Celeste
Nihiliste(s) |
Label :
Denovali |
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Comme ça, au premier contact, ne serait-ce que visuel, Céleste intrigue. Pochette gothico-morbide, nom d'album jouant sur l'oxymore une fois mis en relation avec le patronyme du groupe, titres de chansons à rallonge laissant augurer que ça chante en français, on balance légitimement entre inquiétude et curiosité.
Mais le premier sentiment qui l'emporte dès "On Prendra Les Femmes Et Les Enfants En Premier", c'est l'émerveillement face à la morbidité putride qui se dégage de ce titre. Le style est agressif, très agressif, à la frontière du black et d'un scream core rageur et foncièrement nocif. Les attaques frontales d'un "Mais Va Vendre Ton Dédain" ne laissent la place à aucun espoir, Céleste pratique une musique dure, sombre, profondément dépressive que la production rèche et sans fioritures met parfaitement en avant. L'auditeur guette alors les accalmies comme un homme au bord de la noyade cherchant un bois où s'aggriper. Par comparaison, je dirais que c'est aussi tendu que les derniers Kickback, mais avec un goût marqué pour les dissonances, les notes en fin de course.
Chaque titre apporte sa rage, sa misère, forge peu à peu ce bloc de noirceur opaque qu'est "Nihilste(s)". L'écoute est une épreuve de tous les instants (les huit minutes de "Pour Maintenir Encore Une Fois La Distance"), une plongée dans l'abjection et la souffrance. Pas évident de faire peur, de tétaniser l'auditeur, et pourtant, c'est l'exploit auquel parvient Céleste dans cette pièce sonore arrachée aux Enfers.
On pourra peut-être regretter le manque de variation dans les rythmes, une telle sauvagerie étant dure à digérer sur la longueur, mais cette souffrance est bonne. Il faut la voir comme une épreuve.
Avec Nihiliste(s), Céleste s'impose selon moi comme un des trucs les plus extrêmes du moment car sa douleur est palpable, sa haine viscérale, en totale perte de contrôle ("A Jamais Dénudée"). Proprement terrifiant.
Mais le premier sentiment qui l'emporte dès "On Prendra Les Femmes Et Les Enfants En Premier", c'est l'émerveillement face à la morbidité putride qui se dégage de ce titre. Le style est agressif, très agressif, à la frontière du black et d'un scream core rageur et foncièrement nocif. Les attaques frontales d'un "Mais Va Vendre Ton Dédain" ne laissent la place à aucun espoir, Céleste pratique une musique dure, sombre, profondément dépressive que la production rèche et sans fioritures met parfaitement en avant. L'auditeur guette alors les accalmies comme un homme au bord de la noyade cherchant un bois où s'aggriper. Par comparaison, je dirais que c'est aussi tendu que les derniers Kickback, mais avec un goût marqué pour les dissonances, les notes en fin de course.
Chaque titre apporte sa rage, sa misère, forge peu à peu ce bloc de noirceur opaque qu'est "Nihilste(s)". L'écoute est une épreuve de tous les instants (les huit minutes de "Pour Maintenir Encore Une Fois La Distance"), une plongée dans l'abjection et la souffrance. Pas évident de faire peur, de tétaniser l'auditeur, et pourtant, c'est l'exploit auquel parvient Céleste dans cette pièce sonore arrachée aux Enfers.
On pourra peut-être regretter le manque de variation dans les rythmes, une telle sauvagerie étant dure à digérer sur la longueur, mais cette souffrance est bonne. Il faut la voir comme une épreuve.
Avec Nihiliste(s), Céleste s'impose selon moi comme un des trucs les plus extrêmes du moment car sa douleur est palpable, sa haine viscérale, en totale perte de contrôle ("A Jamais Dénudée"). Proprement terrifiant.
Très bon 16/20 | par Arno Vice |
L'album est d'abord sorti en vinyle (600 exemplaires rapidement sold-out), avec un artwork différent, en janvier 2008.
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