A Storm Of Light

Il y a des disques qui ont plus de gueule sur le papier que dans nos oreilles. A Storm Of Light fait partie ce ces groupes, ou plutôt, And We Kept The Black Ocean Within fait partie de ces disques. Pourquoi nourrir une attente tout particulière vis-à-vis de A Storm Of Light ? La raison est simple : ce projet est en fait l'initiative de Josh Graham ayant travaillé avec Neurosis, mais également agitateur notoire au sein de Red Sparowes ou Battle Of Mice. Alors lorsque celui-ci décide de créer un nouveau projet, il serait dommage de ne pas y jeter une oreille curieuse et attentive.

Mais voilà, And We Kept The Black Ocean Within fait plus l'effet d'un pétard mouillé qu'autre chose. Ce doom souvent qualifié ici de post-metal ne produit pas forcément l'impact escompté. Attention, cet album n'est pas raté non plus, mais ce premier opus ne parvient pas réellement à passionner son monde autant qu'il le voudrait et l'ennui se fait vite ressentir au fil des écoutes. La musique de A Storm Of Light est lente, très lente, évoluant de façon pachydermique et tout en puissance, Josh Graham balançant chaque accord avec parcimonie. On ne peut certainement pas reprocher la minutie et la précision omniprésentes tout au long de ces 10 titres. Et il y finalement même de quoi se réjouir... "Vast And Endless" ou "Iron Heart" dressent ainsi les contours d'un sludge lent, massif et monolithique (et pour le coup, c'est plutôt efficace), à l'image de l'ensemble de cet album. Mais c'est justement là, que le bât blesse. And We Kept The Black Ocean Within joue incessamment et uniquement dans le même registre sans que finalement rien ne se passe vraiment. En tout cas, rien de trépidant, et encore moins d'inédit. Voilà donc au final plus d'une heure d'un doom léthargique : autant être prévenu !