Comets On Fire

Blue Cathedral

Blue Cathedral

 Label :     Sub Pop 
 Sortie :    mardi 27 juillet 2004 
 Format :  Album / CD  Vinyle   

En 2004, après deux très bons premiers albums et l'arrivée de Ben Chasny le guitariste de Six Organs To Admittance, Comets On Fire sortent ce Blue Cathedral.
Autant le dire tout de suite, cet album est un chef d'oeuvre, tour à tour puissant, complexe, mélancolique, planant, insolite, spatial même.
Un album qui sort du moule habituel, qui s'écoute en boucle et ne perd jamais, au contraire, de son charme révélateur.
"The Bee And The Cracking Egg" tape fort d'entrée. La rythmique est apocalyptique, la voix de Ethan Miller (modifiée avec echoplex) résonne de part en part. Les guitares sont atmosphériques et dissonantes. Bref on a l'impression de descendre en enfer quand soudain tout change. Le magma brûlant se transforme en mélodie violente. Un mélange entre Led Zeppelin et Motorhead en quelque sorte. Puis change encore pour devenir apaisée, soutenue par des guitares blues et une rythmique exceptionnelle. Puis une reprise digne des plus grands.
Après ce premier tour de force, "Pussy Footing The Duke" sort de nulle part. Une instru basée sur un effet de répétition puis un changement sombre, calme, bluesy. Suivi encore par une envolée 70's d'une beauté inclassable, puis reprend pour se finir sombre et triste.
"Whiskey River" suit une rythmique semblable du début jusqu'à la fin. Cependant, elle mue, se transforme, devient bruitiste, violent puis étrangement folk vers le milieu et finit dans un délire free-jazz aidé par un saxo. Bref totalement insolite et complexe mais virtuose.
Ensuite vient, "Organs" qui pendant 1m45 nous entraîne dans un monde calme. Une chanson inqualifiable qui vient de nulle part. Un jazz calme soutenu par une guitare blues mélancolique.
"The Antlers Of The Midnight Sun" est la chanson de transition de l'album. Une rythmique à la Led Zep auquel s'ajoute des guitares noise tirée jusqu'à l'extrême. Complexe et violent.
Puis "Brotherhood Of The Harvest" montre une autre face du groupe. Une chanson à la Pink Floyd fait en 2004. Un début bruitiste incroyable suivi par un délire planant, sidéral même. Une mélodie d'un autre monde portée par une guitare intemporelle. Bref un trip dans l'espace, une chanson totalement hors du temps, qui se déstructure petit à petit pour ne rester au final qu'un son perdu dans le lointain.
Puis soudain, "Wild Whiskey" nous fait marcher dans le désert, sous un soleil de plomb. Une chanson de western, une mélodie où se greffe un solo brûlant et une fin au synthé calme et totalement inattendu.
Et enfin "Blue Tomb" achève ce tableau d'émotions et de folies.
La meilleure chanson de l'album certainement. 10 min de chevauchée servie par une rythmique groovy et sombre et des solos de grattes d'une beauté et d'une tristesse abyssale. Puis un final exceptionnel, indescriptible par les mots, tout droit sorti des temps héroïques. Certainement la plus belle fin d'album que j'aie jamais entendu.
Un titre à la "Diamond Sea" ou "Marquee Moon", qui dévoile ses secrets au fil des écoutes.


Cependant les mots ne suffisent pas à décrire cet album, il faut vivre l'expérience.
Blue Cathedral est une référence incontournable, un album somme, qui se bonifie, ne se perd jamais. Un voyage toujours envoûtant et d'une beauté lointaine, profonde.
Un mélange de décennies de musique rock condensé par un groupe intelligent, qui possède son propre style et qui le maîtrise à la perfection.
Le Daydream Nation des années 2000 en quelque sorte.


Intemporel ! ! !   20/20
par Feverelvis


  En écoute : https://cometscof.bandcamp.com/album/blue-cathedral


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