Kings Of Leon

Paris [Bataclan] - mardi 26 juin 2007

 Kings Of Leon
A peine une heure que ce concert est terminé et je vous jure que j'ai eu envie de pleurer.

Comment ces kids ont ils pu tomber si bas dans mon estime ? Eux qui m'avaient tant époustouflé lors de leur concert de novembre 2004 à la Cigale.
A l'époque, était-ce parce qu'ils voulaient prouver que leur présence en tête d'affiche (après Radio 4 et Bloc Party) était méritée, leur prestation rageuse m'avait éléctrisé. Ce soir, c'est à peine si j'ai eu envie de tapoter du pied à deux ou trois reprises...

Tout d'abord, l'entrée en scène sur l'Introitus du Requiem de Mozart : pour un concert de rock, on a déjà fait plus kitsch mais tout de même, rétrospectivement, ce genre d'écueil revient comme un aigre relent de mauvais présage. Passons.
Le problème est que pour moi, rien ne viendra rattrapper cette première et mauvaise impression. Tout le long du concert, j'ai eu le sentiment de voir quatre bons professionnels exerçant leur métier sans passion, un rouleau compresseur certes énergique, mais sans âme ni grande originalité. Les titres s'enchainent et nos garnements semblent s'efforcer de reproduire fidèlement les titres de leurs trois albums, excellents au demeurant, mais ce n'est pas précisément ce que j'attends d'un concert. Et ce n'est pas en nous gratifiant du titre de meilleur public que Caleb aura réussi à m'enthousiasmer.

Bref, un concert plan-plan dont la seule vraie surprise aura été de voir Nathan sans barbe ni lunettes.

"Pas rock'n'roll" comme dirait l'autre.


Sans intérêt   8/20
par Nicast


 Moyenne 12.50/20 

Proposez votre chronique !



Posté le 02 juillet 2007 à 18 h 01

C'est dans un Bataclan bourré à craquer que se produisent les Kings Of Leon, venus défendre leur troisième galette. On aperçoit côte à côte dans la foule hétérogène des quadragénaires et quinquagénaires nostalgiques férus de rock 'old school' et à l'opposé de jeunes midinettes venues admirer les belles gueules de la fratrie de Mount Juliet. Après la prestation fort ennuyeuse de Snowden, la tension monte en attendant le quatuor du Tennessee.

Le combo fait son entrée sur le requiem de Mozart et si cela produit un effet de surprise, il ne m'a pas semblé du tout que cela soit de mauvais goût. Certains auraient certainement préferé les voir arriver sur "Kashmir" de Led Zep mais qu'à cela ne tienne, cela prouve que leur sensibilité n'est pas cloisonnée musicalement, d'ailleurs ils revendiquent des influences toutes autres que le rock des 60s ou 70s.
L'énergique "Black Thumbnail", extrait du dernier opus marque le coup d'envoi du set, suivi de "King Of The Rodeo" et de "Taper Jean Girl". Durant ces trois premiers morceaux, on sent que le groupe prend progressivement ses marques puis les titres s'enchaînent avec force et fluidité. Ces lascars font preuve d'une grand professionnalisme. Ils sont aussi habiles à titre individuel qu'en tant que groupe et leur son parfait force le respect. La voix impressionnante de Caleb me procure les mêmes sensations que sur les albums.
Que peut on reprocher aux 'Lynnyrd Strokes' ? Une performance trop carrée ? Ils ont peut être perdu un peu de la fougue de leurs débuts mais ont gagné en efficacité. D'autre part, ils ne se limitent pas au simple divertissement, l'émotion est présente dans leur prestation, on sent qu'ils ont plaisir à être là et le public le leur rend bien. Des titres tels que "Molly's Chambers", "My Party" ou "Trani", mon morceau favori, sont empreints d'une énergie et d'une grâce particulière. Ils prennent une autre dimension sur scène.
Quant au rappel, il s'avère de premier ordre : le supplément d'âme de "Knocked Up", la rage de "Charmer" et de "Mc Fearless" et pour finir le sublime prologue "Slow Night So Long" qui résonne dans ma tête plusieurs heures après la fin du concert.

Depuis leur première prestation parisienne en ouverture des Strokes il y a près de quatre ans, les Rois de Nashville ont parcouru un long chemin. Leur désir d'évolution et leur perfectionnisme leur permettent de mener remarquablement leur barque, pour longtemps, j'espère. Long live the Kings of Leon !... Rock'n' Roll!
Parfait   17/20





Recherche avancée
En ligne
418 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages
Les Pochettes de disques, elles vous font quel effet ?