance vocale (comparé à ses débuts sur Dear Sir et Myra Lee, par exemple), et sa voix charrie un nombre incalculable d'émotions à la plus petite inflexion. J'ai beau apprécier Camille, je pense qu'il lui reste encore beaucoup de chemin à parcourir pour arriver à débarrasser sa voix de toutes les petites afféteries habiles qui l'encombrent encore et réussir à atteindre à ce degré de grâce et de pureté. Bref : le prochain album de Cat Power devrait valoir son pesant d'or."

J'ai moi aussi été fascinée par elle, par sa voix, bien que j'aurai aimé qu'il y ait des musiciens pour l'accompagner...

Prenez note : le concert était enregistré, il passe le 28 novembre à 21 h sur France Inter. Génial !

D'accord sur le bruit de fond qui a parasité le concert de C Power. Ceux qui n'aiment pas pourraient avoir au moins la décence de ce taire. Le concert est tombé comme un cheveux sur la soupe. Progra mal réfléchie. Cat Power aurait du passer avant The Rakes. On commence par le folk, on finit par le rock, c'est plus logique.