Editors

Saint-cloud [Rock En Seine (Scène De La Cascade)] - samedi 26 août 2006

Le groupe de Statford apparaît comme des perdants malchanceux.
Condamnés à l'exploit, en concurrence avec Beck et Radiohead, Editors devra convaincre devant un public dégarni. D'autant qu'ils évoluent dans un registre où les magnifiques Interpol règne en maître. Bref, ça s'engage très mal et nul doute que cela fut difficile pour eux.
Mais tant pis, guitares en avant, Editors balance sa musique noire de manière effréné et enchante le peu de personnes restées pour eux. La voix de Tom Smith, grave au possible, jette un voile obscure sur ces compositions mordantes, puissants et hypnotisants. "All Sparks" possède cet aura incroyable, presque envoûtant, tandis que "Munich" réussit à happer le spectateur par cette ambiance faussement trippante, qui laisse insidieusement se glisser quelques relents de noirceur, très discrets.
Tom Smith bouge de partout, fait tourner sa guitare et se contorsionne, mais rien n'y fait, c'est inéluctable : un par un, le public s'égrène. Le mauvais sort joue contre eux.
Malgré des chansons de bonnes qualités, il ne reste plus grand monde. Cela a au moins l'avantage de pouvoir voir la formation anglaise de très près et très facilement, afin d'apprécier au mieux leur univers frénétique et racé. Mais c'est comme si ils avaient perdu d'avance.
Editors aurait sans aucun doute mérité meilleur sort, et l'on peut s'interroger sur le bien fondé de la programmation. Car voilà, il est 21h30 : il est tant d'aller retrouver Radiohead. Et là, on voit le fossé, l'immense fossé qui peut exister. Sans doute le savent-ils, ce qui rend leur performance encore plus déprimante. Les compositions d'Editors valent pourtant beaucoup mieux que ça.
Seulement, combien sont restés jusqu'au bout ?


Très bon   16/20
par Vic


 Moyenne 16.50/20 

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Posté le 31 août 2006 à 23 h 36

Après les remuant Rakes, j'attendais beaucoup des quatre Editors dont l'album The Back Room, sans être des plus original, contient des titres très acrocheurs. Et je n'ai pas été déçu, le chanteur Tom Smith (dont le look est pour le moins passe-partout, rien à voir avec son homonyme Robert) semble vraiment possédé et impliqué par la musique. Sa voix d'une profondeur incroyable et dont l'écho se répercute encore et encore, ajoute à la qualité de l'ensemble. Les titres s'enchainent (le romantique "Fall", sublime, les entrainant "Munich" et "All Sparks") devant un public clairsemé mais satisfait au final. Bref, comme dit précedemment, ce groupe est à revoir dans un contexte plus favorable.
Parfait   17/20





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