Candy Claws

In The Dream Of The Sea Life

In The Dream Of The Sea Life

 Label :     Indiecater 
 Sortie :    mardi 04 août 2009 
 Format :  Album / CD   

C'est le mois d'août, comme chaque été on rêve d'escapades sur le bord de mer et d'orteils en éventail. Kay Bertholf et Ryan Hover, eux, l'océan ils l'ont vu une fois, l'ont enregistré respectivement en Italie et aux Philippines (différence flagrante !) avant de rentrer dans leur ville de Fort Collins, Colorado. Et c'est très bien comme ça. Et puis Hover découvre par hasard un bouquin intitulé The Sea Around Us chez ses grands parents et tombe amoureux de la beauté et des mystères de la vie marine. Il doit absolument mettre ça en musique. Ça tombe bien, il a tout ce qu'il faut sous la main : ses captations de vagues et sa chambre comme studio d'enregistrement. Il en faut pas plus. Voici donc qu'avec Bertholf ils créent de toutes pièces les souvenirs d'une épopée imaginaire au cœur des océans. Naviguant entre les écumes de My Bloody Valentine, la surf pop des Beach Boys sous éther et les gratouilles expérimentales d'un Animal Collective qui saurait pour une fois ce qu'il cherche, la musique de Candy Claws est exquise car elle n'est pas palpable, complètement fugace. Il y a de la friture sur toute la ligne, les rouleaux s'enchaînent en fond liant chaque titre dans un même bain moussant délicieux aux couleurs bonbon. On devine du ukulélé sur "Flashy Storm", on s'étale sur les douces plages ratissées de guitares bienveillantes telles que "Starry Fighter Kite" ou "Catamaran", après s'être laissé échouer sans résistance sur les rivages de leur paradis exotique peuplé par les soupirs suaves d'une vahiné (Kay Bertholf) dont le timbre évoque celui de Keren Ann. Tout se mélange, se confond paisiblement même si au travers des ressacs chaque morceau révèle ses singularités comme le chant synthétique de baleines sur "Islands Grows", les sonorités asiatiques de "Snowy Shores", la techno béate amatrice de "Lantern Fish" ou le plus souvent des refrains qui ont juste ce qu'il faut d'entêtant. Le duo est à la pointe de la procrastination et fige même le temps, à vingt mille lieues du quotidien. In The Dream Of The Sea Life sent bon les vacances de geeks qui apprécient la mer par procuration et nous refilent même le virus par l'intermédiaire de l'excellent Indiecater Records. Un album pour barboter sans relâche.


Parfait   17/20
par TiComo La Fuera


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