Antemasque

Antemasque

Antemasque

 Label :     Nadie Sound 
 Sortie :    lundi 24 novembre 2014 
 Format :  Album / CD  Vinyle   

La reformation d'At The Drive-In, quelque peu éphémère dû à la cruauté du destin envers Omar Rodriguez-Lopez, n'est pas à oublier dans la genèse de ce nouveau groupe qu'est Antemasque. Ni d'ailleurs cette femme au doux nom de Bosnian Rainbows, quelque peu haït par Cedric Bixler Zavala, qui le poussera à quitter The Mars Volta. Ces 2 évènements font partie des pierres angulaires du groupe composé d'Omar, Cedric, Dave Elitch et Flea (en studio) ou Marfred Rodriguez-Lopez (en concert).

Omar et Cedric se sont réconciliés de la meilleure des façons : en musique ! Ils sont partis dans le studio de Flea, ont emmené leur pote Dave et c'est parti pour jammer pendant quelques jours. Et quand on a 4 bons musiciens dans une petite pièce qui s'entendent très bien, que se passe-t-il ? Des chansons voient le jour, encore et encore... Et au bout d'un moment on se rend compte qu'on a de quoi faire un album studio (voire 2, comme c'est le cas pour eux). ''EUREKA on n'a qu'à faire çà !'' ont-ils dû se dire. Et voilà qu'en avril dernier, internet voit émerger en une seule semaine des vidéos du groupe en studio, mais aussi quatre singles d'affilée: "4AM" / "Hangin In The Lurch" (enlevé Hangin sur l'album) / "People Forget" / "Drown All Your Witches". Une mise en bouche de qualité qui annonce ce que sera, en quelque sorte, ce groupe: un bilan et un nouveau départ !

Antemasque est un peu la synthèse de la carrière des deux lurons touffus. On retrouve la flamme qui animé At The Drive-In dans des morceaux rapides et excités ("4AM" / "I Got No Remorse"); l'intensité et le côté sombre du dernier album de Mars Volta ("Providence" 5 minutes de jouissance sur disque, 25 en live); le côté plus pop et direct de Bosnian Rainbows (la sympathique et surprenante "50,000 Kilowatts"); et enfin l'aspect baba cool à la Blind Melon que Cedric a commencé à développer avec Zavalaz (la très belle "Drown All Your Witches"). Puis, quand plusieurs de ses sonorités se réunissent, on obtient une nouvelle formule délicieusement efficace. Ainsi on se retrouve avec des pépites comme "People Forget", "Ride Like The Devil's Son", "Memento Mori" ou encore "In The Lurch" et son break d'enfer emmené par la basse du sieur Flea. Points communs à ces quatre chansons: une énergie communicative et des refrains entêtants, à reprendre en chœurs durant les concerts ! Ou tout seul chez vous... Mais vos voisins vont vous détester.
Le seul petit raté de ce premier opus se retrouve à la toute fin et porte le nom de "Rome Armed To The Teeth". Elle n'est pas mauvaise, loin de là, mais elle conclut mal l'album et peut devenir assez fatigante au fil des écoutes. Heureusement, l'édition Japonaise nous apporte deux autres cadeaux bien agréables en guise de bonus tracks: "Domino Rain" (qui aurait dû remplacer "Rome...") et "Hung In Effigy". La première se base sur une rythmique un peu plus lourde par rapport aux autres titres, tandis que la seconde est un titre à tendance punk ; une petite gifle comme ça, l'air de rien, histoire de rappeler une nouvelle fois que Cedric et Omar viennent de ce style-là.

Parfois, les envies et les désirs soudains de plusieurs personnes peuvent amener à de grandes choses. Antemasque est l'une d'elles.


Excellent !   18/20
par Beckuto


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Laura
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