L' Enfance Rouge
Krško - Valencia |
Label :
Wallace |
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Les expéditions de 2006 de L'Enfance Rouge nous font voyager cette fois-ci de Krsko (Slovénie) à Valence. Et comme souvent, ce nouveau voyage est radical: guitares rêches et abrasives, section rythmique implacable et syncopée et voix rugueuses et graves. Les Franco-Italiens de L'Enfance Rouge font du rock comme ils entrent en guerre. Les déflagrations pleuvent dès cet "Iparalde" d'ouverture annonçant dès lors la teinte que prendra ce Krško - Valencia : cet album sera nerveux et engagé ou ne sera pas !
C'est une tension évidente qui règne sur cette cinquantaine de minutes, tension étouffante qu'affectionnait notamment Ulan Bator (tiens donc !) lors de son âge d'or. Preuve en est le bouillonnant "Barrio Chino" qui ne demande qu'à exploser lors de l'évolution du riff tonitruant développé par François R. Cambuzat et magistralement soutenu par une section rythmique exemplaire, comme souvent ici. C'est que L'Enfance Rouge aime à s'essayer à cet exercice de style mêlant allègrement déversement sauvage d'électricité et moments d'une rare intensité. "Gaio E Gallo", "Djibouti", "Pantocrator" ou "Palais Bourbon" s'évertuent donc par exemple à explorer cet aspect du rock noisy et angoissé que peut présenter le trio, avec brio au demeurant.
Et puis à côté de ça, il y a les morceaux chantés par la bassiste Chiara Locardi. Par sa voix sombre emprunte d'une gravité étonnante, certains titres acquièrent alors une dimension plus calmes en apparence mais restent tout aussi tendus et inquiétants ("La Fille Aux Jambes Rayées", "Chapelle Du Sauvage"). Et si certains apparaissent plus expérimentaux ou décousus ("Caracas, Lusaka, Berlin"), cela ne fait qu'apporter une touche plus intrigante à l'album le rendant encore plus riche et varié.
Avec cette traversée Krško – Valencia, L'Enfance Rouge signe un très bon album, grâce auquel on peut légitimement penser que le prénom de François Régis Cambuzat pourrait bien un jour éclipser celui de son cousin Amaury Cambuzat (honte sur moi, Dieu sait que je vénère 2° et Vegetale ...).
C'est une tension évidente qui règne sur cette cinquantaine de minutes, tension étouffante qu'affectionnait notamment Ulan Bator (tiens donc !) lors de son âge d'or. Preuve en est le bouillonnant "Barrio Chino" qui ne demande qu'à exploser lors de l'évolution du riff tonitruant développé par François R. Cambuzat et magistralement soutenu par une section rythmique exemplaire, comme souvent ici. C'est que L'Enfance Rouge aime à s'essayer à cet exercice de style mêlant allègrement déversement sauvage d'électricité et moments d'une rare intensité. "Gaio E Gallo", "Djibouti", "Pantocrator" ou "Palais Bourbon" s'évertuent donc par exemple à explorer cet aspect du rock noisy et angoissé que peut présenter le trio, avec brio au demeurant.
Et puis à côté de ça, il y a les morceaux chantés par la bassiste Chiara Locardi. Par sa voix sombre emprunte d'une gravité étonnante, certains titres acquièrent alors une dimension plus calmes en apparence mais restent tout aussi tendus et inquiétants ("La Fille Aux Jambes Rayées", "Chapelle Du Sauvage"). Et si certains apparaissent plus expérimentaux ou décousus ("Caracas, Lusaka, Berlin"), cela ne fait qu'apporter une touche plus intrigante à l'album le rendant encore plus riche et varié.
Avec cette traversée Krško – Valencia, L'Enfance Rouge signe un très bon album, grâce auquel on peut légitimement penser que le prénom de François Régis Cambuzat pourrait bien un jour éclipser celui de son cousin Amaury Cambuzat (honte sur moi, Dieu sait que je vénère 2° et Vegetale ...).
| Très bon 16/20 | par X_Jpbowersock |
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