The Slits
Return Of The Giant Slits |
Label :
CBS |
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Deuxième volet des aventures des frappadingues anglaises, Return Of The Giant Slits continue sur la lignée expérimentale influée par Cut. Les pérégrinations du premier album les avaient introduit dans la jungle. Là les Slits poursuivent leur exploration du continent en compagnie d'un nouveau batteur, Bruce Smith ex-Pop Group, et s'enfoncent dans des territoires jusque-là inconnus.
Mais avant tout il faudrait déterminer de quel continent il s'agit, de quel pays... D'entrée "Earthbeat" vous plonge dans un territoire insulaire bien identifié, le Japon. Rythmique guerrière et refrains délicats. Hum... pas nombreux les groupes de rock à avoir intégré de la musique traditionnelle du pays du soleil levant. Encore moins à l'avoir fait avec autant de réussite. A noter que sur certaines éditions, vous pourrez trouver en bonus track un "Earthbeat" carrément chanté en japonais. C'est que dans le genre 'musiques du monde', elles allaient loin ces filles-là.
En Jamaïque bien sûr, avec le dub presque classique "Difficult Fun". Evident. Mais elles n'hésitent pas à faire le parcours inverse en embarquant sur "Animal Spacier", une sorte de funk afro étrange et envoûtant. Le clou de l'album. "Improperly Dressed" se la joue fanfare New-Orleans qui croise le fer avec des percussionnistes du Burundi... Oui ça devient totalement inutile de déterminer une quelconque origine à ces 8 chansons. Et à ce stade de déconstruction, on ne peut même plus parler de 'chanson'. De l'ambient peut-être ? Même pas... C'est 'autre'. Un auditeur de Fun Radio appellerait ça sûrement de la 'musique anti-commerciale' ou... du bruit. Sur "Life On Earth" il n'aurait pas tout à fait tort. Les Slits s'échouant lamentablement dans une jungle trop touffue pour s'y retrouver, même pour elles. Faut dire qu'imiter des castras que l'on égorge n'a jamais aidé à rendre un morceau meilleur.
S'il n'a pas la force d'impact et la perfection de son prédécesseur, Return Of The Giant Slits n'en est pas pour autant un disque aussi fascinant. Peut-être même plus. L'expérimentation des Slits est ici poussée à son maximum. Et ce maximum les a emmené très loin. Trop pour leur maison de disque qui ne prendra même pas la peine de sortir l'album aux Etats-Unis. Si on peut le déplorer, on peut aisément comprendre pourquoi...
Mais avant tout il faudrait déterminer de quel continent il s'agit, de quel pays... D'entrée "Earthbeat" vous plonge dans un territoire insulaire bien identifié, le Japon. Rythmique guerrière et refrains délicats. Hum... pas nombreux les groupes de rock à avoir intégré de la musique traditionnelle du pays du soleil levant. Encore moins à l'avoir fait avec autant de réussite. A noter que sur certaines éditions, vous pourrez trouver en bonus track un "Earthbeat" carrément chanté en japonais. C'est que dans le genre 'musiques du monde', elles allaient loin ces filles-là.
En Jamaïque bien sûr, avec le dub presque classique "Difficult Fun". Evident. Mais elles n'hésitent pas à faire le parcours inverse en embarquant sur "Animal Spacier", une sorte de funk afro étrange et envoûtant. Le clou de l'album. "Improperly Dressed" se la joue fanfare New-Orleans qui croise le fer avec des percussionnistes du Burundi... Oui ça devient totalement inutile de déterminer une quelconque origine à ces 8 chansons. Et à ce stade de déconstruction, on ne peut même plus parler de 'chanson'. De l'ambient peut-être ? Même pas... C'est 'autre'. Un auditeur de Fun Radio appellerait ça sûrement de la 'musique anti-commerciale' ou... du bruit. Sur "Life On Earth" il n'aurait pas tout à fait tort. Les Slits s'échouant lamentablement dans une jungle trop touffue pour s'y retrouver, même pour elles. Faut dire qu'imiter des castras que l'on égorge n'a jamais aidé à rendre un morceau meilleur.
S'il n'a pas la force d'impact et la perfection de son prédécesseur, Return Of The Giant Slits n'en est pas pour autant un disque aussi fascinant. Peut-être même plus. L'expérimentation des Slits est ici poussée à son maximum. Et ce maximum les a emmené très loin. Trop pour leur maison de disque qui ne prendra même pas la peine de sortir l'album aux Etats-Unis. Si on peut le déplorer, on peut aisément comprendre pourquoi...
Bon 15/20 | par Sirius |
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