The Feelies
Here Before |
Label :
Bar / None |
||||
"Is it too late to do it again? Or Should we wait another ten? Nobody Knows ".
20 ans, putain, 20 ans séparent Time For a Witness de Here Before. Ces premiers mots (j'allais écrire "morts") émergent comme si The Feelies compressait le temps, comme si ce dernier n'avait pas forcément un effet sur le groupe. Des retours comme celui-là ne sont pas légions. Point d'excitation, point d'hystérie, point de ruée pour acheter des billets de concerts hors de prix, non. Le retour des Feelies se remarque juste aux petits sourires en coin des appréciateurs du groupe, juste une joie contenue, familière ou amicale. Il était injuste pour eux, pour nous, de ne pas donner un successeur au génial Time For a Witness.
Groupe de banlieusards, groupe de geeks, groupe garage, pour finalement arriver au statut de groupe culte oublié. C'est bel et bien pour cela que les Feelies sont hors du temps. Ils passent devant tout le monde, deviennent une référence insaisissable, puis s'en vont pour un nombre d'année indéterminé. Ils portent sur leurs épaules une bonne partie du rock américain actuel avec une désinvolture qui leur colle à la peau. Les Feelies s'en foutent ; 20 ans après, même son, même voix, même chœurs, même constructions. Le groupe fonctionne toujours sur le schéma simplissime de la ritournelle et est toujours plus efficace que le monde entier malgré son éternel train de retard.
S'ajoute à ces tournes aux "rythmes fous" une lead guitar hypnotisante. Dans ce sens, "Nobody Knows" ou "Against Today" auraient pu déjà se trouver sur The Good Earth ; ces deux guitares, celles de Million et de Mercer retrouvent leur côté obsédant déjà là sur Crazy Rythms. C'est parti, les Feelies sont de nouveau parmi nous.
Mais on peut faire la fine bouche. La folie qui animait tous les précédents disques du groupe s'est quelque peu envolée. La retrouvant parfois sur des titres comme "Time is Right" ou "On and On", elle est aujourd'hui latente, souterraine pour se manifester par petites touches au gré d'une collection de pop-songs impeccables, héritières d'un savoir faire vieux de plus de 30 ans.
Les Feelies n'explosent plus, ils déroulent. Mais même assagis, ils possèdent cette classe, cette impertinence leur permettant de finir Here Before par ces mots : "Its ok, it's allright, now it's time to say goodbye". Les Feelies sont déjà partis et c'était pas une renaissance, juste une injustice réparée.
20 ans, putain, 20 ans séparent Time For a Witness de Here Before. Ces premiers mots (j'allais écrire "morts") émergent comme si The Feelies compressait le temps, comme si ce dernier n'avait pas forcément un effet sur le groupe. Des retours comme celui-là ne sont pas légions. Point d'excitation, point d'hystérie, point de ruée pour acheter des billets de concerts hors de prix, non. Le retour des Feelies se remarque juste aux petits sourires en coin des appréciateurs du groupe, juste une joie contenue, familière ou amicale. Il était injuste pour eux, pour nous, de ne pas donner un successeur au génial Time For a Witness.
Groupe de banlieusards, groupe de geeks, groupe garage, pour finalement arriver au statut de groupe culte oublié. C'est bel et bien pour cela que les Feelies sont hors du temps. Ils passent devant tout le monde, deviennent une référence insaisissable, puis s'en vont pour un nombre d'année indéterminé. Ils portent sur leurs épaules une bonne partie du rock américain actuel avec une désinvolture qui leur colle à la peau. Les Feelies s'en foutent ; 20 ans après, même son, même voix, même chœurs, même constructions. Le groupe fonctionne toujours sur le schéma simplissime de la ritournelle et est toujours plus efficace que le monde entier malgré son éternel train de retard.
S'ajoute à ces tournes aux "rythmes fous" une lead guitar hypnotisante. Dans ce sens, "Nobody Knows" ou "Against Today" auraient pu déjà se trouver sur The Good Earth ; ces deux guitares, celles de Million et de Mercer retrouvent leur côté obsédant déjà là sur Crazy Rythms. C'est parti, les Feelies sont de nouveau parmi nous.
Mais on peut faire la fine bouche. La folie qui animait tous les précédents disques du groupe s'est quelque peu envolée. La retrouvant parfois sur des titres comme "Time is Right" ou "On and On", elle est aujourd'hui latente, souterraine pour se manifester par petites touches au gré d'une collection de pop-songs impeccables, héritières d'un savoir faire vieux de plus de 30 ans.
Les Feelies n'explosent plus, ils déroulent. Mais même assagis, ils possèdent cette classe, cette impertinence leur permettant de finir Here Before par ces mots : "Its ok, it's allright, now it's time to say goodbye". Les Feelies sont déjà partis et c'était pas une renaissance, juste une injustice réparée.
Très bon 16/20 | par Reznor |
En ligne
109 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages