Hooverphonic
No More Sweet Music |
Label :
Columbia |
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Il est bizarre qu'un groupe comme Hooverphonic n'ait pas squatté durablement les ondes de radios telles que RTL2 (le son pop rock...tout un programme), capables qu'ils sont d'albums classieux et "pop" au sens le plus noble du terme.
Mis à part "2 Wicky" (plus connu par les spécialistes) et "Mad About You" (connu par le monde entier qui ne saura pas nommer le groupe), il y a pourtant de nombreux titres qui auraient pu connaître un plus grand écho hors des frontières belges, puisque les Hooverphonic sont belges et qu'ils sont les maîtres du monde pop là-bas. On ne dira pas non plus qu'Alex Callier est le plus grand compositeur de tous les temps, mais l'homme a tout de même ses ressources dans le songwriting.
Spécialistes du trip pop symphonique, Hooverphonic utilise énormément de sections à cordes et d'éléments synthétiques au service de chansons pop aériennes. Après avoir surfé sur la vague trip hop de 1994-1995 avec "A New Sound Sterephonic Spectacular et obtenu un succès d'estime par la suite, Hooverphonic n'est resté que dans le cercle des connaisseurs pour les albums suivants (le pourtant excellent Blue Wonder Power Milk qui représente l'expression la plus réussie de leur style), et ce malgré le succès de "Mad About You" en 2000. L'album correspondant, The Magnificent Tree, pourtant très intéressant, ne suivra pas le succès du single.
L'album qui nous intéresse ici , No More Sweet Music est sorti en 2005 presque dans l'indifférence générale. Et pourtant... C'est passer à côté d'un très bon disque.
Spécialiste des pochettes bleutées, Hooverphonic nous présente No More Sweet Music avec le joli minois de Geike Arnaert, les yeux clos, comme si elle était perdue dans une rêverie pop des plus douces. Mais dans le titre No More Sweet Music, Hooverphonic cache à moitié son jeu : car l'album est en fait double. Le premier CD More Sweet Music offre 11 titres d'Hooverphonic classiques mais à son apogée pop, et le second revisite ces mêmes titres dans le même ordre dans des ambiances inédites. C'est ce deuxième CD qui porte le nom de No More Sweet Music . Alex Callier, le Martin Gore du groupe, a en effet remixé chaque titre.
"Vade Retro Satanas!" dit en général l'amateur rock de base face à l'album remix. Mais pour le coup, Callier réussit son coup, en proposant des versions jamais lourdes, et toujours suffisamment intéressantes pour ne pas lasser l'auditeur. Les 2 CDs ont quasiment la même durée, donc pas de remix interminablement inutile ou inutilement interminable. Et les chansons ?
Ben c'est plutôt bien léché quand même. Le titre d'ouverture,"You Love Me Toi Death", dès les premières secondes file le frisson. Sensuel, symphonique avec son intro presque James Bond, on plonge dans l'univers bleu nuit d'Hooverphonic. "We All Float" est pop arabisante sur le premier CD, tandis qu'on est vraiment dans le désert sur le second, elle en est donc plus intéressante. Et puis combien de singles possibles! "You Hurt Me" et " Wake Up" auraient pu faire les beaux jours de RTL2, avec leurs refrains accrocheurs mais jamais dégoutants. "Dirty Lenses" est un décalque inconscient du "Stupid Girl" de Garbage et Geike Arnaert a une voix chaude comme la braise sur ce morceau. Ça aurait été possible sur Le Mouv' ce truc là. Et puis la référence à Mancini sur la chanson titre "No More Sweet Music" est des plus belles et élégantes, avec ses samples adaptés à des rythmiques trip-hop.
Bon et varié sur les instrumentations, Hooverphonic sait aussi se dévêtir comme sur ce "Heartbeat", juste à la guitare et où la voix de Geike prend tout l'espace pour nous caresser les oreilles. "Tomorrow" est elle aussi touchante quoique plus classique, mais l'intérêt du disque est de comparer les 2 versions. De plus l'une n'éclipse jamais l'autre, et c'est peut être là la grande réussite de No More Sweet Music .
Alors si vous êtes pop mais pas seulement, que vous voulez passer un moment agréable, asseyez vous et écoutez Hooverphonic!
Mis à part "2 Wicky" (plus connu par les spécialistes) et "Mad About You" (connu par le monde entier qui ne saura pas nommer le groupe), il y a pourtant de nombreux titres qui auraient pu connaître un plus grand écho hors des frontières belges, puisque les Hooverphonic sont belges et qu'ils sont les maîtres du monde pop là-bas. On ne dira pas non plus qu'Alex Callier est le plus grand compositeur de tous les temps, mais l'homme a tout de même ses ressources dans le songwriting.
Spécialistes du trip pop symphonique, Hooverphonic utilise énormément de sections à cordes et d'éléments synthétiques au service de chansons pop aériennes. Après avoir surfé sur la vague trip hop de 1994-1995 avec "A New Sound Sterephonic Spectacular et obtenu un succès d'estime par la suite, Hooverphonic n'est resté que dans le cercle des connaisseurs pour les albums suivants (le pourtant excellent Blue Wonder Power Milk qui représente l'expression la plus réussie de leur style), et ce malgré le succès de "Mad About You" en 2000. L'album correspondant, The Magnificent Tree, pourtant très intéressant, ne suivra pas le succès du single.
L'album qui nous intéresse ici , No More Sweet Music est sorti en 2005 presque dans l'indifférence générale. Et pourtant... C'est passer à côté d'un très bon disque.
Spécialiste des pochettes bleutées, Hooverphonic nous présente No More Sweet Music avec le joli minois de Geike Arnaert, les yeux clos, comme si elle était perdue dans une rêverie pop des plus douces. Mais dans le titre No More Sweet Music, Hooverphonic cache à moitié son jeu : car l'album est en fait double. Le premier CD More Sweet Music offre 11 titres d'Hooverphonic classiques mais à son apogée pop, et le second revisite ces mêmes titres dans le même ordre dans des ambiances inédites. C'est ce deuxième CD qui porte le nom de No More Sweet Music . Alex Callier, le Martin Gore du groupe, a en effet remixé chaque titre.
"Vade Retro Satanas!" dit en général l'amateur rock de base face à l'album remix. Mais pour le coup, Callier réussit son coup, en proposant des versions jamais lourdes, et toujours suffisamment intéressantes pour ne pas lasser l'auditeur. Les 2 CDs ont quasiment la même durée, donc pas de remix interminablement inutile ou inutilement interminable. Et les chansons ?
Ben c'est plutôt bien léché quand même. Le titre d'ouverture,"You Love Me Toi Death", dès les premières secondes file le frisson. Sensuel, symphonique avec son intro presque James Bond, on plonge dans l'univers bleu nuit d'Hooverphonic. "We All Float" est pop arabisante sur le premier CD, tandis qu'on est vraiment dans le désert sur le second, elle en est donc plus intéressante. Et puis combien de singles possibles! "You Hurt Me" et " Wake Up" auraient pu faire les beaux jours de RTL2, avec leurs refrains accrocheurs mais jamais dégoutants. "Dirty Lenses" est un décalque inconscient du "Stupid Girl" de Garbage et Geike Arnaert a une voix chaude comme la braise sur ce morceau. Ça aurait été possible sur Le Mouv' ce truc là. Et puis la référence à Mancini sur la chanson titre "No More Sweet Music" est des plus belles et élégantes, avec ses samples adaptés à des rythmiques trip-hop.
Bon et varié sur les instrumentations, Hooverphonic sait aussi se dévêtir comme sur ce "Heartbeat", juste à la guitare et où la voix de Geike prend tout l'espace pour nous caresser les oreilles. "Tomorrow" est elle aussi touchante quoique plus classique, mais l'intérêt du disque est de comparer les 2 versions. De plus l'une n'éclipse jamais l'autre, et c'est peut être là la grande réussite de No More Sweet Music .
Alors si vous êtes pop mais pas seulement, que vous voulez passer un moment agréable, asseyez vous et écoutez Hooverphonic!
Parfait 17/20 | par Machete83 |
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