Crane Angels

Le Sylphide De Brighton

Le Sylphide De Brighton

 Label :     Animal Factory 
 Sortie :    lundi 31 octobre 2011 
 Format :  Album / CD   

Vous non plus vous ne sortez quasiment plus sans votre écharpe ? Le bonnet au fond de la besace, on n'sait jamais... Y a pas si longtemps, on sortait encore comme bon nous semblait, saleté d'automne qui sent l'hiver !
On n'a qu'une seule envie, se réchauffer par les oreilles, ces pavillons à courants d'air, et mettre un disque qui sent bon l'été... Le Sylphyde de Brighton est de ceux là. Après un premier 45t remarqué, Crane Angels soit treize bordelais, soit onze manières de dire merci au soleil, autant d'incantations à l'amour libre... ces Crane Angels donc, c'est un peu comme des babloches qui auraient envie de mettre un peu d'électricité & de disto dans leur odes. (Un peu, car ce serait réducteur de se limiter à cette comparaison. Surtout que les biquettes, c'est sympa deux minutes, mais t'en as vite fait le tour, mais c'est un autre problème.)
Le faire sans mièvrerie, sans que les bons sentiments débordent comme un trop plein de bile, ce n'est pas vraiment une chose aisée, pas mal de types s'y sont cassés les dents. Mais onze mâchoires, ça rend solide....

Tandis que certaine(s) attende(nt) l'amour, eux s'en font les messagers, et le répètent haut & fort, histoire d'emblée de faire comprendre leurs (bonnes) intentions. Ils n'oublient pas pour autant d'enrober leurs messages de belles envolées électriques, respirant tout bonnement la joie de vivre (comment ne pas esquisser un sourire à l'écoute de "In The Snow" ou résister à la chorale de "Easy Take"?). Un album pour toute la journée, pour toute les saisons ; que ce soit la fausse berceuse acérée "Mornign Sun", l'ensoleillé "Five Years", l'épique "Attila", ils diffusent avec une classe folle et des arrangements alambiqués ("The world"), un sentiment de bien être, les harmonies vocales de très grandes classes appelant presque au quart d'heure américain ("Queen Of The Night", hommage aux slows grandiloquent des 60's), sans oublier d'être pop (que ce soit Twee, Surf, de la pop au sens large & noble du terme), de superbes chansons pop illuminent ce disque ("Give Me Time", "Looking For"), sans oublier d'être langoureusement hippie (le sublime final "Cranes").

Un disque lumineux, véritable concentré de carotène en galette, qui finalement ne donne qu'une envie : s'aimer les uns (dans) les autres.


Très bon   16/20
par X_Lok


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