Felt

Me And A Monkey On The Moon

Me And A Monkey On The Moon

 Label :     Cherry Red 
 Sortie :    lundi 13 novembre 1989 
 Format :  Album / CD  Vinyle   

10 singles, 10 albums, et le tout en 10 ans s'il vous plaît. Tel était le souhait de ce cher Lawrence. Après un passage chez Creation, Felt revient sur le label qui le vit débuter, Cherry Red (du moins par l'intermédiaire d'une sous-division du label, à savoir El) afin de respecter dans les temps ce pari un peu fou.
Dénouement d'une histoire inaperçue par le commun des mortels, Me And A Monkey On The Moon est aussi et avant tout un des tout meilleurs albums du groupe selon ses fans. Pourtant, ce dernier album n'est pas à proprement parler 'représentatif' de la pop, du son Felt. Même s'il est vrai que celui-ci a été fluctuant durant ces 10 années, la musique de Felt est ici plus directe, plus rock, certains même diront plus conventionnelle. La vérité c'est que sur ce Me And A Monkey On The Moon, Felt sonne 'américain'. Attention ! On se souvient bien sûr que d'autres grands groupes anglais quand ils ont effectué ce virage vers l'ouest ont atteint des sommets de nullité (les Who et les Kinks pour ne pas les nommer). Mais Felt, depuis ses premier pas, a toujours su évolué sans se casser la gueule lui.
Et une fois de plus, Lawrence et ses sbires nous concoctent dans un nouvel habillage une poignée de chansons au charme ensorcelant. Car quand je dis 'américain', n'allez pas croire que je fais allusion à un groupe de hardos bien gras mais plutôt ici aux défenseurs zélés d'un rock espacé tel que le pratiquaient ceux de la scène Paisley Underground. Enrobées dans un décorum nébuleux légèrement psyché, ces 10 chansons font penser à du Rain Parade douillet. La touche countrysante d'une guitare slide donne aussi quelquefois de faux-airs de Green On Red au groupe anglais. Tout ça transpire la tranquillité.
Les débuts de Felt furent à l'image de son leader: angoissés. La fin, elle est donc paisible, sereine. Avec le sentiment du devoir accompli, Lawrence parle sans détour, sans symbolisme affecté de ses histoires de coeur brisé ("I Can't Make Love To You Anymore"), évoque le départ du guitariste Maurice Deebank ("Free"). Il se projecte même dans l'avenir avec "New Day Dawning", nous invitant à le suivre 'dans les nineties'. Pour l'anecdote, il y a quelque chose de bien curieux dans cette dernière chanson: le solo de guitare ressemble note pour note à celui du "Goodbye To Love" des Carpenters. Mais... pourquoi donc Lawrence ? Une dernière tentative de percer dans les charts en titillant l'inconscient collectif ? Ou un hommage à un groupe ringardisé qui n'avait pas encore reçu l'aval royal de Sonic Youth et quelques autres ? La coïncidence étant impossible, cela est bien curieux vous avouerez. Enfin bref...
Produit par Adrian Borland (The Sound), Me And A Monkey On The Moon s'impose tout bonnement comme un classique du groupe. Une dernière offrande magnifique en guise d'adieu. Merci pour tout.


Exceptionnel ! !   19/20
par Sirius


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