Ciné & Télé
Gus van sant , larry clarck, harmony korine...trash-teenage art?
 


Posté le 01 mai 2005 à 23 h 45m 13s

Je voudrais juste remettre les pendules à l'heure à propos de gus van sant, last days ou pas

si on parle juste de ses deux derniers films:
c'est avant tout un tres bon réalisateur à mon avis
gerry est une errance (le meilleur film sur ce sujet depuis les jarmush en noir et blanc que l'on sait) dans un le desert de sel tout à fait poétique, un vrai mirage servi par deux acteurs qui se connaissent depuis l'enfance et qui sont excellents

quant à elephant, tant au niveau plastique(les travellings vertigineux, la ouatteur des matières) que du scenario, c'est un tres beau film, où l a violence etouffée à l'oreiller crée un climat tres peu commun

je pense que gus van sant(, avec larry clarck, harmony korine ou todd solondz ...) sait tres bien filmer l'amerique et principalement les teenagers
et, je ne pense pas que son film "last days" soit un film de groupie mais bien une approche d'un personnage issu du myhthe adolescent, au sens dramaturgique et non vulgaire du terme.

sur le meme sujet (l'amerique whiite trash)
je conseille humblement à tout le monde d'aller voir en liittérature du coté de d. cooper (p.o.l), harmony korine (al dante) et de voir aussi les videos de cameron jamie sur les jeunes catcheurs en plein air avec la musique des melvins


Posté le 02 mai 2005 à 00 h 03m 57s

J'ai vu ses videos à cameron jamie sur les catcheurs avec la musique des melvins!
C'est stupéfiant
C'est entre la violence crétine et en même temps c'est assez effrayant!
On ne sais pas si on doit en rire ou s'en effrayer...
Effectivement c'est une facette de l'Amerique peu ou pas très relayée par les médias (ou alors version + soft sur MTV avec Jackass).
Comme toi je pense que Gus Van Sant est un très grand réalisateur et je sais que son prochain film malgré le sujet sera fait de manière une fois de+ très intelligente.
Ce mec sait définitivement éviter les clichés.

---[Edité le 02/05/2005 à 00 h 04 par Lolipop]---

Posté le 02 mai 2005 à 20 h 18m 10s

Quelqu'un a vu "palindromes" le dernier Todd Solondz? Des avis?


Posté le 02 mai 2005 à 22 h 05m 13s

J'ai bien aimé Palindromes, le dernier Solondz (comme tous ses films d'ailleurs). On découvre dans ce 5eme film Aviva , une jeune pré-ado perdue dans une amérique profonde et white trash.
Aviva ne rêve que d'une chose : avoir un bébé. Elle décide donc de fuguer et va rencontrer plusieurs personnages, allant de la famille de cul béni (qui forme avec ses enfants adopté un boyz band chrétien ..) à l'adulte plutôt glauque qui va se servir d'elle pour assouvir sa libido.

Solondz comme a son habitude ne prend pas de gants, et l'univers qu'il dépeint est assez radical. Il n'épargne personne mais pourtant arrive une nouvelle fois à ne pas tomber dans la caricature.

Son approche du personnage principal est assez particulier ici, en effet il a choisit d'utiliser pas moins de 6 actrices pour jouer Aviva : allant de la toute jeune fille blanche et menu jusqu'à une ado noire grande et forte se succédant ainsi de séquence en séquence comme si de rien n'était.
Ca peut paraître déstabilisant, mais finalement ça reflète complètement l'idée du film. Peut importe les changements visuel, aviva reste toujours la même à l'intérieur. Malgré chaque mésaventure qu'elle va subir, l'idée d'avoir cet enfant ne faibli pas.
Aviva est un palindrome, on peux la "lire" dans les deux sens.. je ne voudrais pas spoiler, mais le film l'est également ...



Le topic est intéressant, j'aime beaucoup le cinéma de Larry clark, gus van sant...
Cette approche d'un cinéma esthétique et pourtant si réaliste et violent est assez intriguant.
Je ne connais pas encore harmony korine dont vous parlez, mais ça ne devrait pas tarder ...



Pour rester dans le genre, je vous conseil vivement le dernier Gregg Araki : "Mysterious Skin" encore à l'affiche, qui s'éloigne un peu de son imagerie a la MTV qu'il avais utiliser dans sa trilogie : "totaly fu**ed up", "nowhere", "the doom generation" pour aborder un thème assez dur : les conséquences assez désastreuses sur deux ado victimes d'actes pédophile dans leurs enfance par leur entraîneur de baseball. (le thème rappel d'ailleurs pas mal le film L.I.E. de michael Cuesta sortit en 2001)
On découvre ici deux persos : l'un qui était fasciné à ses 8 ans par cet entraîneur pédophile et qui va tomber dans la prostitution gay à son adolescence, l'autre qui avait totalement refouler le viol va se mettre a croire qu'il a été enlever par des extraterrestre ce soir là.. C'est en cherchant a comprendre son passé que le second va essayer de retrouver son ancien coéquipier de baseball pour enfin lever le voile sur son traumatisme.

Araki réussi comme Clark a mélangé esthétisme voir poésie avec un sujet grave. C'est franchement déstabilisant. La fin de Mysterious skin m'a littéralement scotché à mon siège.
On assiste a une véritable mise en abîme des deux perso, on est d'autant plus touché par une musique de Sigur ros qui m'a fait l'effet d'un parpaing lestant mes pieds et m'enfonçant dans les profondeurs tragique de ses deux perso. Il m'a fallu plusieurs minutes en sortant du ciné pour pouvoir me remettre a parler... La fin d'un film m'a rarement fait cet effet là, je ne vois pas comment on peux résister a son pouvoir empathique.

La BO d'Araki n'est pas en reste avec entre autre Slowdive, cocteau twins et donc sigur ros..


Posté le 18 mai 2005 à 13 h 59m 47s

J'aime bien c'que font Clark et Solonz

et ça fait plaisir de savoir que d'autres ont vu L.I.E. (Long Island Expressway) qui vaut vraiment le détour.
Long Way Home de Virgo Vargas m'avait pas mal plu l'an dernier.

J'cherche d'autres noms pour une amie de cinéastes indépendants américains qui filment les jeunes. des idées


Posté le 18 mai 2005 à 14 h 34m 10s

Quelques noms comme ca :

Catherine Hardwicke qui avait réalisé "thirteen".
Royston Tan qui devrait bientot sortir : "15"

sinon tu peux regardé du coté asiatique avec :
Jia Zhang Ke pour "Plaisirs inconnus".

et peut être un peu moins dans le style car plus 'epouvante-horreur' :
Kim Tae-Yong et son "memento mori"

sinon, les gros classiques: gus van sant, gregg araki...

---[Edité le 18/05/2005 à 22 h 41 par Crumb]---

Posté le 18 mai 2005 à 19 h 01m 17s

J'cherchais surtout des Américains, j'veux commencer doucement pour la personne à qui je veux montrer quelques-unes de ces petites révolutions en territoire Disney, même s'ils ont chacun leur "difficulté", c'est-à-dire, ce qui plaît pas toujours aux spectateurs habitués aux rouleurs compresseurs bessoniens.

très bonne idée pour Thirteen en tt cas, est-ce que la réalisatrice a fait d'autres films aussi ?

Crumb, tu sais que citer dans un même post Plaisirs Inconnus et Memento Mori me met hors de moi ???!!!


Posté le 18 mai 2005 à 21 h 54m 28s

De catherine hardwicke, il y a "Lords of Dogtown" son second film qui devrait sortir le 20 juillet.

Un film sur les début de la surmédiatisation des sports extremes a venice aux US, sur l'univers des skateurs donc, mais époque 70's..
je sais pas trop ce que ca va donner


Posté le 18 mai 2005 à 23 h 54m 57s

Larry Clark est aussi est un tres bon 'photographeur' (still images). Il a pris des photos de ca vie de drogues et white-trashyness:

http://images.google.com/images?q=larry+clark&hl=en

---[Edité le 18/05/2005 à 23 h 55 par Oofti]---

Posté le 22 mai 2005 à 07 h 58m 34s

Help me please
Je suis desesperement a la recherche des sous-titres de Gummo depuis plusieurs années,film que j'avais été voir en salle et qui m'avait mis une sacré claque,un vrai film Rock'n'Roll, bon vous me direz que l'interet de ce film n'est pas dans les dialogues(film a peu près aussi bavard que Eraserhead et que Elephant avec des personnages aussi dépravés que les autochtones de Delivrance) mais mon niveau d'americain plouc-redneck-consanguins est tellement mauvais que...


Posté le 22 mai 2005 à 08 h 08m 35s

Petit rappel pour mémoire Gummo est le premier film de H.Korine en temps que réalisateur(il me semble qu'il avait signé le scenario de Kids de L.Clark juste avant),un des premier film avec C.Sevigny avec sa coupe blonde platine eighties veritable tue-l'amour mais néanmoins très sexy.


Posté le 22 mai 2005 à 11 h 24m 40s

Je peux t'envoyer les sous titres de gummo par mail si tu veux.
(Je les ai trouvé y'a pas longtemps assez facilement pourtant )


Posté le 22 mai 2005 à 11 h 53m 49s

Ce réalisateur est un mateur de teen-age, qui adore le petit ado pubère et imberbe, plutôt blondinet, look surfer ou pt'it minet, c'est bien, en quête de lui même, et par le jeu de pseudo-interrogation, de sa sexualité. Car y a que ca qui compte. Tout ce qui arrange le gus. Variation pédo-esthétisme classée par la Brigade des moeurs.

A défaut d'assumer deux ados se prendre le cul, il préfère les voir se branler devant un ciel sombre et bleuté, devant des horizons lointains inaccessibles. Tu parles d'une poésie de foire, d'une philo-existentialiste à deux balles. Bravo. Son ciné psy-feudien narre plutôt l'errance continue de jeunes adolescents (Gerry, Elephant, Last Days) sur le mode perpétuel de l'introspection louche, ambigüe, mièvre alors qu'il pourrait rappeler aux gamins ce cette génération qu'ils sont le purs produits d'une sous-culture de masse, de divertissement et d 'abrutissement, sur laquelle tous surfent, et par laquelle nombre de refoulement psy, de degré de renoncement de pulsions sont exigés par la société de consommation d'un côté, et la morale bourgeoise ( famille, mariage, puberté et virginité obligé...) de l'autre, qui participent toutes deux à l'idéal castrateur culturel moderne.

Au lieu de mater les torses et les visages imberbes de jeunots, il serait plus interressant qu'il travaille sur leur décadence sexuelle qui n'échappe pas au surfer ou aux grungs, même s'ils sont bourrés de thunes. Disons qu'elle n'a rien à voir avec la misère sexuelle des classes populaires. Mais là, y aurait plus aucune raisons de mater...

---[Edité le 22/05/2005 à 12 h 19 par ARIK]---

Posté le 22 mai 2005 à 12 h 15m 39s

Si je te suis, ARIK, Gus Van Sant serait au cinéma ce que Balthus est à la peinture ?


Posté le 22 mai 2005 à 12 h 34m 30s

C'est pas faux Oddie...
Ses toiles à l'image de G.V.Sant tirent leurs vides esthétiques, leurs pauvres quintessences érotiques, de l'absence. Mais au profit de quoi? Pour moi, Balthus comme Sant peint l'ennui et le néant. L'emmerdement. Et de cet ennui, on ne conclut rien, on n'explique rien, on observe, on scrute des corps impudiques, à moitié à poil, jeunes c'est mieux, c'est plus alléchant. G.V.Sant, comme Balthus fantasment, et excitent leur Ca-freudien et jouent sur les refoulements. Leur érotisme vient de cette liberté totale qui au fond n'assume pas le marché libéral, et la dimension politique de leur contexte. Les personnages évoluent dans cette absence constante, repliés sur eux-mêmes, sur leurs pensées. Les regards se portent donc toujours sur les corps, les visages, pour le grand plaisir du voyeur teen-age. Balthus peint les silences, les non-dits. L'individu semble condamné à sa solitude. Tous cela, au profit du voyeurisme, du matage et de la branle absolu. Jamais d'explications. Normal, G.V.Sant s'en fout. Les toiles de Balthus c'est des Mangas pornos, qui eux ont au moins le mérite de s'afficher et de dire qu'ils existent parce qu'il leur est inertdit de mettre en scène la sexualité d'ados au ciné.

---[Edité le 22/05/2005 à 12 h 36 par ARIK]---



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