Hubert-felix Thiefaine

De L'amour, De L'art Ou Du Cochon

De L'amour, De L'art Ou Du Cochon

 Label :     MASQ 
 Sortie :    mardi 01 avril 1980 
 Format :  Album / CD  Vinyle  K7 Audio   

Attention, cet article est un article dangereux et polémique sur un album dangereux et polémique pour les fans de Thiefaine. Sorti en 1980 avec une pochette atroce qui sent bon bide et musique, De L'Amour, De L'Art Ou Du Cochon ? c'est 8 titres, 3 classiques, 2 bouses, 4 merdes, 5 phrases cultes et 2 délires. Autant vous dire un fourre-tout que personne mais alors absolument personne n'aimera en entier. La façon la plus simple d'analyser la chose c'est d'y aller titre par titre.

"Psychanalyse Du Singe" : Ça débute dans une ambiance bistrot de PMU avec une discussion entre poivrot et cette voix alcoolisé" Tu vois... si j'étais Dieu, ben j'croirais pas en moi...mais...Mais si j'étais moi, ben...J'me méfierais" Puis une musique bien ringarde débarque (bide et musique je vous dit). La suite est plus intéressante avec des paroles bardées de référence à Johnny ou à Ferrat. Plutôt drôle mais cacophonique.
"Groupie 89 Turbo 6" : Un titre qui veut rien dire de plus et qui nous rappelle l'obsession pour les chiffres chez HFT. L'histoire d'un musicien avec sa groupie un peu bizarre "tu n'es pas la première fille qui me tape/Tape-moi encore, plus fort". Musicalement c'est très moyen, question humour c'est passable. Ça dure 5 minutes. Trois de trop.
"L'Amour Mou" : C'est mauvais. Très mauvais. Et encore je suis sympa. Ça vaut juste pour cette superbe phrase " L'amour le mord, l'amour le moud, l'amour ça mord, l'amour c'est mou, l'amour ça meurt à la mi-août, sans mots, sans remords ni remous"
"Scorbut" : Pour moi le titre de l'album, celui qui justifie l'écoute de l'album. En réalité c'est nul mais c'est tellement fendard avec cette espèce de musique traditionnelle moyenâgeuse croisé au rock-prog. "Les filles de la Rochelle ont attrapé le scorbut" déclamé avec un accent franc-comtois à coucher dehors. Il parait que c'est la musique d'un film. Celui qui m'en trouve un exemplaire gagne mon estime et un voyage en Syrie.
"Comme Un Chien Dans Un Cimetière (Le 14 Juillet)" : Du reggae franc-comtois. C'est mauvais, c'est long. Les textes sont insipides, les chœurs kitsch au possible. Oublions.
"De L'Amour, De L'Art Ou Du Cochon ?" : Dingue ! Ça redémarre en fanfare. Le texte plus déclamé que chanté est réellement fou avec des phrases incroyables "tu étais douce, douce comme les roubignolles d'un nouveau-né." C'est typique des débuts de Thiefaine. On aime ou on déteste. Moi j'aime.
"L'Agence Des Amants De Madame Müller" : Ça commence par une intro minable puis ça vire au génial dans un délire inexplicable.
"Vendôme Gardénal Snack" : Et une chanson surréalo-rigolo-no comprendoesque de plus. Le genre de titre que je déteste autant que je l'apprécie.

Au final, ce disque est à l'image de sa pochette. Merdique, drôle mais surtout merdique. Et pourtant il y a de quoi sauver. Ne serait-ce que cette "Agence Des Amants" à consulter immédiatement. Un trésor oublié.


Moyen   10/20
par Chaurionde


Proposez votre chronique !







Recherche avancée
En ligne
468 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages
Où habitez vous ?