Underworld

En 1996, Underworld c'est avant tout "Born Slippy" ce titre insupportable tiré du film Trainspotting de Danny Boyle.
Sans doute agacés d'être considérés comme des compositeurs de BO, Underworld sort en mars 96 un chef-d'œuvre de techno, tout simplement.

Second toughest renferme des perles d'électro-pop comme "Stagger" ou "Banstyle/Sappys Curry" qui est peut-être le plus beau morceau de l'album. Mais l'intérêt de ce disque réside essentiellement dans 3 titres: "Juanita", "Rowla" et "Pearls Girl". "Juanita", terriblement efficace, résume à lui seul ce que devrait être la techno. Ce morceau fleuve de 16min vous plonge dans un état de transe mais que c'est bon! Pourquoi sont-ils si peu nombreux à nous proposer des titres dépassant le quart d'heure?
Quant à "Pearls Girl" c'est le morceau qui se rapproche le plus de "Born slippy" mais beaucoup plus subtil! Ici pas de grosse basse agressive pour que "ça claque" comme dit mon cousin de 14ans... Underworld ne tombe jamais dans la facilité. Toutes les compos sont travaillées et recherchées.

Puis vient "Rowla". Ah "Rowla" la perle de cet album! Ou comment deux accords de synthés peuvent se transformer en techno furieuse et agressive.
Le titre montre crescendo, les éléments s'y ajoutent de manière évidente presque jusqu'à saturation. Vos oreilles grésilleront un long moment après cette claque musicale!
Cet album est peut-être la preuve que la techno est véritablement de la musique,et que les machines sont de vrais instruments.
Jusqu'à présent, ils n'ont pas fait mieux...