Ciné & Télé
Land Of The Dead de George Romero
 


Posté le 16 août 2005 à 13 h 52m 26s

J'ai vu pas mal de films avec elle, t'inquiètes donc pô
Mais bon, chacun ses fantasmes, pas de prob

On s'écarte du sujet ..... Allez voir le Romero, définitivement !!!


Posté le 16 août 2005 à 13 h 53m 26s

Moi je la trouve super Asia Argento en plus c'est une fan d'Andre Williams alors...,à quand un film avec Vincent Gallo réalisé par Harmony Korine???
Adoré "Scarlet Diva" pas encore vu "le livre de Jeremie",moi je la trouve très bonne dans de très mauvais film,voir le dernier étron de son père ou elle tient le role-titre avec encore une fois Dennis Hopper dans le role du gros méchant super-méchant,le film est très mauvais mais comment resister a ces 2 là.


Posté le 16 août 2005 à 14 h 12m 40s

Ptit' rectif,The Keeper c'est pas de Dario Argento,j'ai confondu avec Card Player,qui est encore plus mauvais soit dit en passant.


Posté le 16 août 2005 à 14 h 53m 50s

Land of the Dead est un excellent film.
Romero a su rester fidèle à lui-même, et j'avais un peu peur du contraire, après la sortie du remake de Dawn of the Dead (qui était un film vraiment bien, super bourrin avec plein de scènes gore). Je me demandais s'il pouvait toujours vendre un film au rythme plus posé et avec en toile de fond un contexte politique.

Je suis pas déçu. Le fait que les humains n'affrontent plus seulement les zombies mais s'affrontent entre eux est une idée géniale, et pourtant si simple.

Et deuxième innovation géniale: le zombie intelligent. C'est vrai qu'il était déjà en germe dans Day of the Dead, avec le scientifique qui essayait de dresser un zombie, mais là on passe à un niveau superieur, avec un plan d'action et la mobilisation des troupes.
D'ailleurs, je ne crois pas qu'on le voit mourir à la fin, ce pompiste de l'au-delà.

Quant à Asia Argento, non seulement elle n'est pas une super actrice, mais en plus elle descend en flamme tous les réals avec lesquels elle a bossé (sauf son père et elle-même). Elle reste cela dit une très belle femme.


Posté le 16 août 2005 à 14 h 58m 46s

Tu oublies aussi : sauf Ferrara ...


Posté le 16 août 2005 à 15 h 12m 47s

C'est vrai.
Alors que New Rose Hotel est loin d'être le meilleur Ferrara (mais c'est pas le pire non plus, cela dit).


Posté le 16 août 2005 à 15 h 18m 51s

Et oui, y'a les films post-11-Septembre, comme y'a eu les films post-Vietnam : à chaque fois que les ricains se prennent une petite branlée, ils ne peuvent s'empêcher de le faire savoir à tout le monde via leur cinoche hollywoodien... en se posant de graves questions sur la Vie, la Mort, le Progrès de la cuisson au micro-onde, ou bien les Zombies qui sont-ils ou pas de vrais gens ?


Posté le 16 août 2005 à 15 h 22m 03s

Moi qui n'aie pas vu la trilogie du départ, MyRuin, c'est donc ici la 1ère fois que les Humains sont en situation de dischorde face à la menace Zombie ? Jamais dans les 3 films précédents, ils ne s'étaient affrontés ?


A noter aussi, l'incarnation des minorités américaines à travers le personnage du chicanos et du zombie pompiste noir, tous 2 'oppressés' par le Pouvoir, incarné par Hopper, qui s'allient à la fin dans une vengeance commune.

La scène magnifique visuellement où les Zombies sortent un à un, leurs têtes déglinguées de l'eau ! Superbe


Posté le 16 août 2005 à 15 h 49m 16s

Je suis d'accord, la scène dans le fleuve est vraiment superbe.

Maintenant, comment peut-on être passé à côté des trois premiers films???

La Nuit des Morts-Vivants: tout se passe dans une maison, et les protagonistes s'affrontent individuellement sur les décisions à prendre, et des rivalités pointent leur nez comme toujours dans ce genre de situations (on sait tous comment ça se passe quand on est submergé par les zombies...). Mais ça reste des conflits individuels et peu important.

Zombie (Dawn of the Dead): tout se passe dans un centre commercial, et les protagonistes s'entendent plutôt bien entre eux. Il y a juste une bande de pillards à motos qui vient foutre le bordel dans le centre commercial, mais sans savoir qu'il y a d'autres humains.
C'est à mon avis le meilleur des quatres, avec sa critique de la société de consommation, et des scènes violentes vraiment gonflées pour l'époque.
(A noter que le montage de la version sortie en Europe est signé Dario Argento.)

Day of the Dead: là les conflits entre individus commencent vraiment, car l'histoire se passe dans une base militaire dans laquelle des civils viennent trouver refuge. L'esprit anti-militariste de Romero y est assez clair. Mais globalement, tout le monde essaie de sauver sa peau, et ils ont tous le même ennemi, les zombies.

Avec Land of the Dead, c'est la première fois qu'un personnage change de cible et veut dézinguer d'autres humains.

Il est évident que Romero s'en prend ici au désir farouche des puissances occidentales de conserver leur confort à tout prix alors que tout s'écroule autour d'eux.
Le fait que le perso de Dennis Hopper dise "on ne négocie pas avec les terroristes" de la même manière qu'un certain G. W. Bush, n'est sans doute pas une coïncidence.

On ne peut pas dire que les zombies soient oppressés. Théoriquement, ce sont des créatures dont l'existence se résume à marcher et bouffer des humains. Ce sont des cadavres ambulants.

Seul le zombie pompiste, et les éventuels autres zombies du même genre, pose un vrai problème de conscience sur la légimité à le buter.
Peut-être un cinquième film en vue.


Posté le 16 août 2005 à 16 h 03m 37s

Hopper est clairement une extension de W. Bush, c'est flagrant !
-> la Tour, la position au sommet, le désir absolu de pouvoir, la réunion de crise au moment de l'assaut/invasion, la fuite organisée le + discrètement possible (faut se rappeler George W. Bush pdt les frappes du 11 Sept., reclus dans son avion ou qqchose comme ça, et dont on est resté sans nvelles pendant plusieurs heures ...)
Y'a cette phrase bien sûr aussi.


Pas impossible non plus de voir dans le personnage du Chicanos une sorte d'incarnation d'Al-Quaïda, notamment lorsqu'il dit :"S'ils ne cèdent pas, ça sera le Jihad" (!!!)

L'ambiguité de ROMERO, c'est de jongler avec ces personnages, qui ne sont ni des terroristes sanguinaires, ni des victimes innocentes : le Chicanos par exemple, est clairement entre les 2, c'est très border line du coup comme discours !!!


Posté le 16 août 2005 à 16 h 22m 27s

Le constat de Romero est qu'hormis une poignée d'individus foncièrement bons (Simon Baker et ses acolytes), personne n'est à sauver.

Romero a toujours été quelqu'un de pessimiste, mais là on est monté d'un cran.
Ce qui est bien, c'est qu'il a plein de projets, maintenant, alors que 5 ans s'étaient écoulés depuis son dernier film (Bruiser, excellent film qui n'a pas trouvé son public, d'où les 5 ans de désert).

Un truc auquel je viens de penser, Land of the Dead est le premier des quatres films dans lequel le héros n'est pas un Noir.
Peut-être que ce qui en 1968 était un choix politique fort l'est aujourd'hui beaucoup moins.

Un conseil: après avoir vu La nuit des morts-vivants, chercher à voir sa parodie, un film de 10 minutes qui s'appelle "La nuit des toasts vivants". Très fidèle et très drôle.


Posté le 16 août 2005 à 16 h 26m 50s

C moi où ces critiques semblent tout droit sorties du dernier rock'n'folk ?

Enfin, pour revenir sur Night Of The Living Dead, My Ruin, j'parlerais peut-être du meilleur, peut-être pas le meilleur dans l'style Romero, pour la critique sociale moins présente que dans Zombies (et encore que) et l'horreur relative des zombies encore peu pressés...mais un grand film dans l'histoire du cinéma.

Les zombies ne sont là que pour mettre les humains en face de leur propre frayeur, la mort. Et bien que barricadés et relativement bien armés devant des zombies un peu lents, ils n'y échappent pas: certains prennent l'option de ne pas voir la réalité zombiesque (la réalité de la mort dans la conscience de tout homme) en face et s'enferme en même temps avec les leurs: l'image de la famille est alors mise à mal dans la cave. D'autres s'organisent mais cela n'évite pas l'échec.

Ce sont non pas les zombies qui tuent chez Romero: et c'est ce ke tout les cinéastes gores après lui n'ont pas vraiment compris (Carpenter et Cie): ce sont les humains à force de mise en danger inutile par intérêt personnel, bêtise, entêtement et préjugés qui convoquent la mort avant même qu'elle ne vienne naturellement les chercher: d'où l'ingéniosité de ces films qu'on pourrait apppeler films-catastrophes. Comment survivre quand la mort, à force du déclin de nos Sociétés marchandes, est à chaque coin de rue ?


Posté le 16 août 2005 à 16 h 30m 41s

Pour Land of The Dead,

Romero ayant donné des sentiments plus exacerbés au leader noir des zombies, ne pourraient-t-on pas le faire légitiment le vrai héros du film ? du moins en terme de valeurs puisqu'il est le destructeur du temple capistaliste résidentiel et le meneur d'un peuple qui ne cherche qu'à exister et à s'installer


Posté le 16 août 2005 à 16 h 38m 51s

C'est marrant, au moment où j'écrivais, je pensais à ce que tu dis sur le vrai héros du film.
Au moins sous forme de question, parce que je pense quand même que le héros ne peut pas se contenter d'être déstructeur. Il doit avoir un projet de recontruction en tête.

Une fois que le pompiste aura détruit le paradis articifiel symbolisé par sa tour, il n'aura plus rien à faire.
Et il se nourrira des pauvres comme des riches (c'est peut-être ça, finalement, la vraie société égalitaire).


Posté le 16 août 2005 à 16 h 48m 12s

pas d'accord pour la suite du destin du pompiste.

Si les héros blancs vivants le laisse en "vie" ( ), c'est bien justement parce qu'ils viennent de comprendre que leur nouvelle intention est de s'installer, en dehors de la ville certainement, après comme tu l'as dit, avoir détruit, ceux qui étaient une menace pour eux, les capitalistes "sanguinaires". Le titre du film est bien Le territoire des morts qui n'apparait pas véritablement à l'occasion du film mais devient la suite logique du combat mené par le héros zombie, ce vers quoi il aspire, la paix pour son peuple. le héros vivant blanc comprendra que la paix est peut-être envisageable s'ils arrivent à acquérir leur territoire.

après, j'pense que Romero ne développe pas de théorie zombiesque, ce serait stupide, parce qu'effectivement, les zombies se nourissent de chair. donc, la paix serait hautement relative. A moins que son prochain volume des Morts-Vivants ne laisse place à la mort comme autre entité humaine, non plus avide de sang, mais simplement espèce qui n'aspire à exister et à s'épanouir avec les êtres humains




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