Gomm

4

4

 Label :     PIAS 
 Sortie :    lundi 08 janvier 2007 
 Format :  Album / CD   

A l'heure où certains groupes français dont je tairais le nom (regardez les forums, vous trouverez facilement de qui je parle) publient leur premier album en bénéficiant d'une vraie fausse hype créée de toutes pièces par un journal que je ne citerai pas non plus, il serait peut-être temps d'enfin remettre les pendules à l'heure. Car putain, quand même, la France regorge de groupes valant réellement le coup d'être médiatisés (Sweet Apple Pie, Hushpuppies, pour n'en citer que deux). Ce nouvel album de Gomm vient une fois de plus le prouver. Car les Lillois s'imposent, avec ce 4, comme le meilleur groupe français nouvelle génération. Le groupe, qui avait déjà bien affirmé son style, un post-punk bilingue hypnotique influencé par le krautrock allemand des années 70, avec son excellent Destroyed to Perfection en 2004, le peaufine ici.
La progression se fait sentir dès les premières secondes de l'album: là où Destroyed To Perfection démarrait dans une explosion, une sirène retentissant dans le fond, 4 débute sur une structure tendue, où une construction faite d'un rythme de batterie, de basse et de guitare répétitifs et d'une boucle de cris soutient le chant de Marie. Cette dernière prend d'ailleurs une plus grande importance que sur le premier album, chantant presque tous les morceaux de 4, en élargissant tout au long de l'album son spectre vocal: ainsi l'on aperçoit sur plusieurs morceaux qu'en plus de savoir chanter, elle sait également crier, voire même hurler à la fin de "Good Sides".
D'une manière générale, les riffs de guitare mais plus particulièrement de basse sont également beaucoup plus acérés que sur Destroyed To Perfection, parfois même ultra punk (nottament sur "I Feel Off" ou sur "To Be Your Friend" dont je reparlerai plus longuement ci-après), voire noise sur "Crashing Waves" où le groupe s'essaie avec réussite à la distorsion maximale.

Pour le reste, la faculté de Gomm à hypnotiser l'auditeur via des structures répétitives est toujours bien présente. La perle nommée "To Be Your Friend", incontestablement le meilleur morceau du groupe à ce jour, est là pour le confirmer. Cet instrumental de 5 minutes 30 est magistralement introduit par "It's Not Easy": alors que le groupe laisse supposer un autre couplet/refrain à ce dernier morceau, il enchaine en réalité avec le morceau suivant. "To Be Your Friend" est un vrai tourbillon. Digne, pour parler de groupes récents, des plus puissantes tornades du Fly Pan Am. Une batterie millimetrée supporte la basse. La guitare joue elle un riff infernal qui maintient l'impression de vitesse de l'ensemble.

Bien sur, le groupe ne se contente pas de nous hypnotiser. On trouve donc également dans 4 des accélérations fulgurantes (sur "Fiction"), des variations hallucinantes (la fin de "No Disappointment", impressionante de maitrise), des riffs massifs (sur le génial "Good Sides", qui se termine sur une montée en puissance fantastique aboutissant sur un hurlement). Gomm livre un album ultra-tendu, ultra-maitrisé, ultra-mature, refusant de se complaire dans la facilité, conservant son identité et au final, pouvant facilement en remontrer à bien des groupes hypes (toutes nationalités confondues) actuels. Gomm signe avec ce 4 le vrai grand disque français de cette début d'année 2007, incontestablement.


Exceptionnel ! !   19/20
par Fox McCloud


 Moyenne 15.00/20 

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Posté le 02 mars 2007 à 13 h 14

Voila un petit groupe français qui avec son assortiment de post-punk, krautrock et noise a sur le papier tout pour nous mettre en appétit. Mais une fois la dégustation commencée, on s'aperçoit bien vite que le quatuor ne réussira pas a nous rassasier. On retrouve en effet les éléments attendus, mais leur originalité et leur mise en œuvre laisse à désirer.

Les riffs de guitares sont d'une banalité déconcertante, la batterie est maigrichonne, les mélodies pesantes et les voix semblent faire office de garniture. L'ensemble n'est pourtant pas mauvais mais manque cruellement de consistance, jusqu'à en devenir cocasse. "No Disappointment" ressemble autant à une parodie de post-punk que "Fiction" ou "Good Sides" à un pastiche de Blonde Redhead, et l'on approche du néant avec "To Be Your Friend", un instrumental de 5 minutes ennuyeux avec guitares faussement noisy et bidouilles électroniques ridicules qui ferait penser à un vieux reste de Neu! arrangé à la sauce Sonic Youth.

Cet album évoque certes de bien belles références mais servies sans grande originalité.
Un peu comme Drums Not Dead des Liars, 4 est un disque écoutable et pas déplaisant au premier abord, mais au final relativement creux et sans grand intérêt.
Passable   11/20







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