Je viens d'aller voir le film Tarnation et la bo est terrible, connaissez vous les morceaux?
(low, dylan ...)

Ouais, beaucoup aimé la B.O. aussi.

Laser Beam + Embrace - Low
Naked as we Came - Iron & Wine
Reptile - Lisa Germano
Ice Pulse - Cocteau Twins
Wichita Lineman - Glen Campbell
Frank Mills + Walking in Space - BO de Hair
The Ballad of Lucy Jordan - M. Faithfull
Diviner - Hex
It's all over now baby blue - Chocolate watchband
Around & Around - The Red House Painters
Mysteries of Love - Blue Velvet
Strange Powers - The Magnetic Fields
After Loving You - Jean Wells
Pissant Country Place - Dolly Parton
Around and Round - The Red House Painters
Back Home Again - Low
How Many Times - Mavis Staples

Plus les morceaux de Max Avery Lichtenstein que tu peux télécharger ici : http://www.tindrum.com/tarnation/index.html

Mais quid du film??

Un petit chef d'oeuvre, qui plus est entierement réalisé avec Imovie (petit logiciel de video apple amateur) et totalement véridique.
Une grosse claque... un petit morceau de vie, et pas genre banal...
Sincere. Dur. Touchant. Superbe.

J'aurais dit la même chose.

Je le tente ce soir... Et j'avoue être curieux de voir ça.

Alors, verdict ?

Verdict ? J'ai constaté que le film ne jouait plus en salles à Montréal. J'avais l'ancien programme. Donc il faudra remettre ça au DVD et ça ne m'arrange guère parce que j'avais vraiment envie de le voir...

J'aimerais bien comprendre ce que tout le monde a trouvé à ce film

Ok y a des trucs touchants dans l'histoire du mec, mais bon s'il était venu raconter sa vie chez Delarue ça m'aurait fait à peu près le même effet je crois... Nul doute que ce film ait été une thérapie pour lui, mais moi devant l'écran j'avais l'impression que j'avais rien à foutre là. Je pense en particulier à la façon dont il filme ses grands-parents, qui n'ont visiblement aucune envie d'être filmés (et a fortiori encore moins d'être vus par tous les cinéphiles branchés du monde entier) : ça ne crée aucune émotion si ce n'est un sentiment de voyeurisme un peu gênant.

Certes, les scènes où à 11 ans il se fait des films étranges, tout seul dans le noir, c'est forcément troublant, mais le reste... Les passages de défilement frénétique d'images diverses, c'est marrant 5 minutes (en étant gentil), mais ça n'apporte pas grand chose au propos... Pareil pour la BO qu'on croirait faite sur mesure pour le public branchouille.

Bon, en bref...
Mais comme apparemment je suis le seul à n'avoir pas aimé, si quelqu'un veut m'expliquer ce qu'il a trouvé de si bien dans ce film, je suis preneur...

Merci Angler Fish, ça me fait un peu moins regretter...

Bon beh je fais partis du "tout le monde" qui a aimé , adoré même ce film, ok il met le spectateur dans une situation de voyeur, enfin, je te donne raison surtout vis à vis des grands parents puisque les autres se montrent de leur plein gré....
j'ai adoré ce film précisement pour les raisons qui t'ont poussé à ne pas l'aimer sans doute, parce que cette position incomfortable dans laquelle il met le spectateur, c'est quelque chose qui m'a touché, parce que rien n'y semblait gratuit, que pour un film dit expé, faut pas deconner c'est quand même très lisible, après si tu juges bon de casser nick drake ou low sous pretexte que ce serait branchouille à ta guise, moi je trouve juste ça très beau, très culloté très emouvant, et ça m'a parlé intimement, mais bon là j'ai faim

Excuse-moi, c'est vrai que j'ai pas été très clair là-dessus, mais je voulais pas du tout casser les groupes de la BO : bien au contraire, la musique est pour moi une des rares sources d'émotion dans ce film, mais les chansons de Nick Drake ou Low suscitent la même émotion avec ou sans le film. Ce que je voulais dire, c'est donc juste qu'à mon sens, J. Caouette n'apporte pas grand chose à son film en y plaçant ces musiques, mais que ça lui permet de s'attirer facilement la sympathie d'un certain public (pardon pour ceux qui auraient mal pris le "branchouille" ).

Hop un dernier comme on violoniste est à la bourre,c'est vrai que en fait non

Pour ma part, "Tarnation" et son Jonathan Caouette retournent certes le spectateur (heureusement faut dire, tout est fait pour, avec le montage saccadé qu'il y a et les successions d'images subliminales qu'on se prend dans la gueule) mais manquent vraiment de pudeur (la scène où il filme jusqu'au bout sa mère en plein délire psychotique) et de tact (Jonathan Caouette qui harcèle son grand-père, caméra au poing, pour savoir si oui ou non il enfermait sa mère dans un placard quand elle était petite, ou s'il lui avait fait subir des attouchements)... J'ai trouvé l'exercice de style narcissique, en plus d'être nauséeux et stérile...

C'est justement cette brusquerie qui fait la valeur du film, on peut difficilement imaginer ce que ça a pu être pour cahouette de montrer comme ça le delire de sa mère....
naturellement le film est nauséeux, narcissique et sterile (quoique sterile?), mais il est surtout honnête de bout en bout