Troisième album de la montpelliéraine.
Elle s'est depuis quelque temps exilée à New York, et le nouvel album est d'après ses dires imprégné de l'atmosphère de Big Apple. Sur le papier ca s'annonce donc pas mal, et à l'écoute ca ne déçoit pas, loin de là. C'est beaucoup moins "downtempo" que les autres, très énergique, et enfin une chanteuse indie qui met sa voix très en avant (heureusement pas à la manière des chanteuses à voix canadiennes )
Enfin bon je crois (j'espère) qu'on va pas mal en entendre parler de cet album

Tracklist:

1 - Rainbow
2 - Dreamland
3 - Nothing to do with you
4 - Chinatown
5 - Ballad of the big machine
6 - The cycle
7 - Closer
8 - The devil at my door
9 - Rocket to the moon
10 - Fools like us
11 - The way I see you
12 - This is your world

Heu...ouais, bof.
Des mélodies convenues, de gros beats bien lourdingues, une production clinquante... Ok, elle s'est bien musclé la voix, elle s'amuse désormais à faire des acrobaties vocales et du saut à l'élastique sur plusieurs octaves. Mais à quoi bon ? Où sont passés la poésie, la délicatesse, le mystère ? Et cette sensibilité à la fois si enfantine et féminine d'où naissait le charme de ses deux albums précédents ? Disparus, évaporés, pfuitt...Or c'était justement cela qui faisait d'elle l'une des dignes héritières d'une certaine reine de la pop féérique. Maintenant, des vocalises maniérées donnent parfois l'impression d'entendre une mauvaise reprise électro de Babooshka, de Wuthering Heights ou de Running That Hill. D'où le fait que tout le monde ou presque se met à citer Kate Bush à tour de bras pour parler de cet album ( cf. Deezer, par exemple ).
Avec un romantisme espiègle et un tantinet pervers, des ambiances éthérées et délétères, Emilie Simon était parvenue à s'approprier avec talent l'esprit même du meilleur aspect de l'oeuvre Bushienne ( pas forcément celui des "hits" commerciaux !), ce qui ne l'empêchait aucunement de créer un univers très personnel. Et malgré la reproduction caricaturale de certains tics vocaux, elle ne fait que s'éloigner de cet esprit-là dans The Big Machine. Ou comment trahir une inspiratrice tout en passant pour sa plagiaire aux oreilles d'une bonne partie du public. Paradoxal, non ?
Pour moi, cet album est une déception équivalente au deuxième album de Goldfrapp.
Voilà, j'ai dit.

Ancien amateur, le peu que j'ai écouté m'a énormément déçu (et je suis pourtant un énoooooorme mordu de Kate Bush), je suis 100% d'accord avec Oddie

Je trouve d'ailleurs que quelques vocalises castafio-foiro-popesques de diva excentrique ( "Nothing To Do With You" ) pourraient tout aussi bien faire penser à Cindy Lauper, par exemple. Quant à la musique, Madonna n'est pas loin...Et puis peu importe, comparaison n'est pas raison, surtout quand il ne s'agit que de la forme et pas du fond.
Et puis tout de même, c'est aberrant d'abandonner totalement les textes en français. Je trouvais justement que l'un des grands mérites d'Emilie Simon était de savoir faire si bien sonner les mots français avec les sonorités électro-pop ou trip-hop, et d'en tirer tant de poésie, un peu comme Bashung ou Gainsbourg savaient le faire dans leur propre style. C'est sans doute très difficile à faire, elle était l'une des seules à y parvenir, et voilà qu'elle laisse tomber pour de la soupe conventionnelle, sans intérêt majeur. Quel fourvoiement et quel gâchis de talent.

Mouai, personnellement, je suis plutôt enthousiaste, mais pas conquis non plus. Ce côté puissant m'a un peu déconcerté au début, mais après quelques écoutes, je trouve qu'il y a quelque chose dans cet album de très original, presque novateur. Il faudra voir sur la durée si ca se confirme.

Sinon pour être tout à fait franc, je ne connais quasiment pas ce qu'elle a fait avant, mais sur le peu que je connais, je comprend vos avis négatifs. Effectivement, il y a un (autre) charme dans ce qu'elle a fait avant et qui n'est pas ici...

Enfin pour juger de ce que ca donne en "live", elle sera en Black Session la semaine prochaine (je ne sais plus quel jour) et je n'ai pas été sélectionné pour y assister

J'ai lu qqe part que le français mort de la grippe A en Grèce il y a quelques jours, n'est autre que le fiancé d'Emilie Simon.
Du coup on risque de ne pas trop la voir en promo, moi qui voulais essayer de l'interviewer pour ma radio...

http://www.purepeople.com/article/emilie-simon-son ... e_a40242/1

ça change quoi, que ce soit le mec d'une fille plus ou moins connue ?

Mouai c'est ca qui m'a fait hésiter à poster, mais bon ca fait quand même bizarre... On ne le souhaite à personne surtout pas au gens qu'on connais mais pas non plus au gens connus. Et en plus ca risque d'influer pas mal sur ce qui va suivre la sortie de l'album (il sort demain )

Je trouve ça curieux (pour ne pas dire malsain) cette façon de "pipoliser" quelqu'un qui ne l'est pas en temps normal, juste parce qu'elle vit un drame...

Je vais à la black session d'ailleurs demain

Comme je k'ai déjà dit j'ai hésité avant de poster (surtout que ca vient d'un site "people"), mais bon même si je pense qu'Emilie Simon et ses proches ont autre chose à foutre que de squatter sur XSilence, c'est aussi pour dire qu'on compatit.
Encore une fois

Sinon Holyhour, tu me tues là T'aurais pas par hasard demandé deux places alors que tu y vas seul

J'ai écouté quelques morceaux comme beaucoup d'entre vous sur Deezer et en fait, ce qui me dérange le plus, ce n'est pas la voix, mais l'impression qu'il y a eu une perte énorme dans les arrangements musicaux qui tournent en boucle.

C'est surtout à ce niveau là, je trouve, que ses morceaux ont perdu en charme et en poésie. Certes, je pourrais pousser l'écoute plus loin pour essayer de découvrir ce nouveau visage d'Emilie Simon, mais en général, pour qu'une musique me plaise, elle doit faire vibrer une certaine corde sensible en moi.
Or là, j'ai vraiment ressenti : le vide

Bon allez, on va quand même essayer d'être objectif et pas trop sévère. Je crois avoir trouvé au moins un bébé qui mérite de ne pas être jeté avec l'eau du bain. C'est "Ballad Of The Big Machine", avec son piano saloon et sa jolie progression mélodique. Et puis peut-être "The Devil At My Door", qui après tout est plutôt moins chiant comparé à ce que Tori Amos nous sert dans ses deux derniers albums.

Mais bon.. après le tri sélectif, la poubelle risque quand même d'être bien remplie.