Ms. John Soda
No P. Or D. |
Label :
Morr Music |
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Premier album du duo germanique composé de Stéphanie Böhm, officiant en premier lieu aux claviers de Couch, et Micha Acher, membre de la maison-mère The Notwist, qui fait suite à leur très annonciateur EP Drop = Scene.
No P. Or D. c'est une bien belle petite sieste, enfantine et sereine. Mais rien de péjoratif la dedans, bien au contraire, c'est un apaisement plus que plaisant. Une electronica, que l'on qualifiera de naïve, faite de mélodies contemplatives ("Solid Ground", "By Twos", "Elusive") et de plages plus robotiques ("Unslepping", "Hiding/Fading").
Ms John Soda est, incontestablement, le groupe qui se démarque le plus de l'identité Morr Music en osant s'aventurer bien au delà de la traditionnelle electro-pop proposée par le label. Le groupe puise ainsi sa différence dans des recherches plus expérimentales, plus composites, faites de micros beats de brocante rappelant à certains moments de lointains échos de l'ancêtre Kraftwerk. Alors certes la place de l'electronica y est beaucoup plus poussée, il n'empêche qu'en jouant d'atténuations pop ce No P. Or D. délivre, au final, une electro-pop éthérée et un tantinet joviale.
No P. Or D. c'est une bien belle petite sieste, enfantine et sereine. Mais rien de péjoratif la dedans, bien au contraire, c'est un apaisement plus que plaisant. Une electronica, que l'on qualifiera de naïve, faite de mélodies contemplatives ("Solid Ground", "By Twos", "Elusive") et de plages plus robotiques ("Unslepping", "Hiding/Fading").
Ms John Soda est, incontestablement, le groupe qui se démarque le plus de l'identité Morr Music en osant s'aventurer bien au delà de la traditionnelle electro-pop proposée par le label. Le groupe puise ainsi sa différence dans des recherches plus expérimentales, plus composites, faites de micros beats de brocante rappelant à certains moments de lointains échos de l'ancêtre Kraftwerk. Alors certes la place de l'electronica y est beaucoup plus poussée, il n'empêche qu'en jouant d'atténuations pop ce No P. Or D. délivre, au final, une electro-pop éthérée et un tantinet joviale.
Pas mal 13/20 | par Al16 |
En écoute : https://msjohnsoda.bandcamp.com/album/no-p-or-d
Posté le 28 janvier 2012 à 00 h 43 |
Markus Acher avait trouvé en 1998 sa reine sous le nom de Valérie Trebeljahr pour un projet en 'marge' de The Notwist. Micha Acher de quatre ans son cadet, trouve la sienne également, le délai biologique écoulé, en la personne de Stéphanie Böhm. En réalité, comme Valérie, Stéphanie avait commencé seule, avec son clavier. D'ailleurs les deux noms Lali Puna et Ms. John Soda sont des plus féminins. Ce n'est qu'après que les frangins sont arrivés. Attirés par le même genre de femme - une beauté protégée dans une tour d'ivoire, une voix atonale qui se confie au saut du lit et une prédisposition à la mélancolie au compte-goutte - et le désir d'accoupler leurs électro tics à leur urgence canalisée, dépouillé et empreint d'une certaine nonchalance. No P. Or D. est ainsi un héritier logique de cette tradition allemande électro pop au service d'une voix incertaine, retranchée et pourtant plus incisive qu'il n'y paraît. Les riffs de guitare doucement anodins enivrent ("Misco", "Go Check"), fusionnent au clavier pour des passages feutrés ("By Twos", "Solid Ground") avec tant de simplicité que les programmations électroniques ont une efficacité qui ne dépareillent pas. L'album atteint son sommet sur le fantastique et hypnotique "Hiding/Fading" qui délivre même, en plus de quelques notes de cuivre, les premières notes de "Neon Golden" sorti la même année. Tout est lié et ils ne s'en cachent pas. Ils ont bien raison.
Excellent ! 18/20
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