Ciné & Télé
La Chorale des Choristes, soulant!
 


Posté le 21 février 2005 à 20 h 51m 27s

Je pense que j'ai trouvé une des raison les plus claires qui ne m'ont fait ne pas aimer le fameux film " Les Choristes ". Le goût nostalgique qui prétend avec légèreté et maladresse " dénoncer " l'instruction populaire sévère par l'inexistante valorisation des déterminations concrètes des rapports sociaux. Donc, une formidable vision d'éducation populaire mêlée à l'accomplissement ludique de la passion. Une histoire populaire sans cause déterminante, du nostalgique au détriment du politique. Car, c'est une erreur de traiter le populaire, sur ce terrain du nostalgique. C'est comme une vision populaire biaisée mise en scène par un esthétisme bon-enfant de droite. Ce film comme remake de "La Cage au rossignols", film de l'immédiate après-guerre, s'inscrit au fond dans la vague nostalgique d'un "Amélie Poulain". A la différence près que chez Le Poulain, la prétention politique et sociale est absente, disons qu'elle œuvre au service de l'image et de son application artistique. Le succès des Choristes, selon moi, est un symptôme, mais en rien un projet pour le concept, pour l'action, s'il prétend parler du social-politique ( délinquance, autorité, exclusion, instruction...) ! Voilà ce que j'ai compris. Amélie film tout nostalgique qu'il était, n'offrait pour le coup aucune avance, aucun crédit sur la pensée critique, sur le terrain du réalisme populaire et des déterminations concrètes. Une histoire d'amour gagnée surtout par le talent et le génie d'une réalisation, point-barre. Un monde nostalgique sans prétention aucune d'une résolution et évocation des détermination sociales. Les Choristes, est un flm sans portée dramatique sérieuse, sur la pt'ite déliquance provinciale et la rédemption musicale-réac qui s'affranchit de l'autorité musclée gaulliste, profilée comme il faut sarkosiste, par la lutte pseudo-subversive de quelques notes de musiques et autres vocables de puceaux. Désengagement du politique et de l'économique au profit du paternalisme musical. Un film qui élève la charge sociale au rang de la musicalité psychologisante, seule capable dans son front kitsh, de mener la guerre contre l'oppression des symptômes capitalistes et de l'exploitation de masses néo-industrielles ( parents morts à la guerre, mère seule au foyer, travail de la femme...). Je pense que la délinquance post-après guerre et les différents symptômes du capitalisme naissant dépend moins de la " compassion " que du " respect mutuel ". Emotivité sur le mode choriste face aux détermination sociales discriminantes émergentes, le film occulte, sciemment " le réalisme populaire ", ce qui rend pour moi la réalisation mièvre et sans portée dramatique sérieuse. Au fond, je crois qu'un film populaire souscrit sans équivoque au principe de respect et non au breuvage identitaire musical, communauté nivelante de la vision populaire. Une façon contradictoire (disons une façon de droite !) de voir le monde du peuple dans son nivellement abstractif, quasi spirituel. D'ailleurs le " populisme ", au sens le plus juste, celui de J.C Michéa inspiré lui même de Christopher Lash, a toujours rejeté une politique fondée sur la déférence aussi bien que sur la pitié, option préférentielle pour les pauvres et autres délaissés. Ce film a confondu étrangement ce qui est du domaine de la condition de traitement (autorité, culture hiérarchique, moral gaulliste) avec les causes économiques de leurs embrigadements dans ces écoles ( économie, politique, structure). Confusion et distinction quasi-évidente entre le Diététique et le Politique. Rien à voir. Rien sur la responsabilité civile et ses inductions sociales. Seulement un " crâne d'œuf " réformateur qui anime les foules en chantant. La Star-Ac en fait tout autant. De toute façon, l'histoire ne repasse pas les plats. Sans doute aurait été plus judicieux de prendre le revers de cette musico-mania à l'aune de notre époque asservissante, en passant par les schèmes de l'exploitation historique (choral comme gospel dans la réaction esclavagiste) et de la détermination sociale de masses. Plus que jamais, cette philosophie-musicologique d'oies bruyantes, détourne des enjeux fondamentaux du social. Mais comment le dire et le montrer si on ne le comprend pas. Non, trop osé sans doute, la chorale et autres dièses dégénérés étant de mises en notre époque, il faut savoir jouer sur la vague de la hipe-vocalise zeitounienne. Tout ce film n'est qu'un simple monde de décors, vide et creux, des dièses hauts comme " l'Himalaya ", si on aime, beau à voir comme des phasmes dans " Microcosme ", des gammes aussi blanches et noires que des concepts manichéens, une vision du peuple tout aussi étrange et nostalgique que des canards volants migrants pour un lieu inconnu. Ouai, ben pour moi, mais ca s'arrête là...


Posté le 21 février 2005 à 21 h 10m 21s

Le chant comme moyen d'ascension sociale est incontestablement devenu à la mode.
Les choristes c'est la version ciné rétro de Pop Star ou à la recherche de la nouvelle star.
Jugnot dans le rôle de Valery Zeitoun et chimène "elle a un voile" Badi dans celui du petit rossignol des choristes.
Les deux sont défavorisés au départ et vont devenir des stars, du classique pour l'un et de la variété pour l'autre.
Les producteurs de Pop Star devraient demander des droits d'auteurs ...


Posté le 21 février 2005 à 21 h 18m 07s

Comme quoi on peut etre jeune et con !


Posté le 21 février 2005 à 21 h 22m 54s

Ruppert tu es un vrai Frère pour moi! Au moins un qui me comprend et qu' as encore l esprit vif et alerte, non lobothomisé par la hipe Des la la la la la théâtral..Ou bien,j'opte pour le "là là là" d'Iggy Pop de passenger...


Posté le 21 février 2005 à 21 h 53m 31s

Tu peux developper Raoul ?


Posté le 21 février 2005 à 22 h 03m 07s

Va-t-on partir sur une diatribe débilitante sur un petit-film français (un téléfilm oserais-je avancer) tel que nous le vîmes, le supportâmes à propos de l'Amélie ?


Posté le 21 février 2005 à 22 h 06m 02s

"Débilitante", c'est quand on a pas le même avis, vieux vigil?


Posté le 21 février 2005 à 23 h 35m 23s

Telefilm tu l as dit, raoul !

Malheureusement, c est pas pour rien que Mimi mathy, Julie Lescaut and co font des millions de telespectateurs. Comme Les choristes


Posté le 21 février 2005 à 23 h 37m 43s

Donc, c est ce que "les gens" veulent

Y a qu a voir le beau niveau de notre télé


Posté le 21 février 2005 à 23 h 51m 00s

ARIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII
IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII
IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII
IIIIIIIIIIIk








Est de retour......


Posté le 22 février 2005 à 03 h 00m 33s

Les choristes: importation d'un concept américain déjà usé en deux volets: celui de la gentille personne venant d'un milieu tt difficile et changeant tout par la chanson et des bonnes intentions ! ca s'appelait sister ac, com koi on fait rien que copier !

magnifique comedie social avec des gens pas gentils, des enfants perdus mais au bon coeur pure et croyant, un bon monsieur arrive, les fait chanter, et tout va mieux ! Qui a dis que l'enfer était pavé de bonnes intentions, a si tt etait si simple ns serions ts heurreeuxxx !

Puis Quel bel france celle des années 50: blanche, catholique, discipliné, pas com ts ces beatniks de d'jeuns qui savent que boire et tout casser, comme dirait jean-pierre p. " c'était mieux avant"
Non merci des trucs pareils coulis nu-nuche, caricatural, et d'une nostalgie plus que limite, trés peu pour moi ca me fait des ulceres, et ma santé j'y tiens

Puis je rigole: l'enseignement ds les années 50 et de nos jours, entre temps un truc c'est passé: le Baby-Boom, quand il y a plein d'enfant, bah y a plein qui vont à l'école ensuite, et comme le marché de l'esclavage change, bah en plus les etudes s'allongent sans cesse, forcément entre 20 eleves qui allaient aux certifs, et 3 ou 4 au bac, et 35 qui doivent tous avoir le bac, bah c'est sur on fait pas la même école .

Enfin après Sarko-Tv, Sarko-Mtv, voici Sarko-Ciné

---[Edité le 22/02/2005 à 03 h 02 par Silverlyndon]---

Posté le 22 février 2005 à 07 h 56m 44s

Putain, quelle analyse !
des fois je me demande si je suis sur un forum de zic ou à "100 minutes pour vaincre con"
y'en a certains qui du haut de leur 20 balais se la pète monstrueux...
quelle culture !
on sent l'expérience derrière, le vécu...
et surtout quelle originalité dans les propos, comme tout cela est bien dit, bien pensé, mais c'est que ça doit sortir d'école de commerce tout ça, jamais bossé en usine, jamais bouffé de la merde à la petite cuillère !
je fatigue, là !


Posté le 22 février 2005 à 11 h 11m 08s

Ta connerie, c'est surtout de croire que le peuple populaire est demeuré et qu'une frange sup de co-consort penserait au plus juste ou brillamment. Rien de plus pertinent, au contraire, dans ce que dit Silverlyndon. Une critique de classe est plus que jamais actuelle, dans notre système surtout quand elle concerne l'exploitation du peuple, son asservissement volontaire dans des émissions qui le méprisent ouvertement et l'instrumentalisent comme des bêtes ou autres martyrs dans l'arène du divertissement néo-romain, culture de l'entertainment qui détourne de toute conscience politique populaire, du populisme au sens le juste du terme comme l'écrivent Michéa ou Lash, où les vertu populaires du "respect" face la compassion et la pitié déférencielle, de la "common decency" d'Orwel agissent au nom de la Raison populaire que nombre de philosophies nanties (Cioran, Heidegger) ou appointées (Bhl, Brukner, Gluksmann) par le système ont disqualifié ou "destructurés" (Derrida), ôtant par la même le seul instrument de ré-action populaire de classe au nom de la pulsion (Nietzsche), des passions (Sade, Freud), de l'individualisme anar (Stirner) ou libéral (Smith, Say et consorts), du moi-moi-moi (roman moderne), du sujectivisme moderne, du libéral-libertaire, de mai68, et autres mouvements qui ont permis de faire sauter les gongs et les chevilles précaires de la préservation de la décence populaire…

Faire chanter le peuple dans ce décor capitaliste, c'est à chialer. Annonce aussi d'un déclin, d'un empire sur le terrain des déficiences politiques romaines. Pop star ou autres choristes représentent bien cette plèbe économique considérée comme "inutile" (à occuper) face à la ploutocratie prédatrice, cette explosion des classes moyennes face à la régulation de la docilité par le divertissement et la distraction des jeux.

La contradiction de tout ce système réside dans un paradoxe politique simple : La droite adule le marché et méprise la culture libertaire qu'elle induit. La Gauche quant à elle, hait ce marché mais "vit" de la culture qu'il génère. Le socialisme comme rejeton nécessaire du libéralisme. Faire chanter le peuple populaire n'est qu'un abrutissement de plus quand il lui permet de le glorifier débilement et surtout de l'anéantir intellectuellement.

Rappelez-vous de la fable de la cigalle-ouvrière et de la Fourmi-medef…

"Et bien chantez-maintenant"….

Arik

---[Edité le 22/02/2005 à 13 h 13 par ARIK]---

Posté le 22 février 2005 à 11 h 23m 44s

"Ta connerie, c'est surtout de croire que le peuple populaire est demeuré"
c'est ce qu'il est assurément, à quelques rares exceptions près...


Posté le 22 février 2005 à 11 h 27m 08s

Mais arrêtez de vous prendre la tête...

il s'agit juste d'un film simplet et c'est pas parce que ça se passe dans une école que tout de suite, il y a un putain de message qui passe, dans ce cas, tous les films sont comme ça. C'est seulement depuis qu'on en entend beaucoup parlé que vous réagissez? C'est par pure contradiction alors... marre des gens qui démolissent toujours l'image des choses simples et qui marchent... si ça marche, c'est parce qu'on est tous cons? non, parce que ça change des films que vous allez voir. Je vois pas le mal, ça a rien à voir avec la Star Ac, c'est vous qui voyez que ça, vous sentez pas agressé parce qu'il y a des gamins qui chantent. Il y en a toujours pour rappliquer 20 ans plus tard et tout démolir de toute façon, à quoi bon..




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