Fu Manchu
Gigantoid |
Label :
At The Dojo |
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Il est huit heures du matin et je découvre que j'ai loupé la sortie du dernier Fu Manchu de quelques mois à peine. Je passe mon temps à surveiller l'actu de mes groupes préférés, mais là, je ne sais pas pourquoi, j'ai eu un gros fail.
N une ni deux, je passe par le bandcamp et je télécharge fébrilement.
Déjà, la pochette de ce Gigantoid me plait beaucoup. Elle me fait penser à Nebula, à l'iconographie stoner classique, ce qui est déjà bon signe comparé au dernier opus dont l'artwork était particulièrement à chier. Ensuite je pense aux petites déceptions des précédents albums et je me demande si je ne vais pas tomber sur celui de trop. C'est vrai que j'avais été un poil déçu par les trois dernières réalisations que sont Start The Machine, We Must Obey et Signs Of Infinite Power. Je m'étais dit ces dernières années que le groupe avait fini par tomber de son piédestal, perdant par la même occasion son statut de groupe culte pour se retrouver relégué en division d'honneur. Après tout ça peut arriver à n'importe qui, rien n'est figé et c'est tant mieux. Mais avec eux, on espère toujours, enfin, c'est plus fort que moi.
Téléchargement terminé : je peux lancer le son.
Très bonne surprise avec "Dimension shifter", il y a un regain de pèche que le groupe semblait avoir perdu ces derniers temps. Il y a toujours ce gros son fuzzé, cette rythmique implacable. Et tandis que les titres déroulent, j'y trouve également des sonorités plus planantes comme ce "The Last Question" de près de huit minutes qui n'est pas sans évoquer KYUSS. La version Bandcamp comporte un titre suplémentaire : "Robotic Invasion", ce qui porte la moisson 2014 à dix titres (pour ceux qui feraient la gueule d'avance, la version Bandcamp en téléchargement ne vous coutera que l'équivalent de 8 euros, c'est pas la mer à boire). Dans l'intervalle, ça bastonne sec : "Invaders On My Back", "No Warning" ou "Triplanetary" l'esprit Punk/Stoner est là, du condensé de Fu Manchu.
En fin de compte, à la fin de cette première écoute, j'ai l'impression d'avoir loupé un truc, comme si le groupe avait entrouvert de nouvelles portes, envisagé la possibilité de revenir à quelque chose de plus roots sans laisser de côté les éléments qui ont toujours fait le succès de leur recette particulière. Il y a bien le Fu Manchu côté plage, bong et hard rock à la black sabbath dosé californien, mais il y a également ce truc en plus qu'avaient développé Glass et Romano de leur côté. C'est pas non plus un gros changement, non, c'est plutôt imperceptible, léger, mais ça fait du bien de voir Scott Hill et sa bande sont en forme. Du coup, ça ouvre vers de nouvelles perspectives : la possibilité de connaitre de nouveaux bons albums dans le futur. C'est vrai qu'on a tendance à tailler des shorts aux groupes qui cumulent les années de carrière, sans doute parce qu'on en attend trop à la longue, qu'on devient plus critique, plus exigeant. C'est oublier un peu vite que Fu Manchu n'a jamais eu de grandes ambitions, rien de plus que de continuer à jouer, qu'importe la taille de la salle, et de pouvoir vivre de leur musique. Il y a eu des coups de mou, mais ce Gigantoid montre qu'il y a un retour de forme réjouissant.
La sentence tombe : cet album est à classer entre Eatin Dust et King Of The Road. See you next time les gars !
N une ni deux, je passe par le bandcamp et je télécharge fébrilement.
Déjà, la pochette de ce Gigantoid me plait beaucoup. Elle me fait penser à Nebula, à l'iconographie stoner classique, ce qui est déjà bon signe comparé au dernier opus dont l'artwork était particulièrement à chier. Ensuite je pense aux petites déceptions des précédents albums et je me demande si je ne vais pas tomber sur celui de trop. C'est vrai que j'avais été un poil déçu par les trois dernières réalisations que sont Start The Machine, We Must Obey et Signs Of Infinite Power. Je m'étais dit ces dernières années que le groupe avait fini par tomber de son piédestal, perdant par la même occasion son statut de groupe culte pour se retrouver relégué en division d'honneur. Après tout ça peut arriver à n'importe qui, rien n'est figé et c'est tant mieux. Mais avec eux, on espère toujours, enfin, c'est plus fort que moi.
Téléchargement terminé : je peux lancer le son.
Très bonne surprise avec "Dimension shifter", il y a un regain de pèche que le groupe semblait avoir perdu ces derniers temps. Il y a toujours ce gros son fuzzé, cette rythmique implacable. Et tandis que les titres déroulent, j'y trouve également des sonorités plus planantes comme ce "The Last Question" de près de huit minutes qui n'est pas sans évoquer KYUSS. La version Bandcamp comporte un titre suplémentaire : "Robotic Invasion", ce qui porte la moisson 2014 à dix titres (pour ceux qui feraient la gueule d'avance, la version Bandcamp en téléchargement ne vous coutera que l'équivalent de 8 euros, c'est pas la mer à boire). Dans l'intervalle, ça bastonne sec : "Invaders On My Back", "No Warning" ou "Triplanetary" l'esprit Punk/Stoner est là, du condensé de Fu Manchu.
En fin de compte, à la fin de cette première écoute, j'ai l'impression d'avoir loupé un truc, comme si le groupe avait entrouvert de nouvelles portes, envisagé la possibilité de revenir à quelque chose de plus roots sans laisser de côté les éléments qui ont toujours fait le succès de leur recette particulière. Il y a bien le Fu Manchu côté plage, bong et hard rock à la black sabbath dosé californien, mais il y a également ce truc en plus qu'avaient développé Glass et Romano de leur côté. C'est pas non plus un gros changement, non, c'est plutôt imperceptible, léger, mais ça fait du bien de voir Scott Hill et sa bande sont en forme. Du coup, ça ouvre vers de nouvelles perspectives : la possibilité de connaitre de nouveaux bons albums dans le futur. C'est vrai qu'on a tendance à tailler des shorts aux groupes qui cumulent les années de carrière, sans doute parce qu'on en attend trop à la longue, qu'on devient plus critique, plus exigeant. C'est oublier un peu vite que Fu Manchu n'a jamais eu de grandes ambitions, rien de plus que de continuer à jouer, qu'importe la taille de la salle, et de pouvoir vivre de leur musique. Il y a eu des coups de mou, mais ce Gigantoid montre qu'il y a un retour de forme réjouissant.
La sentence tombe : cet album est à classer entre Eatin Dust et King Of The Road. See you next time les gars !
Très bon 16/20 | par Palikao |
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