Paul Weller

Paul Weller

Paul Weller

 Label :     Go! Discs 
 Sortie :    mardi 01 septembre 1992 
 Format :  Album / CD   

Noel Gallagher ? Connaît pas... pas en 1991 en tout cas, et bien que le mouvement Madchester prenait déjà une ampleur considérable, c'est vers le sud de l'île que mon regard se porte... Après l'ébouriffante aventure au sein des Jam puis l'évolution The Style Council au sein duquel le working-class hero a pu donner libre cours à ses pulsions "soul" au delà du carcan "punk" de ses premières années, le voilà assez irrémédiablement lancé dans une (longue) carrière solo encore d'actualité.

Fidèle à lui-même, Weller lance la danse sur un titre accrocheur, au groove palpable, et loin d'un "Rock & Roll Star" braillard. Le songwriter semble prendre son temps... Un temps plus solennel ("I Didn't Mean To Hurt You"), on retombe dans des accents pop lissés ("Bull-Rush") pour retourner de plus belle aux complaintes épurées ("Round & Round", "Remember How We Started"), alors que le saxophone prend étonnamment une place prépondérante dans le décor, colorant refrains et outros, parfois à la limite du kitsch. "Clues" ouvre la seconde partie de l'album, alors que la guitare reprend ses droits et que l'éclectique Jacko Peake troque le cuivre au bois côté accompagnement.
La lancée se poursuit, "Into Tomorrow" et "Amongst Butterflies" se taillent aisément leur place dans un style brut et mat, du Weller, du vrai. La pression redescend d'un cran avec "The Strange Museum", tout de synthétiseur vêtu, qui amorce la descente. "Bitterness Rising" fait naître quelques turbulences de fin de trajet mais l'appareil est solide malgré les éclairs de wah-wah zébrant le ciel. La piste est en vue, cependant, les trains sortent un peu tard et l'atterrissage est mal amorti. "Kosmos" achève l'ensemble sur une note un peu trop conventionnelle.

Qu'importe, le voyage était parfait.


Parfait   17/20
par Lulum


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