The Nation Of Ulysses
13 Point Program To Destroy America |
Label :
Dischord |
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Ian Svenionus l'avouera plus tard : "le groupe s'est séparé à cause de l'avènement de la musique digitale et du succès de Nirvana".
Tout est dit dans cette déclaration, le message de ce phare de Dischord Records n'a plus lieu d'être dans un monde ravagé par l'industrie du disque. Car The Nation Of Ulysses était avant toute chose un groupe engagé. Aussi bien politiquement (Cf : le titre éloquent donné à son premier album) que musicalement.
Sans concession, le hardcore de Ian Svenionus et des siens se fait le porte-voix, éraillé certes et bien énervé, d'une jeunesse issue de Washington DC, en mal de renouveau et de promesses neuves. Déçu et barré par les contraintes, le groupe s'échappera des carcans et fera passer ses messages sous forme de tracts au cours de chansons enragées, sèches et puissantes.
S'appropriant à merveille un style propre (le combo se démarquera pour son refus des drogues, ses prestations enflammées en concert ou bien son look digne des Mods, tout en costard), il n'y aura plus qu'après eux que de vagues et pathétiques imitateurs, dont le discours sonnera creux.
Furieux comme talentueux, les riffs et le flow dériveront lentement vers plus de souplesse, alternant les coupures de rythmes pour renforcer ce pouvoir de percussion. Miser sur la justesse plus que sur le martèlement : The Nation of Ulysses pèse ses mots, car il sait qu'ils font mal là où ils frappent. Initiateur, au même titre que Fugazi (Ian MacKaye produira leur album), d'un son qui gagne un second souffle, le groupe lancera du même coup la vague post-hardcore et renouvellera ainsi le genre. Il ira même plus loin en mêlant quelques touches de free-jazz (Ian Svenionus étant un joueur de sax'), une hérésie pour un genre si rigide, mais une petite révolution qui permettra plus de folie et étendra le champ des possibles, de manière à trouver un écho aux revendications du groupe, toujours aussi radicales.
Et décomplexera de la même manière tout le monde underground qui put ainsi commencer une nouvelle étape dans l'exploration du domaine de la violence contestataire.
Tout est dit dans cette déclaration, le message de ce phare de Dischord Records n'a plus lieu d'être dans un monde ravagé par l'industrie du disque. Car The Nation Of Ulysses était avant toute chose un groupe engagé. Aussi bien politiquement (Cf : le titre éloquent donné à son premier album) que musicalement.
Sans concession, le hardcore de Ian Svenionus et des siens se fait le porte-voix, éraillé certes et bien énervé, d'une jeunesse issue de Washington DC, en mal de renouveau et de promesses neuves. Déçu et barré par les contraintes, le groupe s'échappera des carcans et fera passer ses messages sous forme de tracts au cours de chansons enragées, sèches et puissantes.
S'appropriant à merveille un style propre (le combo se démarquera pour son refus des drogues, ses prestations enflammées en concert ou bien son look digne des Mods, tout en costard), il n'y aura plus qu'après eux que de vagues et pathétiques imitateurs, dont le discours sonnera creux.
Furieux comme talentueux, les riffs et le flow dériveront lentement vers plus de souplesse, alternant les coupures de rythmes pour renforcer ce pouvoir de percussion. Miser sur la justesse plus que sur le martèlement : The Nation of Ulysses pèse ses mots, car il sait qu'ils font mal là où ils frappent. Initiateur, au même titre que Fugazi (Ian MacKaye produira leur album), d'un son qui gagne un second souffle, le groupe lancera du même coup la vague post-hardcore et renouvellera ainsi le genre. Il ira même plus loin en mêlant quelques touches de free-jazz (Ian Svenionus étant un joueur de sax'), une hérésie pour un genre si rigide, mais une petite révolution qui permettra plus de folie et étendra le champ des possibles, de manière à trouver un écho aux revendications du groupe, toujours aussi radicales.
Et décomplexera de la même manière tout le monde underground qui put ainsi commencer une nouvelle étape dans l'exploration du domaine de la violence contestataire.
Pas mal 13/20 | par Vic |
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