Le problème, c'est que le sieur RV est un peu comme TMV : quelques bonnes idées noyées dans un océan de blabla, donc affreusement sous-exploitées...

(Rilke) "Une oeuvre d'art est considérée comme telle avant tout parce qu'elle est désignée comme oeuvre d'art par les autorités de l'époque."

Voilà qui est intéressant, mais à une condition. Qu'il existe en matière de rock ce que tu nommes des "autorités de l'époque". Or je ne vois pas trop qui peut être considéré comme tel, à moins d'en revenir à un argument tautologique : les autorités de l'époque seraient celles qui affirment être les autorités de l'époque, ce qui est d'ailleurs en gros le discours des journalistes rock. Or le fait même qu'un site comme Xsilence existe démontre que tout le monde peut être journaliste rock, ou tout du moins chroniqueur de disques : pour le reste, genre faire l'interview d'un chanteur qui a choppé la grosse tête pendant qu'il se fait sucer par une pute de luxe, faut effectivement être "introduit" dans le milieu. Donc si t'es sympa tout plein, que tu fais la promo du type que tu es en train d'interviewer sous couvert de journalisme (ce qui est pareil que tailler une pipe, mais virtuellement) et que tu sais utiliser plus de 500 mots de vocabulaire (yoghurt-english en option), tu feras partie des "autorités de l'époque" en matière de rock... Intéressant, isn't it ?

Moi à contrario je suis de bonne composition
mais trop complexe malgré un coté un peu progressif
Pas spontané pour un sou
Moi aussi je suis un très mauvais batteur
Avec un voix dégueulasse
Mais je suis assez concis coté guitare

sinon je peux faire autorité aussi

(Raoul Vigil) "Sinon je peux faire autorité aussi"

> Je pense que oui : il n'y a qu'à lire ta chronique de No One Is Innocent pour s'en rendre compte. Un bel exemple de cette consanguinité intellectuelle qu'on retrouve dans le milieu du rock. Parce que c'est cela le problème principal concernant les "autorités de l'époque" de ce milieu particulier...

Tu m'expliques là Private
Je suis pas là (pourtant je pense) [du verbe suivre]

Bah c'est simple Raoul... La consanguinité intellectuelle, ça consiste par exemple à faire une petite chronique sur un groupe parce qu'on a joué avec eux et qu'on les aime bien. Il est évident que dans ton cas, c'est à dire une chronique sur Xsilence, cela n'a rien de grave : c'est quelque peu différent quand c'est une kro dans un magazine, car cela devient du clientélisme. Ce qui est amusant, c'est que ça peut être fait pourtant en toute bonne foi... Un autre cas de consanguinité intellectuelle, c'est de trop suivre les avis d'un chroniqueur qu'on aime bien. Ce qui est particulièrement dérangeant quand on est soi-même chroniqueur : pourtant, là aussi ça peut être fait en toute bonne foi. Un chroniqueur anglais va par exemple suivre l'avis d'un chroniqueur ricain, puis un chroniqueur français va suivre l'avis de l'anglais, et au final un même disque ou un même groupe sera apprécié à peu près de la même façon dans 3 pays différents. Encore un autre cas de consanguinité intellectuelle, c'est le phénomène de la hype, déjà décrit maintes fois sur Xsilence... Et on doit pouvoir en trouver d'autres : voilà pourquoi quand j'entends le terme "autorités de l'époque" dans le milieu du rock, je sors mon révolver !

OK OK
Mais le fait de faire une chro de No One c'est UNIQUEMENT parce que les albums (éponyme & Utopia) sont grandioses cela n'a rien a voir avec le fait de passer sur scène en première partie (qu'est-ce qu'on est allé foutre dans cette galère avec mon trio de l'époque putain !)
si je devais faire une chro de tous les groupes dont j'ai fait la première j'en finirai pas, et puis y'en avait VRAIMENT pas de trés bon
j'aurai préféré faire la première de Raoul Petite

Bien sûr Raoul, mais je prenais ton cas avec beaucoup de mauvaise foi, évidemment... Par contre, pour la consanguinité intellectuelle en général, je suis très sérieux.

C'est vrai que c'est le topic des anti ici!
La musique de ce groupe me passionne; est apparement je ne suis pas le seul chez qui elle déclenche des passions!
ça n'arrete pas de poster ici!

"j'aurai préféré faire la première de Raoul Petite" raoul vigil
il faut être particulierement festif pour faire la première partie de ce groupe que j'apprécie...

Sans etre particulierement festifs nous etions quand meme tres droles sur le visuel (dans les textes c'etait plutot un peu en(g)(r)agé)

Il est probable que la question ait été posée auparavant.
Y a t-il-eu des réactions négatives similaires à ce forum lors de la sortie de "In The Court Of King Crimson" en 1969, bien que sachant que presque quarante ans en arrière, ce genre musical (jetez moi vos tomates pourries si le coeur vous en dit, ce soir c'est spaghettis !) était nouveau?

"The Bedlam In Goliath" m'éclate toujours bien sauf que je zappe "Ilyena" que je n'aime pas du tout dès l'intro.

NON
parce que dans King Crimson y'a pas de frime, ni de poudre aux yeux

ceci dit TMV j'ai pas écouté grand chose donc je ne sais pas de quoi ça parle

MAIS y'a AUCUN rapport entre les 2 groupes

Rock progressif, régressif, néo prog,... Quoi encore?

En lisant bien la fiche du groupe (et ça devient plus évident après écoute) on pourrait plus parler de pot pourri (mauvais ou excellent, c'est selon).

L'important n'est pas de faire aimer à la terre entière The Mars Volta, c'est tellement mieux qu'il y ai des avis divergeant et surtout, c'est une Croisade morte dans l'oeuf... Rengainés vos guns!!! Je suis de ceux qui adorent se déhancher jusqu'à la crise d'épilepsie sur la musique hypnotiquo-psychédilico-tripante de nos 8 pyro-chimistes préférés/exécrés.... Ringards, à l'égo surdimensionné, inutilemment complexes, ou encore trop-d'laballe-dieux-héros, l'important c'est que des gens tripent autant sur leur musique. Rarement vu un groupe aussi impressionnant, captivant, électrisant le 5 mars dernier...
Plus de 3H00... Le moins que l'on puisse dire, c'est que le public en a eu pour son argent. Impossible d'arracher à mon visage un sourire béat en sortant de l'Olympia, les oreilles toutes insensibles aux conversations et aux bruits de circulation, le cerveau encore tout embué de sons virevoltant tels des papillons sous acides. Ils tripent en faisant leur musique, et le rendent au public en live. Laissez-nous profiter....

Pour reprendre une phrase d'Oscar Wilde :
"Chaque fois qu'on produit un effet, on se donne un ennemi. Il faut rester médiocre pour être populaire."