The Alarm

Change

Change

 Label :     IRS 
 Sortie :    1989 
 Format :  Album / CD  Vinyle  K7 Audio   

Groupe cherche rédemption. Tel aurait pu être le titre de cet album dont le principal objectif est de sauver The Alarm du naufrage terrible que fut Eye Of The Hurricane. Un disque ignoble qui a relégué le combo à son rang de troupe de seconde zone derrière U2 et autres Simple Minds. The Alarm n'a ni la carrure, ni la prestance, ni le charisme, ni les chansons ... ni rien du tout pour venir jouer sur les plates-bandes du géant qu'est devenu le groupe de Bono. Il faut changer. A tout prix, si le groupe veut garder quelques perspectives d'avenir. Et quel meilleur changement que le retour aux sources, aux racines si gaéliques de ce groupe qui fut un temps si attachant ?

Change, quatrième album de la bande à Peters, est un hommage au pays natal, à ce Pays de Galles si oublié sous la couronne. Son paysage, ses villes, ses populations qui connaissent maints déboires sentimentaux et existentiels : toute cette collection de chanson est une ode à ce pays si souvent mis de côté dans la grande histoire du monde. Mais une déclaration d'amour ne devrait-elle pas se faire dans des formes avantageuses ?
On se retrouve ici avec un pale copié-collé des guitares de Bon Jovi avec les inspirations de Bruce Springsteen ... Oui, c'est effrayant. Le groupe se complait dans une sorte de soupe consensuelle, capable de rassembler le plus grand nombre de briquets possibles à la fête municipale du quartier le plus pourri de Belfast. Car si les intentions ne sont nullement dissimulées, avec une production massivement mainstream (ou mainstreamement massive, à vous de choisir), l'objectif n'est jamais atteint ou très rarement. Excepté sur le sympathique "Sold Me Down To The River" ou "Devolution Workin' Man Blues", je n'ai jamais eu envie de lever mon briquet allumé bien haut. En plus, ça use du gaz pour rien ...

Un nouveau naufrage pour la bande à Peters ... Un son crispant, des compositions toutes aussi peu recommandables les unes que les autres pour un album qui dure tout de même presque une heure ! N'en jetez plus ! Cet album rejoindra les oubliettes bien assez tôt ! A moins que ...
Oui. On arrive à distinguer deux petites perles qui nous rappellent que sur certains albums, The Alarm parvenait à nous émouvoir de la plus belle des façons. Il faut attendre le dernier quart de l'album pour enfin rencontrer ce qui nous plait dans ce groupe. La fougue, le romantisme exacerbé sans être mièvre, parfois politisé et naif, mais si touchant ! "Prisons Without Prison Bars" et "How The Mighty Fall" rappellent les meilleurs heures de Strength. Et le morceau final est la réelle déclaration d'amour qu'attendait le Pays de Galles. "A New South Wales", à laquelle est convié l'orchestre symphonique de Galles, est un appel à la réconciliation, à l'unité d'une région oubliée, en apparence anodine, mais gorgée de trésors et de bijoux pour celui qui cherche.

Et "A New South Wales" est un de ces bijoux si recherchés.


Passable   11/20
par Bona


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