Social Distortion

White Light, White Heat, White Trash

White Light, White Heat, White Trash

 Label :     550 Music - Epic 
 Sortie :    mardi 17 septembre 1996 
 Format :  Album / CD   

La vie du chanteur et leader de Social Distortion pourrait aisément inspirer la réalisation d'un film. Charismatique et tatoué, Mike Ness possède toutes les caractéristiques du héros américain Self Made Man, revenu de tout, comme Hollywood les aime. Jeté de chez lui à 15 ans par ses parents alcooliques, il passe sa jeunesse dans des squats, se drogue, fait des séjours en prison et cures de désintox, alterne succès et échecs, chute, se relève, perd son meilleur ami et cofondateur du groupe (Dennis Dannell décédé prématurément d'un anévrisme) et rechute, se re-relève, etc., etc... Le bonhomme a depuis trouvé une certaine paix intérieur grâce au punk rock, sa compagne de toujours Christine Marie, ses enfants... Et un sens du business également très américain, même chez les punks !!! Son groupe et sa marque de fringues Black Kat Kustoms inspiré de la culture Hot Rod (les vieilles voitures ricaines customisées) connaissent un large succès outre atlantique.
Difficile de ne pas évoquer en intro la riche biographie de Mike tant les deux sont liés, mais parlons musique maintenant ! Nous sommes en 1996 lorsque sort ce sixième album White Light, White Heat, White Trash. Notre héros, toujours accompagné du précieux Dannel à la guitare rythmique, nous offre ici un disque aux sonorités beaucoup moins Country que Somewhere Between Heaven & Hell par exemple, qui contenait, entres autres, une reprise réussie d'une autre figure de la white trash culture américaine Johnny Cash : "Ring Of Fire". Ici pas de légèreté musicale, l'album est sombre, habité, direct et profond. Les solos de guitares sont plus rares et la voix rageuse. Mike évoque son père, ses errances ou la marginalisation forcée par son destin, dont il a souffert durant sa jeunesse. L'un des tubes du groupe "I Was Wrong" en dit long dès son intro sur les pensées du bonhomme : "Oh, when I was young, I was so full of fear, I hid behind anger, held back the tears It was me against the world. I was sure that I'd win". Autre succès, le titre "When The Angels Sings" souvent utilisé dans des reportages, films ou séries US est tout aussi fort et engagé. La voix de Mister Ness est éraillée, rugueuse voir rageuse, le groupe balance du lourd derrière, non sans une légère touche pop qui rappelle un mix unique entre The Clash, Rancid ou Samiam. Légère et mélancolique "Pop touch" qu'on retrouve aussi sur les très bons "Untitled" et "Crown Of Thorns". D'autres titres dans un registre plus rapide et au style plus punk garage sont également redoutables comme "Down Of The World again" ou l'hypnotique et habité "Pleasure Seeker". La production de Michael Beinhorn (Red Hot Chili Peppers, Soundgarden...) accentue le côté "Sound of America". Le son de l'album semble tout droit sortir de l'auto radio d'une vieille Cadillac Coupe DeVille et vous donne l'impression d'être en train de sillonner les routes du fin fond de la Californie. Un conseil ; laissez-vous tenter c'est plutôt sympa et dépaysant !


Parfait   17/20
par X_Plock


Proposez votre chronique !







Recherche avancée
En ligne
228 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages
Slammez-vous pendant les concerts ?