Marianne Faithfull

Broken English

Broken English

 Label :     Island 
 Sortie :    février 1979 
 Format :  Album / CD  Vinyle  K7 Audio   

En 1979, la "sister morphine" du rock sort le nez de la poudre: elle a laissé pas mal de plumes de son épopée rock and rollienne avec les Stones depuis 64, mais elle y a gagné une voix de shooteuse à crampons et le respect de ses pairs.

Avec l'aide de Chris Blackwell au forceps (le boss d'Island Record, grand découvreur de talents devant l'éternel) et Stevie Winwood aux touches noires et blanches, elle accouche de ce Broken English, alors que les Rolling patinent toujours dans la choucroute. Pourtant en cette fin de seventies, 79 reste un grand cru, c'est le retour du Floyd sur le devant de l'arène avec The Wall, les Heads virent au noir avec Fear Of Music et les Clash avec London Calling font rentrer le punk dans l'histoire.
Celle que l'on appelait la Keith Richard au féminin a mué en John Lennon en robe du soir, robe lamée bien entendu, couleur sang ("Working Class Hero").
Blues urbain, ce disque sombre a du faire sombrer pas mal de gamines aux jupes d'écolières en mal de rauque.

En 1979, la Faithfull, à 33 ans, achève son chemin de croix et se crucifie toute seule sur l'autel du succès: elle va ressusciter pour notre plus grand plaisir.


Très bon   16/20
par Raoul vigil


 Moyenne 16.00/20 

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Posté le 25 novembre 2004 à 05 h 22

C'est un album déséspéré.
En 1979, Marianne Faithfull est une rescapée et c'est dans cette situation d'urgence qu'elle va nous livrer son chef d'oeuvre Broken English.
Magnifique pochette bleutée (a l'époque bénie des vinyls où la pochette representait encore quelque chose), belle image de la diva cigarette incandescente au bec
mais c'est surtout sa voix qui nous cloue au mur. Oubliée la petite voix fluette des années d'avant la poudre: ici la voix est rocailleuse, grave mais ô combien sensuelle et envoûtante.
Il y a dans ce disque des chansons éternelles: "The Ballad Of Lucy Jordan" d'une tristesse et d'une mélancolie infinie, la reprise somptueuse du "Working Class Hero" de Lennon, l'entêtante "Broken English" qui donne son titre a l'album enfin et surtout le magnifique "Why D'Ya Do It ?", une chanson farouchement rock 'n' roll qui parle de jalousie.
Ce qui semblait être le disque de la dernière chance pour Marianne va en fait devenir celui de la renaissance; il faudra encore des années et une traversée du désert pour que Marianne Faithfull gagne enfin son billet dans le cercle des artistes incontournables. En 1979, Broken English lui a peut-être sauvé la vie...
Très bon   16/20







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