Jack White
Lazaretto |
Label :
Third Man |
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Si on peut dire que Blunderbuss était globalement la fusion des influences de Jack White, pour Lazaretto ça serait plutôt celle de ses différents groupes. Comme si le fait d'avoir pioché dans tous ses répertoires lors de sa précédente tournée lui avait donné l'envie d'écrire un album bien diversifié, tout en restant cohérent.
Il y a du White Stripes époque Get Behind Me Satan dans le final piano/guitare/voix "Want And Able"; du Raconteurs version douce avec "Alone In My Home" qu'on dirait tout droit sorti de l'esprit de Brendan Benson; du Dead Weather tout du long de "That Black Bat Licorice" avec ce phrasé à la "I Cut Like A Buffalo", ce son de batterie bien caractéristique du groupe et ces échanges guitare/orgue/violon qui donnent un aspect menaçant au titre... Une grande réussite cette chanson ! On retrouve aussi une réminiscence de Blunderbuss avec la ballade country "Entitlement", le genre dont les Américains sont friands, mais qui a tendance à lasser au fil des écoutes. Autant le dire tout de suite, cette chanson est la seule tache noire sur ce bel objet.
Jack White ne fait pas que piocher dans les sonorités déjà entendues dans sa musique ni reprendre les mêmes schémas, au contraire, avec Lazaretto il montre une facette relativement nouvelle de sa musique. Rien n'est linéaire, le monsieur s'amuse à casser les rythmes tout du long et souvent même au sein d'une même composition. Les meilleurs exemples étant la piste éponyme où rock, hip-hop et country se mélangent pour former un morceau brut, groovy, sans concessions et rentre-dedans, mais aussi et surtout l'ouverture "Three Women". Dedans Jack se lance dans un titre rhythm 'n' blues à l'ancienne contenant plusieurs breaks, de quoi laisser ses musiciens s'exprimer chacun leur tour. C'est simple on dirait une jam faite en studio où Jack aurait posé des paroles par la suite ; c'est dingue et maîtrisé à la fois, en fait c'est tout simplement jouissif. Mais pas autant que l'instrumental et premier single: "High Ball Stepper". Un morceau qui rappelle encore une fois les Dead Weather, mais en un peu plus sale encore (oui c'est bien possible). Jack signe là un des morceaux les plus badass de sa carrière.
Et quand on croit que le sieur nous a déjà sorti toutes ses cartouches, voilà qu'il nous pond "Would You Fight For My Love ?" ou quand l'univers des Raconteurs rencontre celui des Dead Weather sous l'œil d'un Quentin Tarantino passant par hasard dans les parages, à la recherche d'une chanson pour un prochain western... à moins que ce soit Ennio Morricone. Ce titre épique et cinématographique est sublime ! Il est inutile d'en parler des heures, suffit d'aller l'écouter pour se rendre compte de son pouvoir. Aucun titres signés Jack White n'avaient ce pouvoir depuis "Carolina Drama" des Raconteurs.
Blunderbuss avait un duo en demi-teinte, Lazaretto en a un de grande qualité: "Temporary Ground" où les voix de Jack et Lillie Mae Rische se mélangent agréablement bien. Cela ne serait même pas surprenant que dans le futur, White produise un album de country pour cette jeune femme. En attendant, cette country-rock qu'il aime tant, on la retrouve encore sur "Just One Drink" qui rappelle fortement les Rolling Stones (période Exil On Main St.). C'est agréable et ça permet de démarrer la Face B assez tranquillement après la grosse baffe qu'était "High Ball Stepper". D'ailleurs avec le vinyle, selon où vous posez la tête de lecture, vous aurez le droit à une intro électrique ou acoustique (un petit bonus non négligeable).
Lazaretto est un album non linéaire, assez surprenant voire déroutant aux premières écoutes, mais c'est surtout une excellente réussite. Jack White continue son bout de chemin sans se reposer sur ses lauriers, il expérimente de nouvelle idées et touche au but à chaque fois. "Yo Trabajo Duro" qu'il vous dit le grand monsieur.
Il y a du White Stripes époque Get Behind Me Satan dans le final piano/guitare/voix "Want And Able"; du Raconteurs version douce avec "Alone In My Home" qu'on dirait tout droit sorti de l'esprit de Brendan Benson; du Dead Weather tout du long de "That Black Bat Licorice" avec ce phrasé à la "I Cut Like A Buffalo", ce son de batterie bien caractéristique du groupe et ces échanges guitare/orgue/violon qui donnent un aspect menaçant au titre... Une grande réussite cette chanson ! On retrouve aussi une réminiscence de Blunderbuss avec la ballade country "Entitlement", le genre dont les Américains sont friands, mais qui a tendance à lasser au fil des écoutes. Autant le dire tout de suite, cette chanson est la seule tache noire sur ce bel objet.
Jack White ne fait pas que piocher dans les sonorités déjà entendues dans sa musique ni reprendre les mêmes schémas, au contraire, avec Lazaretto il montre une facette relativement nouvelle de sa musique. Rien n'est linéaire, le monsieur s'amuse à casser les rythmes tout du long et souvent même au sein d'une même composition. Les meilleurs exemples étant la piste éponyme où rock, hip-hop et country se mélangent pour former un morceau brut, groovy, sans concessions et rentre-dedans, mais aussi et surtout l'ouverture "Three Women". Dedans Jack se lance dans un titre rhythm 'n' blues à l'ancienne contenant plusieurs breaks, de quoi laisser ses musiciens s'exprimer chacun leur tour. C'est simple on dirait une jam faite en studio où Jack aurait posé des paroles par la suite ; c'est dingue et maîtrisé à la fois, en fait c'est tout simplement jouissif. Mais pas autant que l'instrumental et premier single: "High Ball Stepper". Un morceau qui rappelle encore une fois les Dead Weather, mais en un peu plus sale encore (oui c'est bien possible). Jack signe là un des morceaux les plus badass de sa carrière.
Et quand on croit que le sieur nous a déjà sorti toutes ses cartouches, voilà qu'il nous pond "Would You Fight For My Love ?" ou quand l'univers des Raconteurs rencontre celui des Dead Weather sous l'œil d'un Quentin Tarantino passant par hasard dans les parages, à la recherche d'une chanson pour un prochain western... à moins que ce soit Ennio Morricone. Ce titre épique et cinématographique est sublime ! Il est inutile d'en parler des heures, suffit d'aller l'écouter pour se rendre compte de son pouvoir. Aucun titres signés Jack White n'avaient ce pouvoir depuis "Carolina Drama" des Raconteurs.
Blunderbuss avait un duo en demi-teinte, Lazaretto en a un de grande qualité: "Temporary Ground" où les voix de Jack et Lillie Mae Rische se mélangent agréablement bien. Cela ne serait même pas surprenant que dans le futur, White produise un album de country pour cette jeune femme. En attendant, cette country-rock qu'il aime tant, on la retrouve encore sur "Just One Drink" qui rappelle fortement les Rolling Stones (période Exil On Main St.). C'est agréable et ça permet de démarrer la Face B assez tranquillement après la grosse baffe qu'était "High Ball Stepper". D'ailleurs avec le vinyle, selon où vous posez la tête de lecture, vous aurez le droit à une intro électrique ou acoustique (un petit bonus non négligeable).
Lazaretto est un album non linéaire, assez surprenant voire déroutant aux premières écoutes, mais c'est surtout une excellente réussite. Jack White continue son bout de chemin sans se reposer sur ses lauriers, il expérimente de nouvelle idées et touche au but à chaque fois. "Yo Trabajo Duro" qu'il vous dit le grand monsieur.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Beckuto |
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