Altamont

Our Darling

Our Darling

 Label :     Man's Ruin 
 Sortie :    mardi 01 mai 2001 
 Format :  Album / CD  Vinyle   

Altamont est un des projets de Dale Crover le formidable batteur des Melvins. Et le seul groupe où celui-ci tient en permanence la guitare.
Dans Men Of Porn, c'est lui qui en impose derrière ses fûts, mais ici il décide de passer la panoplie du rocker et d'envoyer des riffs de boucher en pantalon de cuir, mulet, grosse moustache et santiags !
C'est un album sévèrement burné que ce Our Darling. Cela bastonne même méchamment pour un trio. Mais bon malgré tout on se prend à penser que des petits gars comme High On Fire ou bien les Melvins arrivent à faire autant de barouf et peut être avec un peu plus d'ingéniosité.
J'aime tout de même bien ce disque. Bien que ce ne soit pas à proprement parler la révolution musicale du siècle. Crover s'appuie sur les grands standards (Johnny Thunders, The Stooges, Black Sabbath, Led Zeppelin) et enclenche sa distorsion à fond pour fête péter les cages à miel de qui veut l'entendre. Le son est ultra gras et fait penser parfois à un stoner plutôt rapide, ou un garage très lourd. Clutch et leur son blues-rock qui fait péter l'élastique de ton slip me viennent souvent à l'esprit.
On remarque tout de suite l'affiliation avec les Melvins forcément ("Our Darling"). Mais le disque n'en a que l'empreinte. Le groupe joue du rock qui tâche qui sent la bonne grosse binouze de mauvaise qualité, bien loin du rock déstructuré des premiers. Y a pas à tergiverser, on passe un bon moment avec Altamont. Le genre de rock qui n'invente rien mais bien libérateur quand le son est poussé à fond !
Cà commence très fort. Avec un riff mid tempo qui démonte tout sur son passage, donnant un coup de poing à désorganiser nos petits viscères. "Short Eyes" passe la seconde voir la troisième. Le pont avant le solo est d'une puissance magistrale. Oui j'ai bien dit solo. Quelque chose de plus en plus rare aujourd'hui mais qui semble indispensable à la musique d'Altamont. Une petite reprise de "Pirate Love" n'apporte rien au disque tant elle ressemble à l'originale quoique peut être jouée un peu plus fort. "Swami" rappelle la bizarrerie des Melvins. Une voix des plus bizarroïdes, entrecoupées de relances nerveuses à la guitare. "Peace Creep" est la chanson qui fait passer la cinquième. Riff supra poisseux et Dale Crover s'époumonant derrière. Moi je pense franchement à un Metallica des débuts quand arrive les refrains. "Stripey Hole" rappelle encore les facéties des Melvins. Morceau ambiant avec orgue, voix aériennes et bruits bizarres...
Fin du disque. J'ai passé un bon moment avec la bande à Crover. Juste bon. Ce disque a un goût de trop peu qui me donne envie de retourner à mes bons vieux Melvins. Peut être du fait d'une musique bien trop prévisible et d'un groupe qui décide de se faire plaisir sans jamais se mettre en danger.


Bon   15/20
par Oneair


Proposez votre chronique !







Recherche avancée
En ligne
863 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages
Selon vous, quel intérêt les side-projects offrent-ils au rock indé ?