Acetone
I Guess I Would |
Label :
Vernon Yard |
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Encore plus marqué par l'abbatement et une tristesse effarante, Acetone va prendre une nouvelle direction et rendre hommage à une certaine musique américaine.
Non pas celle de la ville, très hype et agressive, mais plutôt celle des grands espaces, paresseuse et traînarde.
De grandes reprises de country, de rock sale et de blues (on cite Kris Kristofferson ou Gram Parsons), pour un album très court mais qui est sans conteste le chef-d'oeuvre du groupe et une révélation pour le rock tout simplement.
Maladives, les voix de Mark Lightcap et de Richie Lee se font mornes et doucement plaintives. Les guitares sèches sont joués les ongles sales et les mains crispées par la fatigue. On y découvre un son qui justifierait l'existence du Valium. Et surtout une ambiance dépouillée, qui après une centaine d'écoute, fait encore froid dans le dos. On dirait les errement d'une âme en peine, qui rampe, se cramponne, revient vers le passé. C'est dépressif à souhait, après tout que peut offrir une vie aussi ennuyeuse qu'une route en plein desert, comme celles figurant sur la pochette ?
Tragiquement beau, simplement sublime, cet album traduit justement les vivissitudes de l'abandon et du désenchantement, à tel point qu'on ne peut s'empécher d'avoir le cafard.
Le dernier morceau, plus bruyant, plus électrique, plus blues aussi, lache (un peu) les brides de la frustration pour un vacarme inouï de colère rentrée étiré sur plus de dix minutes magistrales.
A l'écoute de ce chef-d'oeuvre, un aperçu horrible sur les tortures de ce groupe qui conduiront leur génial bassiste Richie Lee à mettre fin à ses jours six ans plus tard.
Regrets éternels...
Non pas celle de la ville, très hype et agressive, mais plutôt celle des grands espaces, paresseuse et traînarde.
De grandes reprises de country, de rock sale et de blues (on cite Kris Kristofferson ou Gram Parsons), pour un album très court mais qui est sans conteste le chef-d'oeuvre du groupe et une révélation pour le rock tout simplement.
Maladives, les voix de Mark Lightcap et de Richie Lee se font mornes et doucement plaintives. Les guitares sèches sont joués les ongles sales et les mains crispées par la fatigue. On y découvre un son qui justifierait l'existence du Valium. Et surtout une ambiance dépouillée, qui après une centaine d'écoute, fait encore froid dans le dos. On dirait les errement d'une âme en peine, qui rampe, se cramponne, revient vers le passé. C'est dépressif à souhait, après tout que peut offrir une vie aussi ennuyeuse qu'une route en plein desert, comme celles figurant sur la pochette ?
Tragiquement beau, simplement sublime, cet album traduit justement les vivissitudes de l'abandon et du désenchantement, à tel point qu'on ne peut s'empécher d'avoir le cafard.
Le dernier morceau, plus bruyant, plus électrique, plus blues aussi, lache (un peu) les brides de la frustration pour un vacarme inouï de colère rentrée étiré sur plus de dix minutes magistrales.
A l'écoute de ce chef-d'oeuvre, un aperçu horrible sur les tortures de ce groupe qui conduiront leur génial bassiste Richie Lee à mettre fin à ses jours six ans plus tard.
Regrets éternels...
Très bon 16/20 | par Vic |
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