Kings Of Leon
Because Of The Times |
Label :
RCA |
||||
Les frères Followill avaient clairement annoncé, sur le site officiel du groupe, que Because Of The Times ne serait pas une réplique de AhA Shake Heartbreak. Tombé sous le charme des Kings Of Leon dès le premier album, il est vrai que j'accrochais particulièrement sur ce son très 'seventies', ces riffs de cow-boys électriques entraînant, et ces refrains entêtant comme sur "King Of The Rodeo", "Pistol of Fire", "Taper Jean Girl" ou des blues obsédant comme "Dusty". S'il on s'attendait un son typique du groupe, le rendez-vous est assurément annulé : un bien ou un mal ?
Je dois dire qu'il m'a fallu plusieurs écoutes avant de commencer à apprécier le travail des frangins sur ce troisième album. Les 7 minutes de "Knocked Up" m'ont laissé vraiment dubitatif, comme assommé. Un riff de guitare lointain, une structure plutôt vide, on tombe dans le dépressif dès le début de l'album. On trouve une trame similaire, mais plus enjouée, sur "True Love Way".
Après ce premier coup dans le foie, "Charmer" m'a littéralement effrayé. La basse rebondissante à la Pixies, les cris hystériques de Caleb genre Frank Black en plus timide, accompagnés d'une rythmique de guitare plutôt ténébreuse, prouvent qu'on est loin de l'image des rockeurs du Tennessee. Pas convaincu...
L'introduction de "On Call", très ambiant, annonce encore une autre couleur. Le refrain est lancinant, mais accrocheur. La musique est nettement travaillée, et de qualité. "Mc Fearless" est à l'image de ces groupes anglais qui pousse pas mal la distorsion des guitares, genre 'The Rakes' ou 'The Strokes'. Il est clair que l'on nage dans plusieurs styles à mesure de l'écoute.
"Ragoo" est la piste qui sort, à mes yeux, du lot des 13 pistes. Elle se rapproche nettement de la tonalité des premiers albums et offre un son clair, ensoleillé sur une rythmique sincèrement accrocheuse. Un bon rock sans prétention.
"Fans" est acoustique, et découle de façon plutôt sympathique sur quelques riffs électriques bien placés. Elle résonne de nostalgie et de positivité. Par contre, j'ai vraiment laissé de côté des pistes comme "The Runner" ou "Trunk", peu communicatives et très aériennes.
"Camaro" que l'on pouvait trouvé sur le monster-CD de 'Rock & Folk' est presque une piste instrumentale assez intéressante, très nerveuse avec une ligne de basse discrète et des passages assez furieux qui prouvent que le groupe a atteint une certaine maturité.
"Arizona" clos l'album de façon crépusculaire, avec une sonorité qui rappelle un peu le Zuma de Neil Young. D'une façon générale, je trouve intéressante la façon dont le groupe évolue, et tente de se chercher dans d'autres facettes musicales. Malgré tout, je suis resté nostalgique du son, plus brut et intense, de AhA Shake Heartbreak. Le groupe est encore monté d'un niveau, mais pas dans mon sens.
Je dois dire qu'il m'a fallu plusieurs écoutes avant de commencer à apprécier le travail des frangins sur ce troisième album. Les 7 minutes de "Knocked Up" m'ont laissé vraiment dubitatif, comme assommé. Un riff de guitare lointain, une structure plutôt vide, on tombe dans le dépressif dès le début de l'album. On trouve une trame similaire, mais plus enjouée, sur "True Love Way".
Après ce premier coup dans le foie, "Charmer" m'a littéralement effrayé. La basse rebondissante à la Pixies, les cris hystériques de Caleb genre Frank Black en plus timide, accompagnés d'une rythmique de guitare plutôt ténébreuse, prouvent qu'on est loin de l'image des rockeurs du Tennessee. Pas convaincu...
L'introduction de "On Call", très ambiant, annonce encore une autre couleur. Le refrain est lancinant, mais accrocheur. La musique est nettement travaillée, et de qualité. "Mc Fearless" est à l'image de ces groupes anglais qui pousse pas mal la distorsion des guitares, genre 'The Rakes' ou 'The Strokes'. Il est clair que l'on nage dans plusieurs styles à mesure de l'écoute.
"Ragoo" est la piste qui sort, à mes yeux, du lot des 13 pistes. Elle se rapproche nettement de la tonalité des premiers albums et offre un son clair, ensoleillé sur une rythmique sincèrement accrocheuse. Un bon rock sans prétention.
"Fans" est acoustique, et découle de façon plutôt sympathique sur quelques riffs électriques bien placés. Elle résonne de nostalgie et de positivité. Par contre, j'ai vraiment laissé de côté des pistes comme "The Runner" ou "Trunk", peu communicatives et très aériennes.
"Camaro" que l'on pouvait trouvé sur le monster-CD de 'Rock & Folk' est presque une piste instrumentale assez intéressante, très nerveuse avec une ligne de basse discrète et des passages assez furieux qui prouvent que le groupe a atteint une certaine maturité.
"Arizona" clos l'album de façon crépusculaire, avec une sonorité qui rappelle un peu le Zuma de Neil Young. D'une façon générale, je trouve intéressante la façon dont le groupe évolue, et tente de se chercher dans d'autres facettes musicales. Malgré tout, je suis resté nostalgique du son, plus brut et intense, de AhA Shake Heartbreak. Le groupe est encore monté d'un niveau, mais pas dans mon sens.
Correct 12/20 | par Th0mas |
Posté le 06 avril 2007 à 16 h 15 |
Dès la première écoute du troisième album des Kings Of Leon fraîchement sorti, je suis séduit par le son : un premier morceau "Knocked Up" de plus de 7 mn identifie bien l'album et l'évolution du groupe, il annonce déjà un disque exceptionnel où l'atmosphère générale est très travaillée et produit un album profond et cohérent. Une espèce de force tranquille, sic ! La suite le prouve en effet. Le second titre semble très proche du meilleur des Pixies et devrait être particulièrement efficace en concert. "On Call", troisième titre terrible qui reste en mémoire faisant danser (enfin presque) nos neurones. A écouter le très bon 11ème titre "Trunk", complainte aux impressions inquiétantes ressemblant un peu à l'univers des Sixteen Horsepower.
Le son des KOL s'est franchement durci et les ambiances sont plus déchirées et mélancoliques. L'heure n'est plus à la rigolade, la basse et la batterie sonnent souvent comme un vieux groupe de cold-wave british et la guitare très américaine fait le grand écart entre Lynyrd Skynyrd et Television : tout cela produisant un son propre aux KOL.
C'est donc un excellent album que sort les KOL qui n'est pas forcement fait pour plaire à ceux qui n'aimaient pas déjà les albums précédents, il n'y a pas de volonté d'efficacité commerciale et pourrait déplaire aux admirateurs des 2 premiers opus.
Toutefois s'il en fallait un, le seul petit bémol de l'album pourrait être le ressenti d'un trés léger essoufflement sur sa durée.
Pour terminer, la pochette : simple, sobre et sombre, pas vraiment tendance, une ampoule de 100w qui implose, le filament encore scintillant, instant T insaisissable, image un peu ringarde parce que assez facilement décodable mais qui ne montre pas vraiment son contenu sonore :
Bref, moi j'aime bien tout ça parce que ce disque ressemble beaucoup à un disque qui restera. Le temps nous dira s'il est intemporel.
Le son des KOL s'est franchement durci et les ambiances sont plus déchirées et mélancoliques. L'heure n'est plus à la rigolade, la basse et la batterie sonnent souvent comme un vieux groupe de cold-wave british et la guitare très américaine fait le grand écart entre Lynyrd Skynyrd et Television : tout cela produisant un son propre aux KOL.
C'est donc un excellent album que sort les KOL qui n'est pas forcement fait pour plaire à ceux qui n'aimaient pas déjà les albums précédents, il n'y a pas de volonté d'efficacité commerciale et pourrait déplaire aux admirateurs des 2 premiers opus.
Toutefois s'il en fallait un, le seul petit bémol de l'album pourrait être le ressenti d'un trés léger essoufflement sur sa durée.
Pour terminer, la pochette : simple, sobre et sombre, pas vraiment tendance, une ampoule de 100w qui implose, le filament encore scintillant, instant T insaisissable, image un peu ringarde parce que assez facilement décodable mais qui ne montre pas vraiment son contenu sonore :
Bref, moi j'aime bien tout ça parce que ce disque ressemble beaucoup à un disque qui restera. Le temps nous dira s'il est intemporel.
Excellent ! 18/20
Posté le 16 avril 2007 à 19 h 40 |
Bon encore un groupe soi-disant sauveur du rock... Les critiques "officiels" arrivent quand même à nous en trouver presque un par mois au milieu des sorties des majors. Bonne performance, mais il faudrait quand même arrêter de jouer le jeu des entreprises qui sortent ce genre de disque uniquement si l'étude du marché leur fait miroiter un retour de brouzoufs assuré.
Ce nouvel album de Kings Of Leon, Because Of The Times, n'est pas mauvais mais la production énorme a du mal à cacher la faiblesse des morceaux.
Le son est vraiment excellent, il n'y a pas à chipoter. Chaque instrument est bien distinct et le son claque de manière plaisante et énergique. Là-dessus pas de problème, on a droit à du bon gros rock des familles. La basse ronfle, la batterie est nette et précise...
C'est, par contre, un des seuls points positifs de cet album. Car à quoi sert une débauche de son et de décibels quand les morceaux sont d'une platitude infinie ? Le manque d'inspiration est ici vraiment indiscutable. Les rythmes sont simples mais ne dégagent aucune énergie, les riffs sont réellement mauvais et entendus des milliers de fois. "My Party", "Charmer", "Black Thumbnail", "Camaro"... Arrêtons le massacre. Il n'y a vraiment rien à tirer de ce genre de morceau.
L'album commence pourtant assez bien, "Knocked Up" parvient à installer une ambiance calme et tendue. Mais dès que le groupe sort les riffs et la grosse rythmique tout s'écroule.
Quelques titres plus mélodiques et éthérés arrivent quand même à atteindre un niveau respectable: "Trunk", "Fans" ou "Arizona" parviennent, en effet, à distiller une ambiance folk typiquement américaine. Pas de quoi crier au génie, cela reste d'une platitude énervante musicalement mais le chanteur arrive un minimum à tirer son épingle du jeu de ce genre de titre.
Au final, seul le morceau "Mcfearless" vaut le déplacement. Grâce à un rythme bien groovy, des parties de guitares inspirées et un chant bien placé et entêtant, ce titre parvient tout de même à sauver l'honneur.
Un album réellement médiocre donc. Cela plaira peut-être aux néophytes du rock. Le seul mérite de ce genre de disque est d'essayer de faire perdurer une flamme rock'n'roll très vacillante dans les médias mainstreams ces dernière années...
Ce nouvel album de Kings Of Leon, Because Of The Times, n'est pas mauvais mais la production énorme a du mal à cacher la faiblesse des morceaux.
Le son est vraiment excellent, il n'y a pas à chipoter. Chaque instrument est bien distinct et le son claque de manière plaisante et énergique. Là-dessus pas de problème, on a droit à du bon gros rock des familles. La basse ronfle, la batterie est nette et précise...
C'est, par contre, un des seuls points positifs de cet album. Car à quoi sert une débauche de son et de décibels quand les morceaux sont d'une platitude infinie ? Le manque d'inspiration est ici vraiment indiscutable. Les rythmes sont simples mais ne dégagent aucune énergie, les riffs sont réellement mauvais et entendus des milliers de fois. "My Party", "Charmer", "Black Thumbnail", "Camaro"... Arrêtons le massacre. Il n'y a vraiment rien à tirer de ce genre de morceau.
L'album commence pourtant assez bien, "Knocked Up" parvient à installer une ambiance calme et tendue. Mais dès que le groupe sort les riffs et la grosse rythmique tout s'écroule.
Quelques titres plus mélodiques et éthérés arrivent quand même à atteindre un niveau respectable: "Trunk", "Fans" ou "Arizona" parviennent, en effet, à distiller une ambiance folk typiquement américaine. Pas de quoi crier au génie, cela reste d'une platitude énervante musicalement mais le chanteur arrive un minimum à tirer son épingle du jeu de ce genre de titre.
Au final, seul le morceau "Mcfearless" vaut le déplacement. Grâce à un rythme bien groovy, des parties de guitares inspirées et un chant bien placé et entêtant, ce titre parvient tout de même à sauver l'honneur.
Un album réellement médiocre donc. Cela plaira peut-être aux néophytes du rock. Le seul mérite de ce genre de disque est d'essayer de faire perdurer une flamme rock'n'roll très vacillante dans les médias mainstreams ces dernière années...
Sans intérêt 8/20
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