Dark Night Of The Soul

Dark Night Of The Soul

Dark Night Of The Soul

 Label :     EMI 
 Sortie :    vendredi 05 juin 2009 
 Format :  Album / CD   

... ou plutôt Sparklehorse et Danger Mouse présentent Dark Night Of The Soul. A savoir un artiste doué et solitaire retiré dans sa montagne et un producteur qui fait son petit chemin discrètement sans trop de fautes de goût.
Le tout, après de tels postulats, étant de convaincre que l'on n'est pas parti pris et que l'objectivité est de mise. Mais bon sang, on ne devient pas fan (et c'est là l'aveu d'une faiblesse) sans raison, on ne se jette pas à corps perdu sur une fichue musique sans savoir pourquoi. Alors, pourquoi ?
Parce que Mark Linkous, seul atome restant de Sparklehorse, a gardé dans sa musique, pour tous ses albums, cette fibre particulière qui effleurent les nerfs et reste là, en équilibre. Sans que l'on sache si l'on doit se sentir triste ou apaisé.
Et quand enfin quelqu'un (Danger Mouse) se décide à le faire sortir de son trou pour qu'il entre en studio et qu'une pléthore d'autres artistes (et non des moindres) viennent lui prêter main forte, tu penses, il s'amuse ! L'ironie du sort étant que tout cela ressemble fort à un hommage, quand Sparklehorse n'est pas encore mort. Ou à un coup de pouce pour qu'enfin la presse, les médias, voire le grand public, s'intéressent à lui ?
Et pourtant, quand on pourrait penser que, comme souvent dans ce genre de configuration, le seul intérêt du disque réside dans les noms qui y participent, rien n'est à l'avenant, tout est arrangé au millimètre près pour servir des compos plus fraîches et dépouillées que Sparklehorse en a jamais réussi à écrire. Est-ce que ça flanche par endroit ? Certainement. Il y a du passable et du franchement inutile, on ne va pas mégoter là-dessus. Et après ? Que dire de "Everytime I'm with You", du piano bourré de "Dark Night of the Soul'' et de son atmosphère obscure ? Des klaxons à répétitions sur "Juste War", l'étrangeté de "Gran Angury'' portée par Vic Chesnutt ? Le refrain de "Little girl'' emporté par Julian Casablancas ? Autant de petits bouts de pop fraîche et neuve, et pour tout dire, délectable.
Mais voilà, de part de multiples complications de sortie dues aux droits liés aux labels, DNOTS ne sera certainement pas l'album de la révélation pour Sparklehorse, ce que je ne lui souhaite pas d'ailleurs. Malgré toutes ses qualités les multiples raisons qui voudraient qu'on y jette une oreille, il restera en arrière-plan, un projet parallèle faute de pouvoir réellement sortir. Sparklehorse semble être condamné à son sort, comme le cheval présent sur l'illustration de pochette : présent, mais en même temps toujours fantomatique.


Très bon   16/20
par Griot


 Moyenne 14.50/20 

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Posté le 02 août 2010 à 21 h 40

"Danger Mouse and Sparklehorse present Dark Night Of The Soul" Déjà rien que le titre vous incite à plonger tête la première dans cet album ne serait-ce que par curiosité...
Pochette sombre, liste d'invités impressionnante, l'apparition de David Lynch intrigue. Mais que donne réellement ce projet à première vue plus qu'alléchant ? Ecoutons ce que le charismatique et doué Linkous nous a concocté avant de nous quitter le 6 Mars dernier.

Le problème avec ce genre d'album c'est qu'on en ressort frustré et quelque peu triste de laisser certains morceaux à l'abandon aux profits d'autres. Non pas que ceux si soient réellement mauvais mais ils sont dispensables. On se retrouve donc tour à tour enchanté puis déçu. Et tout ça, le temps d'un album, peut en décourager plus d'un. Néanmoins dans tout cela se cachent quelques pépites ou tout simplement des compositions qui ont le mérite d'être écoutés à plusieurs reprises.

"Revenge" ouvre le bal d'une manière classieuse, on se laisse porter par une mélodie discrète, la voie de Wayne Coyne est poignante sans jamais partir dans le chant pompeux et trop émotionnel, la discrétion de Mark Linkous, tout cela nous donne un morceau intime et réconfortant.
Viennent ensuite "Just War" et "Jaykub", rien à dire de particulier sur ces morceaux et c'est là le problème, le premier ennuie vers la fin, le second pêche par le chant de Jason Lytle mais ceci est purement personnel. Ni bon ni mauvais, les mélodies sont sympathiques mais ça ne va pas plus loin.
Puis vient LA surprise de cette album, Julian Casablancas et "Little Girl" le single en puissance, Julian nous pond enfin ,un morceau à la hauteur de ce que l'on a put écouter en 2001 en terme de surprise et son seul morceau de valable en 2009. Et ça fait du bien de voir qu'il peut faire encore de bonnes choses ! Merci Linkous !
Autant poursuivre sur les bonnes surprises, riff ravageur, rythmique de malade, l'Iguane est là, des les premiers miaulements on le sait, ce morceau va déchirer. "Pain" et son refrain entêtant, celui qui reste en tête, celui qu'on chante sous la douche en essayant tant bien que mal d'imiter la voie d'Iggy. Ce dernier ne force pas, il s'amuse et on le ressent permettant quelque peu de relâcher la tension une fois arrivée à la moitié de l'album.
Seconde moitié qui malheureusement ne procurera pas autant d'étonnement. "Everytime I'm With You" permet a Jason Lytle de se rattraper en nous offrant un morceau planant (à écouter au casque pour plus de sensation !).
Tout ceci se termine sur le morceau titre que l'on attend depuis le début, "Dark Night Of The Soul".... Quelle claque !! Un son glacial et épuré, une mélodie répétitive sur laquelle navigue la voie intrigante de Vic Chesnutt (est ce réellement lui ?), le morceau hypnotique de l'album et peut être le meilleur.

On obtient donc au final un album diversifié, peut être trop d'ailleurs. Un album qui s'écoute sans trop déplaire mais sans non plus captiver au maximum l'auditeur, on le retiendra surtout pour quelques morceaux et leur mélodie originale, mais ça ne suffit pas à faire entrer cet album dans les annales. Ce qui est dommage pour Mark Linkous car le talent est là.
Pas mal   13/20







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