Coil
Panic / Tainted Love |
Label :
Force & Form |
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Scatology est une œuvre monstrueuse. Mais la forme qu'on lui prête le plus souvent n'est pas celle qu'elle a toujours eue. Initialement sorti en vinyle sans sa géniale pochette représentant une paire de fesses dans une croix inversée mais ornée du Soleil Noir, recouvert sur les trois mille premières copies du fameux Anal Staircase (des escaliers en colimaçon s'élevant vers un trou de balle), tandis que d'autres éditions arboraient le Sexual Architecture (une cathédrale dont la filiation avec le sexe m'échappe encore), le premier album de Coil n'a compté les titres "Restless Day", "Aqua Regis" et "Tainted Love" que pour sa réédition sur CD sortie en 1988. Si le premier est issu d'une compilation à laquelle Coil à participé, les deux derniers proviennent du présent disque.
S'ouvrant sur l'inquiétant et souterrain "Aqua Regis", un morceau de dark ambient industriel guère recommandable aux claustrophobes, Panic / Tainted Love ne trompe guère sur ses ambitions et s'avère bien vite être dans la droite lignée de Scatology, ce qui rend d'autant plus naturelle la présence de deux des trois titres sur sa future réédition. Aussi excellent soit "Aqua Regis", il ne constitue qu'une introduction, la première face du disque, intitulée "Divine Inspiration", ne démarrant réellement qu'avec le remix de "Panic", étiré sur presque huit minutes. Il y perd peut-être un peu en agressivité, mais sa dimension "rituel fou" y gagne sûrement. Les percussions et les bruitages métaliques plongent l'esprit dans un état où la raison n'a plus sa place, tandis que la voix de John Balance semble provenir de l'inframonde. Une version supérieure à l'original, où les sonorités trop eighties sont effacées par le malaise dans lequel sont dilués les notes et le chant.
"Love and Terror"... la face B porte bien son nom. Ne contenant qu'un seul titre, une reprise de "Tainted Love", quatre ans après celle de Soft Cell (Marc Almond est d'ailleurs visible dans l'excellent clip), elle est un des avatars les plus puissants de l'incroyable œuvre de Coil. Mortuaire au possible et minimaliste, elle laisse toute la place à Balance, dont on découvre là pour la première fois quel incroyable chanteur il est. Sa performance vocale n'est pas spécialement renversante, mais l'émotion qui l'habite est bouleversante. Voilà un homme entièrement dévoué à son Art, transfigurant une chanson dont on ne compte plus les versions pour en faire un joyau de noirceur unique et indépassable.
Les profits réalisés avec ce disque ont été entièrement reversés à la fondation Terrence Higgins Trust luttant contre le SIDA.
S'ouvrant sur l'inquiétant et souterrain "Aqua Regis", un morceau de dark ambient industriel guère recommandable aux claustrophobes, Panic / Tainted Love ne trompe guère sur ses ambitions et s'avère bien vite être dans la droite lignée de Scatology, ce qui rend d'autant plus naturelle la présence de deux des trois titres sur sa future réédition. Aussi excellent soit "Aqua Regis", il ne constitue qu'une introduction, la première face du disque, intitulée "Divine Inspiration", ne démarrant réellement qu'avec le remix de "Panic", étiré sur presque huit minutes. Il y perd peut-être un peu en agressivité, mais sa dimension "rituel fou" y gagne sûrement. Les percussions et les bruitages métaliques plongent l'esprit dans un état où la raison n'a plus sa place, tandis que la voix de John Balance semble provenir de l'inframonde. Une version supérieure à l'original, où les sonorités trop eighties sont effacées par le malaise dans lequel sont dilués les notes et le chant.
"Love and Terror"... la face B porte bien son nom. Ne contenant qu'un seul titre, une reprise de "Tainted Love", quatre ans après celle de Soft Cell (Marc Almond est d'ailleurs visible dans l'excellent clip), elle est un des avatars les plus puissants de l'incroyable œuvre de Coil. Mortuaire au possible et minimaliste, elle laisse toute la place à Balance, dont on découvre là pour la première fois quel incroyable chanteur il est. Sa performance vocale n'est pas spécialement renversante, mais l'émotion qui l'habite est bouleversante. Voilà un homme entièrement dévoué à son Art, transfigurant une chanson dont on ne compte plus les versions pour en faire un joyau de noirceur unique et indépassable.
Les profits réalisés avec ce disque ont été entièrement reversés à la fondation Terrence Higgins Trust luttant contre le SIDA.
Parfait 17/20 | par Jumbo |
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