Ciné & Télé
La Chorale des Choristes, soulant!
 


Posté le 22 février 2005 à 11 h 29m 05s

Et tout concourt à l'entretenir. Ce que je condamne c'est le plaisir, la joie, la pratique festive, de ces chants dans cet enfer là. Il est corvéable heureux ! Voilà le drame.
Oui il a été et sera toujours plus ou moins exploité c'est un fait. Mais son honneur a souvent résidé au moins dans son dégoût et son fatalisme. Aujourd'hui, ce recul-minimum est inexistant, au contraire il est un principe de réussite.
C'est ce confort d'exploité qui m'afflige...


Posté le 22 février 2005 à 11 h 31m 05s

Les choristes : un exemple d'exception...


Posté le 22 février 2005 à 11 h 34m 42s

Ce film ne doit être regardé et appréhendé que sous l'aspect de fable des temps modernes. Toutes les fables, les contes etc. ont un aspect simpliste voire fleur bleue mais en général un sens profond s'en dégage. Saurez vous dégager le sens profond de ce film???


Posté le 22 février 2005 à 11 h 37m 05s

Je sais pas, chacun son point de vue.. La fin du film est plutôt étrange je trouve, on a l'impression que certaines choses ne sont pas achevées contrairement à d'autres films, pour pas dire la plupart, où la fin est toujours super joyeuse. Là, elle est implicite, c'est à toi d'imaginer la fin, la suite.. Pour moi, je trouve que c'est optimiste, ça ne te laisse pas qu'avec des illusions et le "ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants". Si tu y vois un message plutôt menteur, tu peux, mais je pense pas que ce soit l'idée principale du réalisateur


Posté le 23 février 2005 à 02 h 10m 58s

Je ne peux pas m'empêcher de prendre la parole sur ce sujet qui n'en vaut pas la peine, quel con.

Je partage une partie de l'intervention d'Arik (la première), mais avec quelques retenues. Je pense que Arik aura préféré, à juste titre, "Les Virtuoses", sur la même symbolique liée à la fanfare/chorale, sur fond de lutte sociale.
Je crois cependant que l'ambition des choristes était assez modeste, et qu'en le soutenant aussi massivement, le public lui a donné une partie de son contenu, car on est bien obligé après coup d'analyser des causes.
A noter : on survit aussi très bien sans analyser quoi que ce soit de ce truc.

A mon sens, l'intérêt de ce film, y compris dans ses défauts, est plus sociologique (il éveille la nostalgie de valeurs supposées disparues) que politique (problématique de classes sociales).
La vague nostalgique qui assure une partie du succès des Choristes, n'est pas sans lien avec celle qui submerge le climat politique de temps à autres. Quelques flocons de Vieille France qui parfois font un peu de brume dans les esprits, parfois créent de vraies congères dans le paysage, notamment lors de certains premiers tours d'élection.

Mais si l'on attaque les Choristes, on est bons à attaquer 80% de la production multimédia et y passer sa vie, car il y a pire et plus insidieux que çà. Je relativise donc un peu. Que des scénaristes et réalisateurs occupent cet espace est logique, et je ne crois pas que ce type de spectacle soit le premier responsable du brouillard qui touche les consciences politiques.

Je continue en parlant d'un film qui m'avait ému davantage, et qui mérite la comparaison.
Le premier film de Klapish, "Riens du tout". Dans cet excellent petit film, Luchini intervient en tant que manager parachuté dans un Grand Magasin, pour lui faire remonter la pente à grand coup de culture managériale, de théorie des organisations, et de gestion de "l'humain". Entre autres, notre manager a l'idée de fonder une chorale, qui aura vocation à tisser un nouveau lien social entre les employés des rayons les plus divers. Les recettes de Luchini-manager fonctionnent, en se heurtant à la dimension humaine des personnages, mais en sachant aussi s'y adapter. Mais on sent bien tout au long du film que tous, sans exception, sont manipulés par un système déshumanisé qui supplante tout. Les recettes de Luchini fonctionnent si bien que le Grand Magasin se relève économiquement. Comme un symbole, la chorale progresse et s'est mise en place. Et puis, les grands actionnaires de la société, apparaissent. Ils apprennent à Luchini que son travail a été excellent. Le Grand Magasin a désormais une valeur capitalistique remarquable. Il est donc vendu, les plus-values sont au rendez-vous et on apprend à Luchini que la plupart des employés seront virés par la nouvelle équipe. Ce jour-là, la chorale donne son premier concert dans l'entreprise. Ce sera aussi le dernier mais les choristes ne le savent pas. Luchini se pose dans un coin, muet, fermé, parmi les spectateurs, avec un sourire crispé et terriblement amer. C'est la fin du film. La chorale se met en route. Pleine de conviction, pleine de cœur. C'est une réussite. Ils seront tous virés. Rideau.
Constat autrement plus courageux dans ce film que chez les "Choristes" : au diable l'homme providentiel, qu'il soit cadre en entreprise, homme Blanc chez les sauvages (çà pourrait très bien dériver vers çà), ou "crâne d'œuf" consensuel et parfait dans un établissement. Chez Klapish, tous les protagonistes sont manipulés, et les spectateurs sont secoués car ils saisissent une part de l'horreur du monde.
Chez "les Choristes", je veux bien qu'on dise que c'est plutôt le spectateur qui est manipulé, mais faut pas exagérer, ce gentil film n'est quand même pas une entreprise de lavage de cerveau...

Par ailleurs, les Choristes, çà consistait pour moi à "aller au cinéma" pour y passer un moment agréable, et la mission a été remplie. Je cultive mes états larvaires passagers comme autant de moments de liberté, et ne reçois pas mes leçons de ce qui sort de l'écran.

Pour finir, je fais une différence entre Les Choristes et la star ac cités ici. Cette dernière nourrit une folie individualiste bien de notre temps, presque pathologique, alors que les Choristes ont des comportements et des règles visant à socialiser l'individu, c'est quand même un peu plus sain (s'il ne s'agit pas d'asservissement). En terme de libre-arbitre, les vedettes de la star ac sont devenus des esclaves d'un système (ils pourront en revenir), mais surtout d'eux-mêmes (ils risquent en crever). Le gamin des Choristes, lui, au moins, n'est pas un futur suicidé, social ou physique.

Je me rendors et je recommence plus.
Et si je suis réveillé par un gamin qui chante je lui balance une beigne.


Posté le 23 février 2005 à 08 h 48m 06s

OUI un peu d'accord avec toi
oui "Riens du tout" excellent petit film
"le gamin des Choristes, lui, au moins, n'est pas un futur suicidé, social ou physique" : ça c'est moins sur, on verra si cette débauche de surmédiatisation ne lui scotche pas le cervelet à la longue...

remarquons au passage que une fois de plus la production française, quand elle fonctionne à peu prés (qu'elle soit musicale ou autre) est déboulonnée par le plus grand nombre de nos concitoyens qui se ruent dessus les armes à la main...

en fait on mérite nos sous-américanades débiles (genre Riviéres pourpres), on mérite notre merde Starac, on n'a ce que l'on mérite.

---[Edité le 23/02/2005 à 09 h 55 par Raoul vigil]---

Posté le 23 février 2005 à 20 h 47m 38s

- Analyse très juste et pertinente, Urbain de mer. Oui, je te rejoint parfaitement sur les "Virtuoses", comme sur "Rien du tout "(Klapish est un réalisateur que j'apprécie d'ailleurs).

-Je ne fais pas de distinctions entre le sociologique et le politique quand le premier détermine l'action de l'autre indisctinctement surtout sur le terrain de l'affection morale où les valeurs disparues ou émergentes sont fonction de l'évolution historique et matérialiste du rapport de classes ( ethique de guerre qui charbonise la classe ouvrière, qui industrialise le travail des femmes, individualise les foyers, tiertiarise la prod et donc modèle des valeurs patriarcales, d'éducations populaires, de "vertus populaires" de solidarité, d'actions syndico-anarchistes sur le mode néo-capitaliste des rapports de prod). Trop à dire, je fais bref.

- Pour les choristes je ne parle pas de lavage de cerveau mais de symptôme nostalgique évident qui associe systématiquement, mais cela devient un inconscient collectif, le nostalgique au populaire, voire plus justement comme je l'ai déjà étayé, au terme plus propre et plus juste de "populisme" selon l'esprit et la tournure critique d'Orwel ("common decency"). Voir plus haut.

-Je maintiens que nous sommes aujourd'hui soumis à une production délavée de toute conscience politique empreinte de sociologique. La "raison" a bien été balayée par les gloires de 68 qui ont travaillé habilement à sa sape pour la Droite et son marché à venir (de la chorale, comme de la provocation par exemple.

- Tout a toujours concouru à détourner l'esprit des masses : de la Religion aux jeux antiques, de la chorale au p'tits conforts des "choses" de Perrec , du divertissement de masses (entertainment) au subversif institutionnel et calibré (M.Youn)! La chorale gaulliste n'y échappe pas.

- Quant aux règles visant à socialiser l'individu, les manières comptent si peu quant les buts recherchés sont identiques! Le but du politique étant d'améliorer et de perfectionner la machine, la matrice culturelle, pour qu'enfin l'exploitation de tous ces gogos puissent être un vrai plaisir, une foire festive, un asservissment volontaire pour le compte de la domination, voire pire, une recherche, un but, une exigence sacrificielle (ces cons miseraient leurs vies sur le jugement puants de trois boeufs de foires)! Je ne fais donc aucune différence sur le traitement et la vocation musicale entre les Puceaux scoot de France des Choristes et les a-céphales larvaires boutonneux star-acquiens

Sinon, tes critiques sont très pertinentes et ca fait plaisir à lire. Quant à moi, la recherche du consensus et de l'équilibre dialectique n'est pas ma tasse de thé.

---[Edité le 23/02/2005 à 20 h 56 par ARIK]---

Posté le 23 février 2005 à 22 h 18m 14s

J'espère que t'es syndiqué
j'espère que tu fais parti d'un mouvement d'extème gauche ou nihilo-progressiste
j'espère que t'es abonné à Attac
j' espére que tu fais kek'chose de ta pauvre carcasse
sinon
tout ce baratin fleure bon la vesse du matin


Posté le 23 février 2005 à 23 h 03m 08s

Dans ce cas dans tous les films, y'a un putain de message comme ça?? vous voyez un message dans le moindre recoin! boredel faut bien qu'il y ait un scénario! foutez lui la paix à ce film quoi


Posté le 23 février 2005 à 23 h 23m 58s

Ecoute le raoul du Vilgil de je sais pas quoi...Apprends à lire et comprends ce que tu dis parce que là tu soules énorme, mais énorme.
N'emploie pas des mots dont tu ne comprends rien à rien. J'emmerde tes courants de boys-scoot politique depuis bien longtemps récupérés, comprends ca, au moins tête de noeuds, trop complexe encore?
Le nihilisme est une théorie inventée pour nantis néo-existentialistes qui ont jamais su quoi faire de leur pognon et encore moins de leurs pathos. Ah, si, ils s'en sont fait du beurre pendant deux siècles, tartine ta face de noeud avec ca. Et arrete de te laisser déborder l'aire logique par des mots qui chient le vide : "nihilo-progresssite" ou autres fatras bobo pour extrêmiste de week-end.

Allez barre toi et garde tes bonnes intentions pour les autres.

Dernière chose, je suis le rejeton d'une génération que ta génération de cinquantenaire à laisser pourrir avec des idées comme ca. Ma carcasse est bien moins creuvée que la tienne, sache le

---[Edité le 23/02/2005 à 23 h 33 par ARIK]---

Posté le 24 février 2005 à 00 h 59m 31s

Ya des mecs severement aggressifs sur ce site


Posté le 24 février 2005 à 01 h 13m 11s

Arik

Ne voulait il pas (raoul) juste se foutre de ta gueule ?

A juste titre


Posté le 24 février 2005 à 02 h 54m 45s

Entre le raffarinien Choriste et le Demago Rivieres Pourpres, je pense tout même qu'on peut trouver autre chose, c'est pas parck d'un coté on a charybe qu'on doit se jetter dans tous les sylla.

Le cinéma francais souffre surtout de son arrogance, dés qu'un film attire plus de trente spectateur, ca devient un phénomene de mode... Soyons plus humble nous y gagnerons, le cinéma francais à montré il y a bien longtemps qu'il savait faire des films simple mais profond sans nostalgie digne de vichy et démagogie bessonienne...


Posté le 24 février 2005 à 08 h 05m 57s

"Le cinéma francais souffre surtout de son arrogance, dés qu'un film attire plus de trente spectateur, ca devient un phénomene de mode... "
d'accord là dessus, mais c'est a qui la faute, au média ???

Zebulon, t'as tout compris !

Arik je t'aime
A part que tu sens un peu de la bouche et que malgré tes airs intello-agressifs, je t'aime de tout mon coeur qui saigne devant de tels propos...
d'ailleurs :
"je suis le rejeton d'une génération que ta génération de cinquantenaire à laisser pourrir avec des idées comme ca" je disais ça à ma vieille mere quand j'avais ton age, tu vois comme t'as l'air bete à mes yeux fatigués...
moi, c'est comme Amnesiac, je pense pareil !


Posté le 24 février 2005 à 08 h 25m 01s

Au fait Ariche
comme TU disais ailleurs : "viens le troisième temps où je n'aime pas me faire insulter gratuitement..."

---[Edité le 24/02/2005 à 08 h 25 par Raoul vigil]---



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