Devics

If You Forget Me

If You Forget Me

 Label :     Splinter 
 Sortie :    1998 
 Format :  Album / CD   

Second opus des Devics et dernier pour le compte de Splinter Records, If You Forget Me poursuit dans la veine du premier opus avec une collection de titres dans une veine intimiste, aux influences rock gothique, cabaret voire même jazz ("Blue Miss Sunday") ou bossa nova ("Birdback"). La recette qui fonctionnait déjà plutôt bien sur Buxom est ici transcendée, les compos sont d'avantage fouillées et accorchent instantanément l'auditeur. Si l'ambiance est plutôt mélancolique, cela n'empêche pas le groupe de laisser éclater par moment quelques titres rock comme l'excellent single "Key", qui apportent une dynamique à l'ensemble. Parmi les titres les plus accrocheurs, on retiendra également la superbe ballade "With The Voice Of A Girl Who Still Hasn't Learned"et l'excellent "Tree" tour à tour nerveux et apaisé. Le meilleur reste cependant à venir...


Très bon   16/20
par MightyJayM


 Moyenne 16.50/20 

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Posté le 24 août 2008 à 21 h 30

Avis aux mélancoliques profonds, sensibles aux ambiances de cafés sombres et enfumés, Devics risque de vous extirper vos plus belles émotions. Une splendide créature, un micro à la main, est assise sur un piano à queue dont l'ombre s'étale sans fin. Sa beauté cache des plaies invisibles. Elle se lamente tristement sans voiler sa peine contrairement aux volutes de fumées qui viennent parfois masquer son visage angélique. Seule, éclairée par un projecteur fixe qui donne l'impression qu'elle est suspendue dans les airs, la belle se confie mais en n'est pas moins isolée de son public. If You Forget Me pourrait se passer ainsi. Sara Lov et Dustin O'Halloran font du désespoir le nantissement de ce premier album accroché à un registre très jazz (voire classique sur "Opus 7" complainte suprême à la Chopin) sombrant par pointes dans un rock fiévreux ("Key"). Le groupe profite de son petit nombre pour bâtir de simples chansons vaporeuses résidant sur des mélodies éclaircies et lentes. Il aménage ainsi le temps et l'espace pour s'étendre dans ses multiples confessions. Sans forcément hausser le ton. Comme si Lov était incapable de se relever des torts qu'elle a subis ou bien pu causer. Seul O'Halloran parvient parfois à s'extérioriser complètement en jetant un riff vengeur ou désabusé en dernier recours ("Form"). En dépit de ce climat opaque et moite, If You Forget Me transparaît une rare sérénité mais dont les bénéficiaires sont davantage les spectateurs que les américains qui se livrent à eux. Le sentiment d'isolement et de solitude qui enveloppe ces derniers est fort et Devics reste prisonnier dans cet ambre incassable. Une pierre peut-être dure mais dont les éclats se révéleront à chaque écoute lumineux et immortels.
Parfait   17/20







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