Dans vos critiques des albums du susnommé, vous avez "omis" celle de Old Rottenhat. Par quelle raison mystérieuse ? Par goût musical ? Politique ? Par ignorance ?! Très surprennant de mon point de vue pour le meilleur album de RW après Rock Bottom.
De même, je crois bien que vous ignorez Nothing Can Stop Us (à gauche toute mais aucune importance) qui contient la plus belle version à ma connaissance de Strange fruits, plus belle même à mon sens que celle de B Holliday.
De graves oublis donc, mais pas irréprables.

Wyatt a une certaine réputation mais les albums que tu cites ne sont pas non plus des Hits internationnaux.
Il ne tient qu'à toi de réparer ces oublis des maintenant

(D'ici à ce que je les chope enfin, grâce aux réeditions.
Au passsage pour ceux que ça interesse j'ai pas eu encore de réponse à mon mail à domino records)

Haï, puisque tu maitrises si mieux que nous ( et je dis ça sans complexe ) la discographie du cher Robert, ... plutôt que de poster ça, je t'encourage à vite nous éclairer ( et je dis ça sans ironie ) sur les disques auxquels tu fais allusion et de nous pondre les " reviews concernées, nous en serons tous heureux ( et je dis ça, heureux ) !

Nothing can stop us est quand même pas terrible je trouve.

Rien à voir mais je me lasse pas de "out of the blue" sur comicopera est vraiment une de ses meilleures chansons. Elle aurait presque sa place dans rock bottom.

Tiens, au passage je viens de découvrir ces titres lutot très bien.
Le premier est un duo avec brian eno :
http://skreemr.com/advanced_results.jsp?advanced=t ... emR+Search

Et le deuxième est sur EPs :
http://skreemr.com/advanced_results.jsp?advanced=t ... emR+Search

Ma critique de Old Rottenhat n'est pas précisément musicale, ma science en ce domaine se réduisant à la récitation des sept notes de la gamme (si j'en oublie pas une) et encore pas toujours dans l'ordre.
L'album est résolument minimaliste, par force (Wyatt était dans le creux de la vague à l'époque) et ça coûte moins cher de tout faire soi-même. Il est donc écrit, composé, arrangé, produit par le seul Robert. Il joue de tous les instruments, à savoir, si j'ai bien entendu, de ces claviers jouets qui lui sont chers (on les entend déjà ici et là dans Rock Bottom), des percussions (pas de véritable batterie - et pour cause!), un peu de piano et, peut-être, de la basse. Et naturellement il chante. A cette époque, Wyatt est encore à son sommet, vocalistiquement parlant, et croyez-moi, ça s'entend !
Alliance ouvre l'album par une des plus belles mélodies qu'il ait composées, une des plus planantes, une des plus éthérées au sens premier du terme, ce qui est assez paradoxal puisque le sujet de la chanson est la lutte des classes, sujet nettement plus terre à terre à priori. Tout l'album est à l'image de ce premier titre. Engagement politique à tous les étages (miniorités persécutées, manipulation des grands médias, dénonciation de l'individualisme croissant, etc) dans les textes, poésie diaphane dans la musique, comme poussée vers un fondu au blanc (rien de sombre ou d'agressif à l'écoute).
Particulièrement inouïs, les deux solos sifflés sur The United States Of Amnesia: Je ne connais rien dans toute la musique qui peut leur être comparé. Le très bref hymne à sa femme qui referme l'album (pas de politique ici) intitulé P.L.A, pour Poor Little Alfie, est au délà de toute analyse par sa simplicité, sa justesse, son évidence aveuglante.
En conclusion, l'album le plus dépouillé, le plus mélodique, le plus lumineux de Wyatt. Comme l'autre face du très abyssal Rock Bottom. Rien de difficile ou de résistant à l'oreille, juste l'évidence.
Pour moi, l'obscurité qui persiste à recouvrir ce diamant pas du tout brut est un total mystère.

Merci pour cette revue musicale, il me tarde donc de trouver Old Rottenhat

De même. Il est réédité aussi je pense.

Je corrobore,il y a également de quoi s'amouracher sur sa suite dondestan