Le Singe Blanc
Baï Ho |
Label :
Whosbrain |
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Alors les enfants, vous prendrez bien un peu de flan au vomi !!! Vous n'allez tout de même pas faire la fine bouche, Le Singe Blanc a mit les petits plats dans les grands pour nous servir un met des plus... hum, goûtu : Baï Ho. Leur fine recette ayant déjà fait ses preuves, enfilons le bavoir...
Et une bouchée pour la maman ! Pour ceux qui trouveraient Fantômas plutôt éthéré, Brainiac foutrement commercial et les Bratisla Boys un brun trop sérieux, le trio de Metz (planète éloignée qui par un heureux hasard porte le même nom qu'une agglo de l'hexagone...) viendra probablement vous arracher à ce monde triste et gris pour vous emmener dans ses contrées parfumées, où le mélange des couleurs donne dans le plus merveilleux caca-doigt qui soit. Miam. Parce que dans ce monde parallèle où Lightning Bolt serait David Hasselhoff, il va sans dire que Le Singe Blanc est l'équivalent de Bernard Minet et ses Musclés. Moitié homme, moitié golio, nos trois humoristes de LSB pourraient bien s'identifier comme l'incarnation musicale du bioman jaune devant, marron derrière. Une batterie, deux basses : trois raisons de garder son bio-PQ à portée de main, car la montagne russe Baï Ho met l'estomac à rude épreuve. Les intéressés sont d'ailleurs multirécidivistes sur ce point ; c'est qu'on en a rempli des seaux de gerbes en leur compagnie... Certains ont peut être vécu cette anecdote très formatrice où, complètement bourré à une soirée pendaison de crémaillère, on se retrouve totalement immergé dans une conversation fascinante avec un interlocuteur dont on s'aperçoit bien trop tard qu'il ne parle strictement pas la même langue que nous... Le Singe Blanc en est la version la plus fidèle : on reste là, l'air niais avec la vague impression que quelque chose nous échappe. On s'abandonne négligemment et finit par prendre fait et cause devant les arguments difficilement discutables vu qu'on y comprend que dalle ; ici, un talent sans précédent dans l'art du chaos. Le syndrome de Stockholm dans toute sa gloire.
A l'instar de Magma, Le Singe Blanc a son kobaïen, soigneusement forgé de caquetages hystériques et autres onomatoprouts finement ciselés de strict n'importe nawak. Loin de moi le besoin orgueilleux de citer les titres des chansons dont seul "Planète Erreur", malgré un contenu identique, est intelligible. Pour tout dire, il est fort possible que rien ne soit fait pour être prononçable, tout comme la "musique" n'est pas faite pour être retranscrite en partition pour le conservatoire ou l'usage privé... Un travail d'orfèvre pour vous la faire courte, de laquelle aucun Roland Barthes du dégeulis n'a encore conçu de technique excavatrice. Sûr que pour les gourmets maso, y'a du pain sur la planche pour déchiffrer les ingrédients de notre Bernard Loiseau du noise. Dieu l'ait en sa sainte garde...
Et puis quoi encore mes p'tits culs !?! Bah une cuillerée pour le papa : un DVD tiens ! Un bien bel objet Maryse : Des clips maison de bouts de ficelles et crottes de nez, des extraits de concerts d'un quart d'heure, et surtout une pièce à conviction de deux heures retraçant un éprouvant mais jouissif périple en Chine lors d'une tournée de quinze dates en septembre/octobre 2007. Si avec ça t'as pas la peau du ventre bien tendue... Blanc ou pas, c'est qu'il est malin comme un singe cet ovni : tromper son monde en allant jusqu'à se laisser filmer dans notre propre environnement terrestre ! De surcroît en Chine, dont le langage est pour nous autres franchouillards tout aussi mystérieux que celui des chansons du groupe. Belle ruse. Affublés il est vrai (je dois l'avouer) de déguisements humains assez convaincants, la bidoche en sueur du rocker noisy bien réaliste et sans fermeture éclair, les trois créatures se fondent à merveille dans une culture inconnue, étudiant nos semblables orientaux entre deux déferlantes sonores, au point de s'attarder davantage sur le pays que sur les concerts qu'ils sont venus y jouer. Le document est alors un parti prit passionnant sur le côté "lost in translation" d'une bande de musicos dans le rôle du touriste embrumé. Astucieuse confrontation, puissant stratagème destiné à nous faire croire que LSB est bel et bien originaire de notre vaste planète, et ne nous est pas beaucoup plus étranger que ses véritables habitants... Tristes pleutres que nous sommes, on doit admettre que Le Singe Blanc enterre un bon paquet de nos concitoyens terriens, en terme de rock plein pot ou sur le plan humain. Comme quoi le langage musical de LSB pourrait bien être universel... On en sort de table avec de bien beaux proverbes chinois : même s'il fait caca dans ton lit, Le Singe Blanc reste ton ami...
Vous voyez les enfants, vous demandez déjà du rab !
Et une bouchée pour la maman ! Pour ceux qui trouveraient Fantômas plutôt éthéré, Brainiac foutrement commercial et les Bratisla Boys un brun trop sérieux, le trio de Metz (planète éloignée qui par un heureux hasard porte le même nom qu'une agglo de l'hexagone...) viendra probablement vous arracher à ce monde triste et gris pour vous emmener dans ses contrées parfumées, où le mélange des couleurs donne dans le plus merveilleux caca-doigt qui soit. Miam. Parce que dans ce monde parallèle où Lightning Bolt serait David Hasselhoff, il va sans dire que Le Singe Blanc est l'équivalent de Bernard Minet et ses Musclés. Moitié homme, moitié golio, nos trois humoristes de LSB pourraient bien s'identifier comme l'incarnation musicale du bioman jaune devant, marron derrière. Une batterie, deux basses : trois raisons de garder son bio-PQ à portée de main, car la montagne russe Baï Ho met l'estomac à rude épreuve. Les intéressés sont d'ailleurs multirécidivistes sur ce point ; c'est qu'on en a rempli des seaux de gerbes en leur compagnie... Certains ont peut être vécu cette anecdote très formatrice où, complètement bourré à une soirée pendaison de crémaillère, on se retrouve totalement immergé dans une conversation fascinante avec un interlocuteur dont on s'aperçoit bien trop tard qu'il ne parle strictement pas la même langue que nous... Le Singe Blanc en est la version la plus fidèle : on reste là, l'air niais avec la vague impression que quelque chose nous échappe. On s'abandonne négligemment et finit par prendre fait et cause devant les arguments difficilement discutables vu qu'on y comprend que dalle ; ici, un talent sans précédent dans l'art du chaos. Le syndrome de Stockholm dans toute sa gloire.
A l'instar de Magma, Le Singe Blanc a son kobaïen, soigneusement forgé de caquetages hystériques et autres onomatoprouts finement ciselés de strict n'importe nawak. Loin de moi le besoin orgueilleux de citer les titres des chansons dont seul "Planète Erreur", malgré un contenu identique, est intelligible. Pour tout dire, il est fort possible que rien ne soit fait pour être prononçable, tout comme la "musique" n'est pas faite pour être retranscrite en partition pour le conservatoire ou l'usage privé... Un travail d'orfèvre pour vous la faire courte, de laquelle aucun Roland Barthes du dégeulis n'a encore conçu de technique excavatrice. Sûr que pour les gourmets maso, y'a du pain sur la planche pour déchiffrer les ingrédients de notre Bernard Loiseau du noise. Dieu l'ait en sa sainte garde...
Et puis quoi encore mes p'tits culs !?! Bah une cuillerée pour le papa : un DVD tiens ! Un bien bel objet Maryse : Des clips maison de bouts de ficelles et crottes de nez, des extraits de concerts d'un quart d'heure, et surtout une pièce à conviction de deux heures retraçant un éprouvant mais jouissif périple en Chine lors d'une tournée de quinze dates en septembre/octobre 2007. Si avec ça t'as pas la peau du ventre bien tendue... Blanc ou pas, c'est qu'il est malin comme un singe cet ovni : tromper son monde en allant jusqu'à se laisser filmer dans notre propre environnement terrestre ! De surcroît en Chine, dont le langage est pour nous autres franchouillards tout aussi mystérieux que celui des chansons du groupe. Belle ruse. Affublés il est vrai (je dois l'avouer) de déguisements humains assez convaincants, la bidoche en sueur du rocker noisy bien réaliste et sans fermeture éclair, les trois créatures se fondent à merveille dans une culture inconnue, étudiant nos semblables orientaux entre deux déferlantes sonores, au point de s'attarder davantage sur le pays que sur les concerts qu'ils sont venus y jouer. Le document est alors un parti prit passionnant sur le côté "lost in translation" d'une bande de musicos dans le rôle du touriste embrumé. Astucieuse confrontation, puissant stratagème destiné à nous faire croire que LSB est bel et bien originaire de notre vaste planète, et ne nous est pas beaucoup plus étranger que ses véritables habitants... Tristes pleutres que nous sommes, on doit admettre que Le Singe Blanc enterre un bon paquet de nos concitoyens terriens, en terme de rock plein pot ou sur le plan humain. Comme quoi le langage musical de LSB pourrait bien être universel... On en sort de table avec de bien beaux proverbes chinois : même s'il fait caca dans ton lit, Le Singe Blanc reste ton ami...
Vous voyez les enfants, vous demandez déjà du rab !
Très bon 16/20 | par X_YoB |
En écoute : https://lesingeblanc.bandcamp.com/album/ba-ho
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