Orange Goblin
Time Travelling Blues |
Label :
Rise Above |
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C'est avec cet album, toujours sur Rise Above (la maison de Cathedral et Electric Wizard), que le groupe anglais franchit un pallier et réalise enfin la quintessence de leur style. Un style tout en recouvrement, une façon de prendre en otage l'espace sonore par des riffs gras, des fuzz, du gros son bourrin de manière à priver l'auditeur du moindre refuge de délicatesse. Assailli, attaqué, le cerveau rend les armes. L'effet de trip n'en est que plus saisissant encore.
Du stoner, du stoner, du stoner, c'est tout ce qu'on retient de cet album de Orange Goblin. Mais c'est déjà pas mal et c'est tout ce qui compte finalement quand on ne veut pas s'embarrasser de fignolages et autres considérations précieuses.
Invitation aux évasions les plus perverses, Time Travelling Blue se réclame des drogues, les sublime tout en les dépassant. Nerveux, tendus, et pourtant si psychédéliques dans l'esprit, capables de prendre leur temps lorsqu'il le faut lors des descentes d'acides, les membres de Orange Goblin se laissent complètement aller. On ne représente pas pour rien une nana faisant un doigt d'honneur sur une moto pour rien.
Les cadences infernales s'insinuent dans l'esprit de manière cramponnante, à l'instar de cette rythmique d'Enfer (batterie / basse sous fond de moteur de grosse cylindré) avant qu'un riff ENORME vienne s'imposer, sur "Blue Snow". Un incroyable morceau d'ouverture tout en virtuosité qui déclenche immédiatement l'addiction, ce que le riff de bulldozer de "Solarisphere" ne tend pas à atténuer, au contraire. Pris dans cette masse de rythmique folle, dans la droite lignée des groupes heavy, on se prend à balancer ses cheveux longs, imaginaires ou pas.
Rempli à gogo de groove irrésistible, Time Travelling Blues offre des chansons de grand acabit, prévu pour accrocher l'auditeur et ne plus le lâcher ensuite : l'instrumental gorgé de solos, "Diesel", le remuant "Nuclear Guru" qui s'accélère au fur et à mesure, avant de se conclure par une dérive planante irrésistible, le blues tranquille, avec piano, de "Airock 3", vite renforcé par des riffs de plomb.
Comme tout album de stoner qui se respecte, Orange Goblin ose un morceau lascif avec "Shine" (et son intro tout en orgue qui rappelle Deep Purple), complètement atmosphérique, en hommage au "Planet Caravan" de Black Sabbath, mais les bonnes habitudes reviennent et le morceau finit par un riff répétitif et pesant, qui fait penser à ... Black Sabbath là aussi. Mais quoi de plus normal pour un groupe anglais...
Bruitiste jusqu'au bout des ongles (hormis la chanson cachée qui présente des essais d'une petite ballade), Time Travelling Blues présente peut-être des ingrédients ultra usités, voix rocailleuse, batterie affolante, swing tout du long, ce qui ne l'empêche pas pourtant d'être un des tous meilleurs du genre.
Grosse Harley, cheveux long, bière et calendrier de Playboy : tout le stoner est là.
Du stoner, du stoner, du stoner, c'est tout ce qu'on retient de cet album de Orange Goblin. Mais c'est déjà pas mal et c'est tout ce qui compte finalement quand on ne veut pas s'embarrasser de fignolages et autres considérations précieuses.
Invitation aux évasions les plus perverses, Time Travelling Blue se réclame des drogues, les sublime tout en les dépassant. Nerveux, tendus, et pourtant si psychédéliques dans l'esprit, capables de prendre leur temps lorsqu'il le faut lors des descentes d'acides, les membres de Orange Goblin se laissent complètement aller. On ne représente pas pour rien une nana faisant un doigt d'honneur sur une moto pour rien.
Les cadences infernales s'insinuent dans l'esprit de manière cramponnante, à l'instar de cette rythmique d'Enfer (batterie / basse sous fond de moteur de grosse cylindré) avant qu'un riff ENORME vienne s'imposer, sur "Blue Snow". Un incroyable morceau d'ouverture tout en virtuosité qui déclenche immédiatement l'addiction, ce que le riff de bulldozer de "Solarisphere" ne tend pas à atténuer, au contraire. Pris dans cette masse de rythmique folle, dans la droite lignée des groupes heavy, on se prend à balancer ses cheveux longs, imaginaires ou pas.
Rempli à gogo de groove irrésistible, Time Travelling Blues offre des chansons de grand acabit, prévu pour accrocher l'auditeur et ne plus le lâcher ensuite : l'instrumental gorgé de solos, "Diesel", le remuant "Nuclear Guru" qui s'accélère au fur et à mesure, avant de se conclure par une dérive planante irrésistible, le blues tranquille, avec piano, de "Airock 3", vite renforcé par des riffs de plomb.
Comme tout album de stoner qui se respecte, Orange Goblin ose un morceau lascif avec "Shine" (et son intro tout en orgue qui rappelle Deep Purple), complètement atmosphérique, en hommage au "Planet Caravan" de Black Sabbath, mais les bonnes habitudes reviennent et le morceau finit par un riff répétitif et pesant, qui fait penser à ... Black Sabbath là aussi. Mais quoi de plus normal pour un groupe anglais...
Bruitiste jusqu'au bout des ongles (hormis la chanson cachée qui présente des essais d'une petite ballade), Time Travelling Blues présente peut-être des ingrédients ultra usités, voix rocailleuse, batterie affolante, swing tout du long, ce qui ne l'empêche pas pourtant d'être un des tous meilleurs du genre.
Grosse Harley, cheveux long, bière et calendrier de Playboy : tout le stoner est là.
Sympa 14/20 | par Vic |
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