Jay Reatard
Blood Visions |
Label :
In The Red |
||||
'Attends Jay ! J'ai une putain d'idée qui me vient là ! Tu peux me rappeler le titre de ton album ? Blood Visions. Blood Visions... ouais, c'est ça ! Hé ! Anne-Elizabeth ! Il nous reste de la peinture rouge ? Ouais ? Cool ! Désape-toi mec ! Quoi ? En calebut je te dis, désape toi ! Tas un slip ou un caleçon ? Euh... un slip, pourquoi ? Super ! (quelques minutes plus tard) Ferme les yeux... (splash) Putain, c'est parfait ! Bouge pas (clic clic clic) Roh trop bon ! Ca va être la cover du siècle, du siècle !'
Ah le crétinisme en pochette, de quoi militer contre la dématérialisation qui nous guette. Avec Blood Visions, Jay Reatard rejoint au panthéon des pochettes sanguignolentes (admirez le jeu de mot), le grand, le seul, l'unique! Armand Schaubroeck. Sauf que là on ne pouffe que sur la façade hein, l'intérieur n'étant pas, heureusement, du même tonneau ridicule. Que non.
La cadence est rude mais déjà, dès ce premier jet solo, Jay Reatard, névrosé, punk en diable, suintait la classe du grand songwriter, première face en évidence, de "Blood Visions" à "Oh It's Such A Shame", rien à signaler, parfait. Raccord avec sa nouvelle maison d'alors, In The Red (Dirtbombs, Boss Hog...), Lindsey de son vrai nom envoyait, le tempo véloce, son princier garage punk en missives ultra-agressives. Belliqueux le garçon, ah ça oui, une vraie dégueulante d'acide.
De toute part, ça fuse, ça tamponne, c'est fait de chouettes piaillements hystériques ('My shadow! My Shadow! My Shadow!' oh oh), ça se chante (hurle) et ça se danse (en pogo) et ça revient, ça se retient comme une chanson des Buzzcocks. Claude avait raison, c'est bien ce genre de truc qui vous fait un cœur tout neuf.
Ah le crétinisme en pochette, de quoi militer contre la dématérialisation qui nous guette. Avec Blood Visions, Jay Reatard rejoint au panthéon des pochettes sanguignolentes (admirez le jeu de mot), le grand, le seul, l'unique! Armand Schaubroeck. Sauf que là on ne pouffe que sur la façade hein, l'intérieur n'étant pas, heureusement, du même tonneau ridicule. Que non.
La cadence est rude mais déjà, dès ce premier jet solo, Jay Reatard, névrosé, punk en diable, suintait la classe du grand songwriter, première face en évidence, de "Blood Visions" à "Oh It's Such A Shame", rien à signaler, parfait. Raccord avec sa nouvelle maison d'alors, In The Red (Dirtbombs, Boss Hog...), Lindsey de son vrai nom envoyait, le tempo véloce, son princier garage punk en missives ultra-agressives. Belliqueux le garçon, ah ça oui, une vraie dégueulante d'acide.
De toute part, ça fuse, ça tamponne, c'est fait de chouettes piaillements hystériques ('My shadow! My Shadow! My Shadow!' oh oh), ça se chante (hurle) et ça se danse (en pogo) et ça revient, ça se retient comme une chanson des Buzzcocks. Claude avait raison, c'est bien ce genre de truc qui vous fait un cœur tout neuf.
Très bon 16/20 | par Sirius |
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